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Hier se tenait la réunion lors de laquelle la DDFIP des Alpes-Maritimes a présenté son mouvement des mutations locales "nouvelle formule" aux organisations syndicales du département.

La direction, suite à des demandes de Solidaires et de la CGT, s’était engagée à informer les OS avant la publication des mutations, mais également à respecter la règle de l’ancienneté après les éventuelles prises en compte des divers (et nombreuses) priorités possibles.

Vous trouverez ci-après quelques données statistiques ainsi que notre analyse concernant ces mutations locales 2020.

Les mouvements proprement dit vous ont quant à eux déjà été communiqués par mail aux adhérents des OS, par vos chefs de service, mais ils ont également été publiés sur Ulysse 06.
Ils ne seront donc pas reportés ici pour des raisons évidentes de confidentialité (ce site est accessible depuis internet).

QUELQUES ÉLÉMENTS CHIFFRÉS

353 agents ont participé à ce mouvement local (A, B, C et C stagiaires) et plus de 1 500 vœux ont étés listés. 62 de ces demandes concernaient des régularisations techniques suite à des restructurations (fusions des 4 SPF et des 3 PCE de Nice).
Ce qui nous laisse 291 « vraies » demandes (si on considère que les régularisations des ALD en font partie).

306 agents ont obtenu un vœu.
47 ont donc été maintenus sur leur poste
à défaut d’être satisfaits.
75 % ont obtenus leur premier vœu.
94 % un de leurs cinq premiers vœux.

137 agents étaient concernés.
122 seulement on fait une demande.
97
(80%) ont pu rester sur leur chaise.
116 ont obtenu un poste fixe. Les 6 restants n’ont pas assez étendu leur demande mais sont et resterons tous affectés à Nice.

10 de ces agents ont accepté de devenir ALD local afin de libérer leur poste pour qu’il puisse profiter à un autre agent.

Seuls 2 agents ont été affectés d’office (au choix de la direction) car « ils n’avaient pas assez élargi leur liste de vœux ».

EN CE QUI CONCERNE LA MÉTHODE

1 seul poste gelé par la direction : un emploi d’évaluateur du domaine.

Assez peu de dérogations aux règles ont été accordées par la DDFIP, respectant ainsi son engagement de dérouler un mouvement conforme à ce qui se pratiquait chez nous avant les réformes : ancienneté administrative (après application des priorités).

Les seules qui ont été accordées concernent la règle des délais de séjour (2 ans entre 2 mutations nationales ou locales, hors priorité) qui a bien été respectée, sauf dans 3 cas.

Mais la direction nous assure que dans les 3 situations, la dérogation arrangeait tout le monde : l’agent demandeur (on imagine, sinon il n’aurait pas demandé), un autre collègue qui pouvait profiter de la place laissée libre (la cascade quoi) et… la direction.

Elles ont été signalées à la direction en amont de cette réunion et de l’élaboration des mouvements.
D’où l’extrême importance de vous signaler AVANT auprès de l’OS de votre choix
pour que votre dossier puisse être pris en compte.
En effet, lors de la réunion, il est déjà trop tard et extrêmement compliqué de rattraper les coups.

La très grande majorité des situations particulières portées par les organisations syndicales ont ainsi pu être examinées et traités avec bienveillance par la direction afin d'y trouver des solutions satisfaisantes.

Au terme de ce mouvement, il reste des postes vacants en B et C, notamment dans les « montagnes » ou personne ne semble vouloir aller.

La direction a fait le choix de n’affecter personne d’office sur ces postes.

Nul doute qu’au moment de relancer le NRP qui verra disparaitre toutes les trésoreries de l’arrière pays, on nous ressortira que « de toute façon, personne ne veut y aller là bas, alors... ».

CONCLUSION ET BILLET D’HUMEUR

Votre organisation Solidaires Finances Publiques est plutôt satisfaite de cette première mouture des mouvements locaux qui tient compte des nouvelles règles entrées en vigueur suite à la loi de transformation de la fonction publique d’août 2019, dont nous vous avons parlés à maintes reprises et pour laquelle nous avions demandé à l’ensemble des agents de se battre pour qu’elle ne voit jamais le jour (avec les résultats que l’on sait...).

Certes la direction ne nous a pas fourni de documents préparatoires, mais nous travaillons suffisamment en transparence pour avoir confiance en ce qui nous a été présenté.

De plus, la conjonction : des nouvelles règles de mutations + la situation exceptionnelle de cette année (crise sanitaire) + la publication tardive des mouvements nationaux (et la réécriture du B) + les bugs rencontrés par l’application ALOA et enfin la prise en compte des nombreuses régularisations des ALD, ont considérablement alourdi la tâche de l’équipe des RH de la direction.

Nous avons donc tenu à les remercier pour le travail accompli en ne tombant pas dans la facilité que leur permettait pourtant les nouvelles règles.

Néanmoins, pour l’année prochaine, lorsque la situation sera normalisée, nous demanderons bien évidement tous les documents préparatoires utiles à l’examen approfondi des mouvements.

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Que ceux qui pensent que nous sommes complaisants cette fois-ci ne se méprennent pas. Ce n’est pas le cas.
Travailler en bonne intelligence c’est aussi faire confiance si on sent qu’il n’y a pas une volonté d’entourlouper dans « le camp » d’en face.

De même, si nous sentons qu’on se moque de nous, vous savez que nous sommes tout à fait capable de bousculer n’importe qui.

Enfin, quand on regarde ce qui se passe dans d’autres départements ou règne l’arbitraire et ou certains directeurs se comportent comme des dictateurs, nous pouvons nous estimer heureux de la façon dont nous avons été traités cette année.

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Un mot pour les collègues qui semblent découvrir que les temps et les règles ont changés seulement lorsqu’ils se retrouvent au pied du mur parce qu’ils sont eux-mêmes impactés par ces changements.
Ne vous trompez pas de cible ou « d’ennemi » en passant votre amertume sur les syndicats.

Ceux-ci vous informent régulièrement de ce qui arrive et de ce qui se trame dans un avenir plus ou moins proche.

Encore faut-il prendre 5 minutes pour lire nos mails et publications lorsque nous vous alertons sur une situation, ou encore venir au HMI et AG que nous organisons lorsque c’est nécessaire.
En effet, que dire quand parfois nous réunissons péniblement 10-15 personnes sur un site comptant 50, 100, 200 agents ?

D’autres nous lisent mais s’imaginent à l’abri de tout parce qu’ils ne sont pas concernés sur le moment.

Terrible erreur.

Sans parler de « collectif » (valeur qui n’existe presque plus aujourd’hui) et de se battre pour que l’ensemble des agents ne perdent pas leurs droits, TOUS, individuellement, nous aurons un jour besoin de muter, faire un appel pour une évaluation etc.
Nous sommes donc tous concernés par les réformes qui restent encore à venir
(NRP, externalisations etc.).

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Quelques autres détails pour lever tout doute sur ce que nous pouvons entendre à droite et à gauche, sans compter les énormités qu'on trouve parfois sur certains réseaux sociaux, et pour remettre l’église au centre du village :

Ces quelques faits rétablis, reprenons le cours de notre journée et essayons d’aller de l’avant.
L’avenir de la DGFIP telle que nous l’avons connue est bien sombre et va nécessiter les efforts de tous pour contrecarrer la volonté de nos gouvernants de la liquider corps et âme.

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