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Après avoir déjà été reçus par le maire de St Paul lès Dax, par le maire de Morcenx et le président de la com com du pays Morcenais, et par le président de l’agglo du Grand Dax, c’est le maire de Mont de Marsan et président de l’agglo Montoise qui nous a proposé de recevoir une délégation du syndicat mardi 4 mai 2021.

Cette audience a duré 1h15 et Monsieur Dayot était particulièrement à l’écoute de nos analyses sur le NRP et sur les emplois. Il avait même préparé des questions.

Nous lui avons présenté les réformes à venir d’ici 2024, en insistant sur la première vague de suppressions de trésoreries pour le 1er septembre et sur l’avenir des services des Finances Publiques dans l’agglo Montoise. Après avoir expliqué que ces réformes avaient pour but de créer des réservoirs à suppressions d’emplois, nous avons insisté sur le risque d’amoindrissement de la mission de conseil aux collectivités et sur la perte de proximité pour les contribuables. Il est très conscient des problèmes de pauvreté dans le monde rural et du besoin de services publics.

Il a d’ailleurs bien compris que l’arrivée des agents et des missions de Roquefort à la tréso Agglo de Brochont risquait d’avoir un impact négatif sur le suivi comptable des collectivités concernées.

En parallèle, nous lui avons appris que les suppressions d’emplois allaient se poursuivre et que 150 postes avaient déjà été supprimés dans les Landes (en plus des 24 postes actuellement vacants), avec toutes les conséquences négatives sur l’exercice des missions.

Il nous a interrogé sur les maisons / bus France Services : Nous lui avons démontré que le service rendu était moins fort que si les services de pleine compétence étaient maintenus. De même, nous l’avons alerté sur le risque que les conventions signées entre la DDFiP et les agglos ne soient pas reconduite au bout des 3 ans.

A sa question sur les gains de temps provoqués par l’informatisation, nous lui avons expliqué que d’autres tâches apparaissaient, telles que l’exploitation des listings d’anomalies ou l’augmentation significative des sollicitations des contribuables par Internet et par téléphone. Il a d’ailleurs compris que le prélèvement à la source n’allégeait pas le travail dans les SIP, bien au contraire.

Il nous a ensuite questionné sur l’état des services, quels étaient ceux en surcharge… Nous lui avons répondu, exemples à l’appui, que ça craquait de partout, du SIE au SIP en passant par le SPFE, les trésoreries…

Évidemment, le sujet de l’annonce de l’arrivée de 41 emplois sur Mont de Marsan a clôturé l’audience : Nous lui avons livré nos craintes que ces emplois ne seront pas tous fournis en agents et qu’il ne devait pas trop se réjouir à l’avance. En plus, nous lui avons rappelé que le service implanté ne travaillera pas pour les contribuables Landais. Il nous a demandé s’il existait une cellule d’accompagnement lors de ce genre de transfert et a déclaré qu’il voulait jouer un rôle pour l’accueil de ces agents.

Pour résumer, nous lui avons fait comprendre que les chaises vides qui allaient arriver serviraient surtout à recaser les agents dont les postes seront supprimés dans les prochaines années.

Notre démonstration a fait mouche puisqu’il nous a confié en conclusion qu’il allait en parler au député Lainé, aux maires de l’Agglo et qu’il allait appeler le DDFiP ! Nous lui avons proposé d’intervenir devant les maires de l’Agglo pour répondre à leurs questions. A suivre...