Voici l'article paru sur le journal "le Parisien", suite à la grève de ce mardi 09 février 2019.

Essonne : les agents de finances publiques dénoncent leurs conditions de travail

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Un cortège d’environ 120 personnes a manifesté ce mardi dans les rues d’Evry-Courcouronnes. Une fronde menée par les agents des Finances publiques.

« On est en train de couler, sanglote une employée des Finances publiques de l’Essonne. Des fois, je me demande si je ne ferais pas mieux de démissionner. » A cran, les agents des impôts ont battu le pavé, ce mardi matin, à Evry-Courcouronnes. Après être passé devant la préfecture, le cortège d’environ 120 personnes s’est rendu dans les locaux de la direction départementale des Finances publiques où un responsable est allé à leur rencontre.

L’appel de la CGT est rapidement devenu une intersyndicale. D’une même voix, les syndicats CGT, FO, Solidaires, CFDT et CFTC ont dénoncé « la casse des services publics ». « Les agents n’en peuvent plus, martèlent Agnès Risacher, secrétaire départementale CGT Finances publiques et Nadia Sekrouf. Il y a eu 30 000 suppressions de postes sur toute la France en huit ans. Les restructurations incessantes, les fermetures de services, nos conditions de travail se dégradent toujours plus et avec la mise en place du prélèvement à la source la situation devient intenable. »

Dans le cortège, Christophe Guy et Francine Groisne portent les couleurs du syndicat Solidaires : « En Essonne, cela représente une perte de 300 postes en 10 ans, fustigent-ils. Avec le prélèvement à la source, la charge de travail a considérablement augmenté. Ce qu’il aurait fallu, c’est une mensualisation obligatoire de l’impôt sur le revenu. »

20% de grévistes selon les syndicats

Après une petite demi-heure d’attente dans le hall de la direction départementale des Finances publiques, les grévistes, environ 20 % des effectifs selon les syndicats, ont exprimé leur colère. « Contrairement à ce que dit Gérald Darmanin [NDLR : ministre de l’action et des comptes publics], ça ne se passe pas bien du tout avec le prélèvement à la source, reprend une femme dans le cortège. Les collègues sont incapables de répondre aux usagers, ils sont surmenés, stressés. »

Calme, le directeur du pôle Gestion fiscale a assuré qu’il remettrait la pétition signée par 517 agents au directeur départemental des Finances publiques. « Nous entendons vos inquiétudes, a assuré Bruno Soulier. Il n’y a pas de plan caché mais une politique pour rendre un service de qualité. » « C’est faux ! », s’insurge aussitôt un agent.

Dans le cortège, les agents des finances publiques étaient soutenus par des salariés de La Poste, des enseignants et le comité de défense des hôpitaux du nord Essonne qui se bat contre la fermeture des hôpitaux de Juvisy-sur-Orge, Longjumeau et Orsay.