Imprimer

logos 3 syndi 

 

INFOS CORONAVIRUS

CHSCT DU 7 MAI 2020 : FAUT REPRENDRE !!!!!!!

 

Comme il y a 3 semaines, le CHSCT du Var s’est réuni à notre demande le jeudi 07 mai matin en audioconférence. Plus de 3 heures d’échanges ont permis d’évoquer la plus grande part des questions que se posent les agents, aux statuts actuellement très divers, et leurs représentants !

Outre l’équipe de commandement et les AFIPA Ressources, étaient en ligne les Drs Verdière-Rodrigues et Clémenceau, l’Inspecteur Santé Sécurité au Travail et le secrétaire animateur du CHSCT.

Nous avons d’abord donné lecture d’une déclaration liminaire commune à nos 3 OS.

Le directeur-président du CHSCT nous donne quelques éléments de réponse :

- la traversée de la situation actuelle, jamais vécue jusqu’alors, ne facilite pas la prise de décisions politiques claires aboutissant à une application immédiate, identique et instantanée sur tout le territoire.

- de nombreuses décisions en matière RH ont être prises dans des délais très courts, rien ne pouvant être fait au hasard, ni en dehors de la doctrine de la DG.

 

PRA : Plan de Reprise d'Activité

Les priorités sont dans l’ordre :

La période du déconfinement implique à cet égard la reprise d’activité pour un certain nombre d’agents dont les missions n’étaient pas jusqu’alors considérées comme prioritaires.

De plus, certains agents télétravailleurs vont devenir présentiels du fait de l'élargissement progressif du champ des missions du PRA. Le matériel ainsi récupéré sera redistribué aux personnes empêchées.

Un tableau adressé la veille du CHSCT, nous laissait penser que la situation maximale évoquée serait appliquée le 11 mai. En effet (et ceci corroborait notre interprétation), nous avons évoqué la situation de divers services dont les responsables ont été très volontaristes dans le plan de retour de leurs agents, y compris s’agissant de personnels accomplissant à la maison, parfois par roulement, des missions télétravaillables en SIP et SIE, et alors que le télétravail doit être prioritaire !

Au fil des échanges il est apparu que, conformément au dispositif de reprise en 3 paliers contenus dans le PRA, il s’agit des effectifs mobilisables en présentiel (847 agents) ou en télétravail (335) lorsque la reprise sera la plus forte… dans un délai inconnu selon le DDFiP.

Quant à la reprise ‘’volontariste’’ de certains, des contacts seront pris par la direction pour évaluer le bien-fondé de certaines décisions.

L’élargissement du champ des missions, par rapport à celles du PCA, aboutit à des retours d’agents qui accomplissent des missions non télétravaillables.

Selon le directeur, cette reprise progressive devra prendre du temps et être empreinte de bienveillance (exemple : pas d’exigence d’attestations pour les parents gardant leurs enfants scolarisés, alors que la scolarité est hachée ou le retour à l’école/au collège retardé !). Mais ça, c’est davantage du bon sens que de la bienveillance !

Nous avons à nouveau insisté sur le respect prioritaire des mesures de distanciation : 2 m de distance entre deux agents installés au bureau, et 4 m² disponibles par agents.

Ces mesures doivent être la règle d’or en ce qui concerne l’installation physique dans les bureaux collectifs.

 

CONGÉS / ARTT :

Nous avons dénoncé l’ordonnance scélérate du 15 avril relative au vol de jours de RTT et congé, soulignant les tensions qu'elle provoquerait et le climat qu'elle induirait dans les collectifs de travail.

Dixit la direction, l’application à la DGFiP devrait être ‘’plus souple’’ puisqu’après vérifications par les chefs de service de la réalité du télétravail accompli par un agent, ce dernier échappera à la suppression de jours de congés/RTT initialement prévue dans l’ordonnance.

Cette « souplesse » qui ne vise que les télétravailleurs, les soumet quand même à une ‘’enquête’’ préalable de l’encadrement. Ainsi, le télétravail serait remis en cause ? !

Et, qu’en sera-t-il pour les agents ayant travaillé en présentiel en rotation ? Quid du report des jours de congés 2019 ?

D’autres paramètres, comme la date butoir qui permettra de faire les calculs de prorata de retrait des congés (pour les agents concernés par ce calcul : temps partiel, roulement et autres situations mixtes) ne sont pas encore arrêtés. En effet la ‘’date de fin’’ devra être précisée : date de fin de l’état d’urgence (23 juillet), date de début effectif du déconfinement (11 mai), ou encore la ‘’date de reprise normale de l’activité (dixit la note) qui sera différente d’un service à l’autre, d’un agent à l’autre … cela doit être décidé et précisé aux agents afin d’éviter tout risque d’interprétation.

Le DDFIP a reconnu que le sujet était sensible. Il a donc proposé d'échanger sur ce point lors d'une prochaine audioconférence avant toute mise en œuvre locale.

 

ASA : continuation/pièces justificatives

Nous évoquons ensuite le cas des agents jusqu’alors empêchés pour cause de maladie, en tant que parent·s ou conjoints de personnes fragiles, qui vont devoir rester en ASA.

La doctrine, évoquée lors de l’audioconférence parisienne avec le DG hier soir, est qu’ AUCUNE ATTESTATION D’ÉTAT DE SANTÉ OU DE DIFFICULTÉ DE SCOLARISATION D’UN ENFANT ne serait demandée avant le 2 juin.

Le Dr Verdière (médecin coordonnateur régional) précise le mode opératoire de reprise :

Pour ce qui est des parents d'enfants scolarisés : jusqu'au 2 juin aucun justificatif n'est à produire pour la reconduction des ASA. Selon les conditions de reprise de la scolarité (groupe, fractionnement, établissement restant fermé, …) la situation des agents pourra évoluer : ASA, présentiel par roulement, une discussion s'instaurera entre l'agent, son chef de service et les services RH de la DDFiP.

Certains agents ont rencontré, durant le confinement, de grandes difficultés personnelles.

La division RH et les assistantes de service social ont œuvré pour aider les agents et leur apporter du soutien. Ce besoin sera très certainement ressenti par de nombreux collègues avec le retour au bureau.

L’existence d’une cellule de soutien psychologique, accessible en contactant la délégation à l'action sociale, pourra également être une source d'aide et de soutien pour tous ceux qui en ressentiront le besoin.

À une interrogation syndicale sur un aspect particulier du PRA (il est prévu, afin de réactiver le lien social à l'intérieur des équipes de travail, des échanges sous forme d'entretiens particuliers avec les chefs de services, destinés à déceler les éventuelles difficultés rencontrées par certains agents au cours du confinement, ou lors du retour), le DDFiP confirme l'organisation de ces temps de dialogue particuliers dans le Var, dans la cadre de la mission de veille et écoute des chefs de service. C'est d'ailleurs dans cette optique que les encadrants ont régulièrement appelé, ou pas, les agents confinés au cours des deux mois écoulés.

Car, encore une fois, la théorie est une chose et la pratique est toute autre. En effet, une participante à l'audio-conférence évoque le cas de plusieurs agents membres de l'EDR dont elle-même qui, a contrario, n'ont pas eu d'appels de leur encadrement.

Sans doute sont-ils considérés comme les plus solides des agents de la DDFiP, tant physiquement que moralement ! Et ce cas n'est malheureusement pas isolé !!

 

CONSIGNES SANITAIRES :

On rappelle ensuite une question précédemment posée relative à l'interdiction d'utiliser dans les toilettes les essuie-mains en tissu, présents dans certains sites sous forme de dévidoir. Idem pour les fontaines à eau rafraîchies (NDLR : le Haut Conseil de la santé publique préconisait de nettoyer et de désinfecter deux fois par jour les fontaines à eau, ce qui n'est pas réalisable, des organes sensibles n'étant pas apparents).

S'agissant des essuie-mains, un recensement de ces dispositifs a été fait par la BLI, 9 sites en disposent. Le Dr Verdière, sollicitée, confirme la recommandation de ne pas utiliser ces systèmes, ni d'ailleurs les sèche-mains électriques, mais les serviettes papier à usage unique.

Il a donc été demandé à la DDFiP d'alimenter les sites concernés avec des distributeurs de papier sèche-mains .

Le docteur et l'ISST confirment également de ne pas utiliser les fontaines à eau sur le lieu de travail. La consigne de les débrancher figure d'ailleurs dans le guide des bonnes pratiques du Secrétariat Général des MEF.

Une discussion s'instaure ensuite sur les mesures de protection dans le cadre du PRA (augmentation du nombre d'agents en présentiel) et en présence du public, puisque l'APRV (Accueil Personnalisé sur Rendez-Vous) va être instauré (voir paragraphe spécifique plus bas).

Le constat est fait :

Il apparaît que le suivi à la lettre des consignes (laver ou désinfecter les mains avant de prendre l'ascenseur, en arrivant au bureau, etc ...) est quasi impossible.

A la question posée du déchetage des produits jetables (lingettes, certains masques) potentiellement contaminées, il est répondu favorablement à notre demande de mise en place de '“poubelles”' spécifiques.

Reste à définir leur nombre et la localisation. L’aspect traçabilité n'a pas été évoqué.

Une énième discussion est abordée sur l'entretien des locaux. Malgré le surcroît de travail de par la désinfection et le nettoyage quotidiens des sols devant être maintenant assurés dans de nombreux locaux ainsi que poignées de portes, etc la DDFIP apporte toujours la même réponse : « l’intensification des passages » a été demandée aux personnels d’ONET, ainsi qu’aux agents Berkani mais la durée de la mission reste la même. Alors qu’il est clairement aujourd’hui écrit qu’il faut un nettoyage quotidien des sols, la DDFIP fait toujours la sourde oreille, renvoyant la problématique à ONET ou encore au personnel berkani. Une augmentation des heures de ménage est un préalable à toute mise en œuvre des préconisations sanitaires ! On va avoir du mal à s'entendre !

 

PROTECTION DES AGENTS :

La DDFIP sera dotée de masques pour 5 mois, par réassorts progressifs. Dès lundi 11 mai, les chefs de service distribueront à la totalité des agents :

Aucune obligation ne sera faite aux agents de les porter, mais aucune interdiction ne doit l’être non plus ! ATTENTION : le port du masque ne peut en aucun cas remplacer les gestes barrières et la distanciation qui restent fondamentaux.

Des panneaux en plexiglas vont être posés dans les lieux d'accueil identifiés ; la quantité reçue (50) semble courir la demande des responsables de services. Ils seront fixés sur les plateaux de travail par du scotch double face. Une commande complémentaire a été faite.

Pour les locaux de travail, la pose de parois plexiglas n'est pas prévue sauf impossibilité de séparer les bureaux par manque de place.

LA DISTANCIATION (M ENTRE AGENTS) ET LA SURFACE UTILE PAR AGENT (M²) DEVRONT ÊTRE RESPECTÉS !

La désinfection n'est pas facilitée dans les nombreux services qui utilisent du matériel en self (tampons, imprimantes, PC commun DDR...). Pourtant le dépôt d’un flacon de solution hydroalcoolique près des mopieurs serait une partie de la solution !

La direction répond que des produits désinfectants et lingettes seront distribués cette semaine. S'agissant des tampons, une attribution à tous les agents réglerait le problème, si les délais de livraison sont courts. Ce ne semble pas être la piste privilégiée.

 

POINT SANITAIRE sur la CLIMATISATION :

Nous évoquons les craintes, partagées par de nombreux agents, relative au risque de propagation du virus par la mise en route des installations de rafraîchissement d’air.

La doctrine en la matière n’est pas gravée dans le marbre, mais des préconisations sont déjà évoquées :

- il faut favoriser l’aération naturelle (larges plages horaires d’ouverture des fenêtres),

et l’utilisation de la VMC après nettoyage

après entretien des filtres, faire fonctionner les installations avec apport d’air neuf et non recyclage de l’air de la pièce (pour installations avec CTA)

- ne pas utiliser les climatisations mobiles (reprise d’air dans la pièce, risque de propagation par microgoutelettes)

Les médecins de prévention et l’ISST vont essayer de fiabiliser des informations qu'ils délivreront ensuite aux directions.

 

APRV :

Pour rappel, les accueils resteront fermés au public. Seuls les problèmes n'ayant pas pu être solutionnés lors du contre-appel feront l'objet d'un rendez-vous.

Le seul mot d'ordre actuellement est TÉLÉPHONE, afin de diminuer le nombre d'accueils physiques.

Un protocole sanitaire est établi : un agent équipé sera chargé d'accueillir l'usager à l'heure du rendez-vous, de lui proposer du gel hydroalcoolique, de vérifier son identité et de le conduire vers le collègue en charge du dossier. Le mobilier sera désinfecté avant et après le passage de l'usager. Il sera reconduit à la sortie par un agent. Tout cela en 20 mn !

Cela semble court, du fait de la mise en place du protocole sanitaire ! D'autres départements ont prévu des créneaux plus long. Mais le DDFIP, faisant confiance à une équipe compétente, estime que les 20 mn sont suffisantes.

Le débat s'engage autour d'un accueil d’un usager à la fois ou plusieurs accueils concomitants. La question n'est pas tranchée.

Nous évoquons le fait que, dans certain·s site·s, il est manifeste que le choix du lieu d'accueil n'a pas fait l'objet d'échanges avec les agents du RCT (une seule sortie dans le box, box trop éloigné du point d'accès des usagers, accès de l'usager par la porte d'entrée propre aux agents, concomitance des circulations agents/usagers ...).

Il nous est répondu qu'il est encore temps d'échanger en interne sur ce sujet.

Nous demandons les plans de gestion d'accueil des usagers dans les différents sites, afin de pouvoir visualiser les différents cheminements.

Bien entendu, outre les SIP, d'autres services tels les SIE et les trésoreries vont être confrontés aux mêmes difficultés alors que certains sites (St Bernard par ex) ne sont pas encore doté de fonctionnalités permettant à un usager d'échanger par interphone ou visiophone avec un agent en vue de rejoindre le service où son accueil est prévu.

La DDFiP a identifié le besoin en lien avec le gestionnaire de l'accueil, l'équipement de matériel ad hoc semble décidé.

En conclusion,l’accueil présentiel, qui ne concerne qu’une partie des services et qu’on ne peut sécuriser à 100 %, doit rester l’exception, et ce tant que la situation sanitaire ne s’est pas améliorée !

 

AUTRES SUJETS :

 

QUESTIONS DIVERSES :

 

Pour Solidaires, FO et la CGT,

la priorité reste la santé des agents !

 

Faites-nous remonter toutes vos préoccupations et/ou difficultés.

 

pdfCR_CHSCT_070520.pdf