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CSAL du 28 mai 2025 :

Nous ne siègerons pas face au massacre des emplois qui se poursuit à la DDFiP 38 !

 

Les dernières déclarations, en lien avec le contexte actuel, ne laissent aucun doute sur une austérité qui va encore s’abattre dans des proportions inédites sur le monde du travail, la fonction publique et la DGFiP.

Aujourd’hui plus que jamais, les 550 nouvelles suppressions d’emplois nationales sont pour nous illégitimes et sonnent comme une véritable provocation alors que 2025 avait été annoncée comme une année blanche en termes de suppressions d’emplois.

Il en est de même sur la déclinaison locale en Isère, ou bien loin d’un affichage de 5 « créations » de postes de catégorie A, nous constatons encore de nouvelles suppressions massives (23 au total, - 12 B et - 11 C), cette année encore, dans nos services. Ces 18 suppressions nettes viennent s’ajouter aux emplois supprimés, 486 depuis 2009 dans notre Direction et dégrader nos conditions de travail et l’exercice de nos missions.

Détail des suppressions emplois au 01 09 2025

Ces suppressions sont inacceptables par des personnels épuisés, démotivés mais qui continuent tant bien que mal à tenir la maison et n’ont droit qu’à quelques mots de félicitations en guise de reconnaissance, quand ils ou elles en ont. Elles vont fragiliser, une fois de plus, une fois encore et une fois de trop, l’exercice de nos missions. Contribuant ainsi, et c’est très regrettable, à accentuer la dégradation des conditions de travail des personnels.

Il est donc, pour nous, inenvisageable d’être associés de quelque façon que ce soit à ces politiques de réduction des moyens alloués à la DGFiP. Jusqu’à quand continuera-t-on d’adapter l’exercice de nos missions aux moyens que l’on nous refuse au nom de l’exemplarité, de la responsabilité, du contexte sanitaire, de la compétitivité, de la stabilité et demain peut-être au nom de l’effort de guerre ?

Outre le ridicule d’un gouvernement qui feint de s’interroger publiquement sur ce que font les différentes administrations, nous n’attendons pas grand-chose de positif des résultats d’une énième revue des dépenses dont les résultats doivent être remis ces jours-ci. Si au moins celle-ci pouvait être enfin l’occasion de mettre en avant la diversité et la richesse des métiers de la DGFiP trop souvent réduite à la partie visible de ses attributions fiscales.

Si nous boycottons le CSAL « emplois » convoqué ce jour, c’est donc également pour exprimer notre colère, face à une prétendue stabilité dont on sait désormais qu’elle n’est que la continuation de politiques publiques qui affaiblissent depuis des décennies le service public et continuent à être déroulées à la DGFiP contre les agents qui n’en peuvent plus.

Avec 6 suppressions d’emploi (5B et 1C), la mission de l’équipe de renfort (EDR) est directement remise en cause par la DDFiP de l’Isère. Unanimement, l’appui apporté par les agents de l’EDR est reconnu et apprécié par l’ensemble des services qui en bénéficie. Dès lors, est-ce respectueux, que les agents de l’EDR soient contraints de se « sédentariser » par le biais du télétravail et/ou du travail à distance sur le site le plus proche de leur domicile (réduction des frais de déplacement oblige) ?

Est-ce respectueux et constructif d’imposer la fin des mouvements locaux pour les cadres A via une note fin janvier, alors que ce sujet n’était pas à l’ordre du jour du groupe de travail ni même des lignes directrices de gestion qui ont été présentées lors du Comité Social d’Administration de Réseau (CSAR) ?

Que nenni ! Le passage en force des réformes qui accentuent la dégradation des conditions de travail, en affectant tant nos vies professionnelles et personnelles, est inacceptable !

Solidaires Finances Publiques est attaché au service public et à représenter les agentes ainsi que les agents qui le rendent tous les jours. Ils méritent plus de considération dans les politiques qui sont menées. Ils méritent davantage de respect. Cela passe aussi par l’écoute de leurs représentants syndicaux et le fait que les instances ne servent pas simplement à l’administration de chambre d’enregistrement de la formalité du dialogue social.