Solidaires finances

Après une déclaration liminaire lue par vos représentants de Solidaires Finances (cf. pièce jointe), nous avons abordé les points à l'ordre du jour.

Le budget alloué au CHS-CT de l'Isère a été dépensé en totalité sachant que la date limite de gestion du budget est fixé au 13 décembre 2019. Une sur-programmation budgétaire a même été votée pour plus de flexibilité.

Nous avons ensuite échangé à propos du Programme Annuel de Prévention qui est établi à partir du Document Unique d’Évaluation des Risques Professionnels (DUERP). Souvent les réponses apportées par la direction aux risques révélés par le DUERP nous ont paru peu ou bien même pas du tout adaptées. Nous avons dénoncé les modalités d'organisation du travail dans les services, le manque d'effectifs et de moyens, les restructurations perpétuelles et l'augmentation constante des charges de travail.

Nous avons revendiqué l'augmentation des effectifs, le renforcement de notre réseau de proximité, la reconnaissance des compétences des agents qui pourrait, par exemple, se traduire par une augmentation de nos rémunérations et une promotion interne digne de ce nom. La direction a « botté en touche » en argumentant qu'il s'agit de questions de la compétence nationale et non locale. Faut-il comprendre par là que le directeur n'est qu'un exécutant ? Qu'il ne défend pas les agents auprès de la Direction Générale ? Chacun se fera son opinion.

 

 Puis, la direction a fait un point sur le suivi du dossier amiante du site de la Tour du Pin. Il a été procédé au recensement des travaux susceptibles d'avoir engendré des poussières d'amiante ainsi qu'à celui des agents présents sur ce site lors de ces travaux. Malheureusement, les archives des ressources humaines des années 1988 à 1990 ont été perdues (SIC !!!??? mais qu'ont-elles bien pu devenir ?). Cette situation ne permet donc pas une identification exhaustive des agents présents sur ce site pendant cette période. Pour Solidaires Finances, cette situation est inacceptable.

Pour les personnes identifiées par la direction… le médecin coordonnateur régional est en charge de rédiger un projet de lettre d'information qui, après validation par la direction générale, devrait leur être adressé prochainement. Le président du CHS-CT nous a assuré que la direction va faire preuve de la plus grande transparence à ce sujet.

Danger amiante

De nouveau, les représentants de Solidaires Finances ont rappelé qu'ils exigent que tous les agents ayant travaillé à la Tour du Pin se voient établir une attestation de présence amiante. En effet, l'amiante est très volatile. Les mesures de confinement n'ayant pas été mises en œuvre lors des travaux, de la poussière amiantée a pu se déposer n'importe où (dessus des armoires, archives,…), ce qui peut engendrer une contamination postérieure aux travaux.

Enfin, nous avons abordé la gestion des épisodes de canicule de l'été 2019. Même s'il est vrai que des mesures ont été prises par la direction (publication sur Ulysse 38 des mesures canicules, courriel d'information de ces mesures à l'ensemble des agents lors du second épisode caniculaire), pour vos représentants c'est loin d'être suffisant. Nous avons rappelé qu'à partir de 32° dans les bureaux la chaleur peut entraîner des troubles pour la santé, voire des accidents du travail dont certains peuvent être mortels (cf. notre courriel au président du CHS-CT du 26 juin 2019).

Le directeur adjoint du pôle gestion publique et ressources se veut rassurant. Selon lui, il a été mis en place des mesures d'accompagnement complémentaires et la réaction de la direction a été circonstanciée, grâce à l'aménagement des horaires de travail et l'autorisation d'effectuer la journée continue. Il nous a d'ailleurs expliqué la souplesse de gestion que permettent les horaires variables : possibilité d'un minimum de présence de 4 heures lors d'une journée continue, déficit pointeuse pouvant aller jusqu'à moins 12 heures. Vos représentants ont tout de suite souligné qu'une journée de travail varie entre 7 h et 7h42 selon le volume horaire choisi par les agents et que les épisodes caniculaires se multiplient en fréquence ainsi qu'en durée : les agents ne peuvent donc pas accumuler les déficits pointeuses. Heureusement, notre directeur adjoint nous a donné sa solution : faites l'écureuil !!! A savoir : si un épisode caniculaire pointe le bout de son nez, il faut être prévoyant, accumuler le crédit pointeuse pour prévoir le débit futur !!! Selon nous, cette remarque confine au cynisme le plus total.

Alerte canicule

Les représentants de solidaires finances ont martelé que les agents doivent, comme certains départements le pratiquent déjà, bénéficier d'horaires adaptés en continu (7h-13h). Dans ce cas la journée de travail doit être réputée complète avec réintégration des heures non travaillés. Si l'agent n'est pas en mesure d'adopter ce dispositif de journée continue, les agents doivent pourvoir quitter le service à 15 heures et, dans ce cas, les horaires seront comptabilisés en fonction du temps de présence et une heure doit être réintégrée.

Le président du CHS-CT s'est voulu rassurant : en cas de canicule la direction fait preuve de réactivité, de pragmatisme et d'adaptation.

Vos représentants de Solidaires Finances réaffirment que si la situation l’exige, nous n’excluons pas de déclencher un droit d'alerte avant que les températures de 33° et 34° ne soient atteintes, de façon à ce que les dispositions qui s’imposent soient prises. Nous soutiendrons les agents qui exerceront leur droit de retrait.

pdfLiminaire_CHS-CT_2019-11-12.pdf