Dans toute la société la violence est de plus en plus prégnante.


Dans nos administrations comme nous pouvons le voir au travers des fiches de signalement, (agent.es / usager.es et agent.es /agent.es) ou par le biais des interpellations individuelles, les collègues subissent cette agressivité au quotidien.

Dans un contexte particulièrement difficile ou les agent.es subissent aussi des modifications importantes de leurs conditions de travail, dans un climat de réformes incessantes et anxiogènes, qui génèrent une perte de repère, une perte du sens du travail et de la souffrance, l’agressivité entre les collègues, les propos inappropriés voire discriminatoires qui sont une source supplémentaire de souffrance doivent faire l’objet de la part des directions d’une attention particulière.

L’instabilité environnementale de nos administrations, les réformes incessantes, et anxiogènes, les sous-effectifs, la surcharge de travail, les fusions, les déménagements, l’absence de visibilité sur l’avenir, génèrent une perte de repère, une perte du sens du travail, de la souffrance, et font naître un malaise à la fois physique et psychologique croissant, ayant pour conséquence une dégradation relationnelle importante entre les agent.es, une dégradation de leurs conditions de travail et une dégradation de leur santé mentale et physique.
Les directions se doivent d’apporter des réponses pour préserver la santé des agents tel que definit à l’Article 2-1 Décret n°82-453 du 28 mai 1982 relatif à l’hygiène et à la sécurité du travail ainsi qu’à la prévention médicale dans la fonction publique
« Les chefs de service sont chargés, dans la limite de leurs attributions et dans le cadre des délégations qui leur sont consenties, de veiller à la sécurité et à la protection de la santé des agents placés sous leur autorité. »

Concernant les discriminations :

Chacun.e doit être acteur de la lutte contre toutes les violences qu’elles soient discriminatoires, sexistes ou sexuelles.

Il faut rappeler que certains propos, certaines attitudes, et certains actes peuvent donner lieu à des sanctions, et que chacun.e se doit de garder une certaine réserve dans son comportement, eu égard aussi aux conséquences psychologiques de tels propos et/ou actes inappropriés.

Pour faire suite au GT du 14 juin 2022, les représentants des personnels au CHSCT demandent aux directions, de mettre en place des mesures permettant de limiter la dégradation des relations au sein des services en s’inspirant du travail entrepris par le groupe de travail dédié aux violences sexistes et sexuelles :

Soit :

  • de communiquer sur les 25 critères de discriminations
  • de faire un affichage sur Ulysse ou ALADIN avec la documentation disponible sur ces sujets.
  • de faire un affichage sur Ulysse ou ALADIN des noms des interlocuteurs privilégiés pour qu’ils soient rapidement identifiables.
  • de faire de l’affichage papier (voir si affiche disponibles), de distribuer un flyer, indiquant les 25 discriminations, les interlocuteurs, le rappel à la loi….
  • de communiquer vers l’ensemble des agent.es d’une part pour qu’ils ne restent pas isolé.es, d’autre part pour leur donner des conseils de « premier réflexe » soit, – s’adresser à leur chef de service si c’est possible, – au service RH, – à la médecine du travail, – aux acteurs de prévention, – aux organisations syndicales, – à la « cellule allo-discrim », etc.
  • de former les chefs de service afin qu’ils se saisissent des problèmes et de les inviter a organiser des réunions de services, pour débattre collectivement de ces sujets ;
  • Qu’aucun acte ou propos discriminatoire ne soit toléré par les directions.
  • Que l’administration reçoive rapidement les agents « auteurs » pour leur rappeler les règles « de bonnes conduites » et les informer des risques encourus
  • Qu’un accompagnement RH et médical soit proposé systématiquement aux agent.es victimes de ses comportements 

Nous demandons aussi que les fiches de signalement nous soit transmises dans les délais les plus brefs

Concernant les risques psychosociaux :

Dans une période particulièrement difficile à la DGFIP, les agent.es continuent malgré tout à rendre un service public de qualité, par exemple pendant les différents confinements. Si leur travail et leur qualité professionnelles sont loués par notre directeur général, ils n’ont pas pour autant le sentiment d’être soutenu.es, reconnu.es et ont plutôt parfois le sentiment d’être « méprisé.es ».

Pour faire suite au GT du 14 juin 2022, les représentants des personnels au CHSCT demandent aux directions, de mettre en place des mesures permettant de remettre du collectif, d’instaurer de la confiance au sein des services, de redonner du sens au travail.

Soit :

  • De porter une attention particulière sur les services dans lesquels il y a des alertes (refus de congés, refus de télétravail, demande de mutation nombreuses, congés de maladie…).


Toutes et tous les chef.fes de services ne sont pas « bienveillant.es » :

  • De réfléchir à l’organisation du travail collectivement pour remettre du lien
  • De former les chef.fes de service afin qu’ils soient des « sachant.es » et donc un vrai soutien professionnel
  • De remettre l’agent.e au cœur du travail et lui laisser un peu de latitude
  • De ne pas imposer de méthodes mécaniques de travail
  • Une communication du directeur de consignes destinées aux chef.fes de service afin qu’ils mettre en place l’organisation du travail en concertation avec les agent.es.
  • D’inviter les chef.fes de service à organiser des réunions avec l’ensemble des agent.es et leur donner la possibilité de parler de leur travail