Lettre de l’intersyndicale au Directeur Départemental
Monsieur le Directeur,
Vous n'avez inscrit qu’en 5 ème position de l’ordre du jour du CTL du 26/11/2019 un point d’étape sur la concertation portant sur le projet de nouveau réseau, alors que c’est le sujet qui préoccupe l’ensemble des agents de la DGFiP. Est-ce une tentative maladroite de dédramatisation ou l’expression du mépris que vous portez aux agents de ce département ?
En préalable nous vous rappelons notre attachement à un réel dialogue social qui ne consiste pas à ratifier et accompagner des réformes voulues par le seul gouvernement et ses laquais. Nous n’appliquons pas la politique de la chaise vide par principe mais par réaction à un jeu de dupe inacceptable.
Comme vous nous l’avez indiqué lors du dernier CHS-CT, vous effectuez depuis quelques semaines la tournée des structures menacées de fermeture à court terme. À chaque fois, vous n’offrez aucune perspective et aucune assurance de disposer de conditions de travail acceptables. Vos seules propositions sont la création d’antennes faussement pérennes, le travail à distance et le télé-travail. Vos solutions ne peuvent être la réponse aux angoisses des collègues. De plus, les mesures d’accompagnement financières et statutaires à la mobilité subie ne sont que la transposition dans notre administration d’un véritable plan social.
La nouvelle carte d’implantation de nos services que vous tentez de vendre aux élus locaux n’a en fait que bien peu évoluée et ne rassure personne. Vous osez leur faire croire que notre département pourrait accueillir des agents de l’administration centrale dans le cadre de la « démétropolisation » évoquée à maintes reprises par notre ministre. Nous savons pertinemment, vous comme nous, que les exigences du cahier des charges sont telles qu'aucune collectivité du Cantal n’a raisonnablement aucune chance d'être retenue pour accueillir de nouveaux services.
Il serait plus honnête de votre part d’arrêter de parler de concertation, là où il n’y a que communication.
Le projet de nouveau réseau de proximité est mortifère pour les services de la DGFiP. Notre présence à ce CTL reviendrait à venir discuter avec vous de la taille de la corde pour nous pendre ou de la date de nos funérailles, nous nous y refusons.
Dans la continuité de la journée du 16 septembre où près de 60 % des agents du département en grève disaient NON à la « géographie revisitée », nous refusons de cautionner par notre présence votre projet de destruction de nos services.