1. Présentation du bilan de la campagne Impôt sur le Revenu 2024 :
La Direction nous a présenté le bilan qu’elle a tiré de la campagne d’IR de l’année dernière. Plus facile, avec un sentiment de maîtrise, une baisse des flux d’accueil, mais une augmentation du canal téléphonique…
Solidaires Finances Publiques a dénoncé un certain satisfecit, de la part de la Direction. N’oublions pas qu’il s’agit de faire toujours plus avec moins, et si la campagne est « maîtrisée », elle reste très dense et les collègues sont très sollicité·es.
Les modalités de contacts pour les usager·es sont élargies, et dans le même temps la population est invitée à se désintoxiquer des guichets, malgré une fracture numérique qui ne se résorbe pas. Solidaires Finances Publiques dénonce l’obligation d’utilisation des outils numériques au détriment des droits des contribuables concerné·es par l’illectronisme.
La Direction s’est ensuite félicitée des notations que les usager·es attribuent à la DGFiP, indiquant que « nous offrons la meilleure qualité de service », que le « taux de décroché » (téléphonique) est très bon, que les agent·es des Espaces France Services sont formé·es…
Solidaires Finances Publiques a tenu à nuancer ces propos et ces chiffres :
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Auprès de qui ces sondages sont-ils réalisés ? : à priori, auprès des contribuables qui sont reçus aux accueils. Quid de celles et ceux qui se cassent le nez devant les portes closes les après-midi ou les mercredis, celles et ceux qui ont abandonné l’idée d’être reçu·es.
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Qu’entend-on par « excellent taux de décroché » ? : la Direction confirme qu’il s’agit des appels pour lesquels le combiné est décroché… Quel que soit le service dans lequel l’appel aboutit. Les contribuables qui atterrissent au SIE pendant la campagne IR parce que les agent·es des SIP sont débordé·es, peu-importe, tant que l’appel est décroché…
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Les formations des agent·es territoriaux des Espaces France Services : quelques semaines par an, dans le meilleur des cas, et uniquement sur les accès à nos outils numériques mis à disposition des contribuables. Solidaires Finances Publiques a rappelé qu’il s’agit là d’un transfert de charges vers les collectivités territoriales, et que les formations sont très éloignées des formations initiales de la DGFiP.
Enfin, il faut rappeler que ce sont les conditions de travail des agent·es qui sont sans cesse plus dégradées pour que la Direction puisse se féliciter de ces résultats.
2. Plan départemental de transition environnemental :
La Direction a décliné les actions qui ont été réalisées dans le cadre de ce plan de transition environnemental. 39 actions sélectionnées sur les 70 proposées par la DG, 22 ont été réalisées, 14 sont en cours, 3 en attente pour des questions budgétaires.
La Direction indique que ces mesures permettent de réaliser également des économies, notamment sur les « fluides » (eau, électricité…), jusqu’à -18 % de consommation électrique gagnée grâce au « CUBE » (Concours Usages Bâtiment Efficace).
Solidaires Finances Publiques a demandé à la Direction si elle était en mesure de chiffrer l’impact de ces mesures d’économie sur les augmentations des consommations des fluides des agent·es qui effectuent du télétravail. Non.
Solidaires Finances Publiques a également demandé s’il était prévu que des bornes de recharge pour les véhicules électriques soient installés sur les différents sites. Pour la Direction, il n’y a pas de demande dans ce sens, donc elle ne prévoit pas cet investissement.
Solidaires Finances Publiques a rappelé ses revendications en matière d’écologie, notamment sur la réduction du temps de travail, de développement d’un maillage de services publics plus serré, de l’intégration de la marche à pied dans le forfait mobilité durable, de la végétalisation des bâtiments et des parkings, d’installations d’hôtels à insectes, de récupération des eaux de pluie, etc.
Enfin, Solidaires Finances Publiques a rappelé que l’investissement dans l’écologie était indispensable, et qu’il ne fallait pas raisonner en termes de rentabilité sur ce sujet.
3. Nouvelles modalités d’affectation locale des inspecteur·ices :
La Direction a présenté les nouvelles modalités d’affectation locales des inspecteur·ices à compter de cette année, indiquant qu’elles permettraient « une meilleure adéquation entre les profils des cadres et les compétences attendues ».
A partir de mai, des fiches de postes seront publiées sur l’intranet local. Les cadres A auront un mois pour envoyer lettre, curriculum vitae, et les trois derniers CREP. A l’issue d’entretiens, les postes non pourvus ou les nouveaux postes vacants par effet de cascade seront publiés, là encore pendant un mois. Après ce second mouvement, les derniers agent·es seront affecté·es d’office ou en tant qu’ALD sur les postes libres. Ainsi, les dernier·es affectué·es le seront au mieux début juillet… !
Solidaires Finances Publiques dénonce ces affectations au choix et au fil de l’eau, mise en place unilatéralement par la Direction Générale. Subjectives, opaques, discriminantes.
Au revoir le mouvement interne au département avant l’externe, au-revoir les priorités légales, au-revoir la règle de l’ancienneté, bonjour les possibilités de discriminations en fonction de l’âge, du sexe, du handicap, des fonctions syndicales, bonjour les tensions entre postulant·es...
La Direction promet de la transparence et de l’objectivité, nous verrons à l’usage les conséquences pour les agent·es, et les dégâts qu’une telle mesure pourrait engendrer.
Non à une DGFIP Linkedin !
4. Questions diverses :
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Un CSAL dédié aux suppressions d’emplois 2025 dans le département devrait se tenir fin avril. Nous n’avons pas plus de précisions à l’heure actuelle sur le volume ou le fléchage de ces suppressions.
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Solidaires Finances Publiques a interrogé la Direction sur les rumeurs persistantes d’une fusion entre les PCE de Vannes et de Lorient. Celle-ci nous indique qu’une réflexion nationale est en cours sur le dispositif de programmation et d’expertise, mais qu’il n’y a pas de cadre actuellement, ni de plan caché. La Direction se veut rassurante et précise qu’elle est très satisfaite des résultats des PCE actuellement, et qu’il n’est pas certain qu’il faille bouger les choses à ce stade.
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Sur le transfert du recouvrement des SIE vers les PRS, la Direction indique que des expérimentations sont en cours, qu’elle attendait une note pour que « les Directions intéressées puissent s’inscrire dans cette dynamique, mais que celle-ci n’est pas parue ». Elle précise que « l’an dernier [elle] n’avait pas choisi d’y aller et qu’[elle] attendait d’être relancé en début d’année ». Faut-il en déduire qu’elle sera candidate à cette expérimentation l’année prochaine… ?
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Enfin, la Direction est revenue sur le sujet des FISI (Fiches Interministérielles de Situation Individuelle), se voulant rassurante, elle indique que ces fiches sont susceptibles d’être utilisées uniquement en cas de mobilité inter-ministérielle, et que l’agent·e pourra transmettre la fiche au ministère d’accueil une fois son recrutement acté, uniquement avec son accord, et que donc l’utilisation de cette fiche serait extrêmement restreinte.