Madame la Présidente,

 Nous voici à l’automne d’une année bien particulière …

 Il y a eu l’arrivée d’un virus totalement inconnu, prise très à la légère par les gouvernants de ce pays et puis, dans la panique d’une situation qui leur échappait, le confinement … et puis, devant la pression des actionnaires, le renvoi au travail des laborieux et surtout l’incitation à la consommation et aux dépenses pendant les « vacances » (de ceux qui pouvaient se les payer ).

Tout cela dans une grande cacophonie de « ceux qui savent » et dont les événements nous prouvent qu’ils ne savent rien ! Et qu’ils pédalent complètement dans la choucroute, la semoule ou les haricots : au choix, selon la région de France qui s’exprime …

 

Le masque est inutile, puis il est obligatoire !

Dans les lieux fermés uniquement ! Et maintenant, dans tous les lieux publics, même extérieurs !

Bien sûr que cette préconisation est juste, tout comme celle des gestes-barrières, et tout le monde les auraient appliquées sans problème si cela avait été exigé, comme la sagesse le préconisait, dès la fin du confinement.

Certes, avec le soutien des membres du CHS-CT, vous avez mis en œuvre tout ce qui était possible pour protéger les agents, avec parfois une avance réelle sur les consignes de la Direction Générale.

Mais voilà, les ministres et le président lui-même ne sont pas à une aberration près, voire plusieurs…

Vous non plus, d’ailleurs !

Les événements récents nous démontrent, encore une fois, que, quand cela vous arrange, vous n’hésitez pas à déroger aux règles et dans ce cas précis au Protocole de prise en charge d’une personne symptomatique et de ses contacts rapprochés dans le cadre du PRA du 4 septembre 2020 (et plus précisément dans votre cas, page 4).

 Alors que nous avons appris des cas positifs de Covid-19 proches de vous et particulièrement ce mercredi 9 septembre, vous n’avez pas hésité à vous déplacer ce même jour pour rencontrer des élus des collectivités bien que vous n’ayez pas encore fait vous-même le test !!!

 Alors madame la présidente ? 2 poids / 2 mesures ?

Vous nous direz que vous aviez le masque et les gestes-barrières ?

Mais nous vous rappelons, madame la présidente, que ces précautions sont à titre préventif pour les personnes en général mais que les consignes sont bien différentes dès que « contact COVID ».

De surcroît, vous revenez les soirs dans les locaux de la Direction, certes à des horaires où peu d’agents sont être là, mais, pour autant que nous sachions, le protocole impose de rester « à son domicile » et vous n’habitez pas la Direction ...

 Vous nous direz qu’il ne faut pas « psychoter » (mot à la mode que vous affectionnez) ?

Non, madame, nous sommes juste responsables, prudents et respectueux de ceux qui nous entourent, qu’ils soient des agents des Finances ou population en général.

D’ailleurs, madame la présidente, vos réponses à ce sujet sont exactement les mêmes que celles de nos collègues qui refusent de porter le masque et pour lesquels vous envisagez des sanctions.

 Enfin, vous nous direz que vous n’avez pas rencontré les agents DDFIP ?

Mais comment savez-vous que vous n’avez pas côtoyé un de leurs proches dans vos déplacements ?

Et qu’est-ce à dire, madame la présidente ?

Que vous ne vous sentez concernée que lorsque votre responsabilité est en jeu ???

Les agents, oui, le reste de la population,

Intéressant ….

Cela explique peut-être pourquoi vous menez « tambour-battant » votre projet NRP, sujet de votre déplacement, cité ci-dessus, ...

 En effet, que vous importe que des secteurs entiers de la population de ce département n’ plus accès aux services publics ?

Que vous importe la santé, le stress et le désarroi des agents des Alpes de Haute Provence quand ils ne pourront plus remplir correctement leurs missions après vos « restructurations » ?

A ce moment-là, forte de votre application à obéir aux « désidératas » des bureaucrates citadins et de la mutation/promotion qui en découlera, vous serez bien loin …

Ce département et sa population dont vous vantez tant les louanges et plus particulièrement les agents de la DDFiP04 ne seront plus que de vagues souvenirs-étape de votre carrière.

Leurs problèmes ??? Comment dites-vous, déjà ? Ah oui : ce sera leur responsabilité !

 C’est pourquoi, aujourd’hui, dans ce CHS-CT, nous voulons vous parler :

- des problématiques que vous avez créées,

- des détresses que vous avez créées,

- des risques émotionnels que vous avez créés,

 que vous refusez de prendre en considération, tant vous êtes occupée à mettre en œuvre d’autres chantiers tout aussi destructeurs.

Nous voulons vous parler de notre inquiétude (étayée par des faits) pour nos collègues.

Et comme les risques psychosociaux et leurs conséquences sont de votre responsabilité, nous vous demandons de commencer la séance par les « questions diverses ».