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Budget : les sacrifices pour
le monde du travail, ça suffit !

 pdfTract 10 septembre 2025

Ce gouvernement veut encore faire payer les travailleuses et les travailleurs, les précaires, les retraité·es, les malades : suppression de deux jours fériés, coupes dans les services publics, affaiblissement du droit du travail, énième réforme de l’assurance chômage, gel des prestations sociales et des salaires des fonctionnaires et des contractuel·les, désindexation des pensions, doublement des franchises médicales, remise en cause de la 5e semaine de congés payés... Ces mesures sont aussi brutales qu’injustes.

Concrètement à la DGFiP, avec ce budget nous subirons des suppressions d’emplois supplémentaires alors que nos services sont déjà à bout de souffle, avec les impacts que nous connaissons sur nos conditions de travail. Aménagements de postes, frais de déplacement, réfections et accessibilité des locaux, action sociale, tout sera revu à la baisse. Et en tant que fonctionnaires, nous ne sommes pas près de voir se dégeler le point d’indice !

Par ailleurs, quoi qu’en dise le gouvernement actuel, depuis 2008, le niveau des dépenses publiques est stable (sauf pendant le Covid). Aujourd’hui ce qui fait « exploser la dette » c’est le manque de recettes. En effet depuis 2017, et la fameuse politique de l’offre, les politiques fiscales n’ont eu de cesse de vider les caisses de l’État. Entre 2018 et 2023, ce sont 308,62 milliards de manque à gagner soit 35 % de l’augmentation de la dette dans cette période. Politique qui n’a eu de cesse de favoriser les grandes entreprises et les plus fortunés et dans le même temps, les inégalités et la pauvreté n’ont jamais été aussi élevées depuis 30 ans, comme l’a révélé l’INSEE en juillet.
 

L’austérité n’est pas une fatalité, nous devons imposer dès le 10 septembre un budget de justice fiscale, sociale et environnementale.

C’est dans ce sens que nous revendiquons :

  • l’instauration de la taxe Zucman imposant, à hauteur de 2 %, les 1 800 ultra-riches ayant un patrimoine de plus de 100 millions d’Euros. Cette taxe rapporterait 20 milliards d’euros dans les caisses de l’État ;
  • un audit sur les niches fiscales et la suppression des plus coûteuses, des plus injustes et les moins efficaces qui pourrait rapporter a minima 17 milliards dans les caisses de l’État ;
  • la taxation des dividendes. Si les dividendes de 2024 étaient taxés à 1 %, cela rapporterait près d’1 milliard d’euros de recettes ;
  • le rétablissement d’un véritable impôt sur la fortune, progressif, dont la base taxable serait constituée des patrimoines immobiliers et financiers ;
  • la fin du Prélèvement Forfaitaire Unique (PFU) ;
  • la fin de la baisse des impôts de production qui a engendré une chute de rentrées de plus de 33 milliards d’euros depuis 2021 et une perte d’autonomie financière toujours plus grande pour les collectivités locales ;
  • la mise en place d’un Impôt sur les sociétés (IS) progressif ;
  • l’établissement d’une progressivité régulière de l’impôt sur le revenu en revoyant le barème, en intégrant l’ensemble des revenus et en revalorisant le taux supérieur ;
  • la lutte réelle contre la fraude et l’évasion fiscales qui s’élèvent entre 80 et 100 milliards d’euros en donnant les moyens humains, techniques et législatifs à la DGFiP.

Faisons-nous entendre, relevons la tête,
soyons massivement en grève ce jour-là !

Manifestations:

Arras, 9h30, place de la Gare

Calais: 10h, place de la Mairie