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Compte-rendu du CTL du 03/06/2021

Point 1 : Opérations complémentaires à la mise en place du NRP :

Le premier point à l’ordre du jour du CTL concernait des « opérations complémentaires » liées à la mise en place du Nouveau Réseau de Proximité.

En réalité, il s’agit d’une accélération du déploiement des Conseillers aux Décideurs Locaux, et des changements de sphère de compétence (le CDL de Belle-Île s’occupera également des communes d’AQTA – Auray Quiberon Terre Atlantique).

La Direction met en avant les besoins des collectivités dans ce domaine.

A noter que la commune de Théhillac (56) sera désormais gérée par Redon (35). Un fait inédit qui découle, d’après la Direction, de la volonté des élu-es locaux.

Les élu-es de Solidaires Finances Publiques ont réaffirmé leur opposition à cette réforme nocive pour notre administration et pour le service public.

Depuis 30 ans nous subissons des attaques (réorganisations à marche forcée, suppressions d’emplois,…) sous couvert de restriction budgétaire et de politique d’austérité, au détriment des services aux publics et de la santé des agent-es.

Solidaires Finances Publiques
continue et continuera à se mobiliser pour défendre les agent-es et les usager-es contre le NRP.

D’ores et déjà, des dates de rassemblement et de conférence de presse sont prévues contre la fermeture des trésoreries de La Roche-Bernard (24/06), Port-Louis (29/06) et Locminé (01/07) contre la fermeture au 1er septembre 2021

Solidaires Finances Publiques
invite tous les agent-es à nous rejoindre devant ces trésoreries. Luttons collectivement pour un service public de qualité !


Point 2 : nouvelles modalités de mise en place du télétravail.


Alors que des discussions sont toujours en cours au niveau ministériel, l’administration demande aux élu-es syndicaux de voter un nouveau protocole non-amendable sur les nouvelles modalités de mise en place du télétravail. Ce protocole doit se mettre en place au 1er septembre, alors que nous n’avons aucune visibilité sur l’avenir de la crise sanitaire !

La Direction nous indique que 400 télétravailleurs-euses sont recensé-es dans le département. Une enquête a été menée sur 38 d’entre elles, ainsi qu’auprès de leurs chef-fes de service.

Cette enquête est une commande de la Direction Générale, et n’a pas vocation à être communiquée aux Organisations Syndicales. Il s’agit d’un retour d’expérience, de la vision des chef-fes de services, et des retours qu’ils-elles ont des agent-es.

Une enquête du CHSCT du Morbihan, portée par Solidaires Finances Publiques, est en cours d’élaboration. Elle sera concentrée sur deux services différents, et a pour objectif, dans le contexte du télétravail, de mieux cibler les besoins des agent-es, qu’ils-elles soient télétravailleurs-euses ou non, visera les besoins et les problématiques matérielles et organisationnelles.

Les représentant-es Solidaires Finances au CHSCT restent à votre écoute pour faire remonter vos besoins dans ce domaine.

Les élu-es de Solidaires Finances Publiques ont rappelé que le télétravail devait rester sur la base du volontariat, et que le consentement des agent-es était essentiel.

S’il a été mis en place dans l’urgence de la crise sanitaire, d’autres solutions étaient également possibles pour éviter les contaminations : roulement des équipes, extension des plages de travail pour éviter les heures d’engorgement, banalisation des journées… Aujourd’hui, nous pouvons pointer du doigt un certain nombre d’attentes et de besoins de la part des agent-es.

Le télétravail peut parfois présenter certains intérêts sur le plan personnel et sanitaire, mais il ne faut pas nier qu’il a des effets sur les collectifs et les organisations du travail. Des tensions montent dans les services entre agent-es en présentiel et agent-es en distanciel. Les personnels en présentiel ont le sentiment d’assumer le travail qui ne peut être télétravaillé (téléphone, accueil, courriers…).

Le protocole télétravail introduit le télétravail flottant, le télétravail exceptionnel. Il n'y aura plus de campagne annuelle mais une gestion au fil de l'eau des demandes. Il n'y a plus de convention annuelle mais une reconduction tacite des accords télétravail.

Les seuls apports de ce protocole sont le fait qu'on puisse demander le télétravail par demi-journée et qu'un nombre minimal de 12 jours est donné lorsqu'un-e agent-e fait la demande de télétravail flottant. C'est bien peu par rapport aux enjeux de sa mise en œuvre. La DGFiP n'a mis en place aucune stratégie ni politique organisationnelle.

Des points fondamentaux manquent dans ce protocole :

De plus, les élu-es de Solidaires Finances Publiques ont rappelé que le nomadisme et le télétravail sont 2 sujets différents. Les personnels nomades ne sont pas des télétravailleurs. Ce ne sont pas des modalités incompatibles mais ce n’est pas la même chose.

Les élu-es de Solidaires Finances Publiques se sont exprimé-es « contre » ce protocole tant que l’ensemble des revendications ne seront pas prises en compte, et plus particulièrement sur la définition de la présomption d'imputabilité des accidents survenus sur le lieu et pendant le temps du télétravail. Il faut comprendre que, sur ce temps, le lieu personnel devient une extension du lieu professionnel.

Enfin, les élu-es de Solidaires Finances Publiques ont demandé à ce que les refus de télétravail soient transmis aux Organisations Syndicales au fil de l’eau afin de s’assurer du respect des droits des agent-es à faire appel de cette décision de refus en CAPL.


Point 3 : Tableau de bord de veille sociale :


Le tableau de bord de veille sociale est un outil permettant à la Direction de mettre en évidence des problématiques « RH » et leurs évolutions d’une année sur l’autre pour mesurer les effets d’actions qui ont pu être menées.

En raison de la crise sanitaire, un bon nombre de ces indicateurs ont été faussés, et donc la comparaison avec l’année 2019 n’est pas pertinente.

Cependant, deux points saillants ont été relevés :

Solidaires Finances Publiques revendique la présence pérenne d’un médecin du travail à 100% pour répondre aux attentes des agent-es.


Point 4 : Dispositif de rupture conventionnelle :


Solidaires Finances Publiques
a demandé à la Direction de la transparence sur le sujet : quelles sont les demandes, dans quels grades, dans quels services ? Ces informations sont essentielles au titre de la transparence pour les mouvements de mutations, et pour s’assurer que les agent-es concerné-es par des refus ne soient pas privé-es de leur droit à contester ces décisions.

La Direction indique que, sur 11 demandes, 7 ont été refusées pour « éviter des effets d’aubaines ». Solidaires Finances Publiques a dénoncé la subjectivité de ce motif, et dénonce un texte qui laisse toute latitude aux directions, sans imposer de cadre formel, ni justification aux refus. Pour Solidaires Finances Publiques, il existe un risque de dérives, et exclure les Organisations Syndicales du processus renforce le flou existant et risque de priver les agent-es de leurs droits.

Questions diverses :