La Directrice Générale, Mme VERDIER, était présente ce jeudi 14 mars à la DDFiP62, les cinq organisations syndicales représentatives ont été reçues pendant une demi-heure. Mme VERDIER, accompagnée de la Déléguée interrégionale, de M GIRAULT et de Mme ORTIZ, est arrivée avec quelques minutes de retard.

SOLIDAIRES Finances Publiques 62 a d’abord lu les propos liminaires suivants :

Madame la Directrice générale, nos camarades du bureau national de Solidaires Finances Publiques vous ont rappelé lors du dernier CSAR que la DGFiP est en état d’urgence, que notre syndicat SOLIDAIRES Finances Publiques est attaché à son administration, ses missions et les personnels qui la composent et sera toujours présent et déterminé pour les défendre

Aujourd’hui présente dans notre département, marqué par l’assassinat de notre collègue en novembre 2022, marqué par l’attentat au Lycée Gambetta d’Arras, marqué par des inondations à répétition, nous nous devons dans ces moments douloureux, collectivement, de soutenir les agent.es, de soutenir et accompagner les citoyen.nes, entreprises et collectivités par un service public renforcé. Comme l’affirme la conclusion de l’article sur le séminaire DGFiP-URSSAF, la qualité du service rendu aux usager·ères est une préoccupation constante de nos réseaux.

Vous l’avez annoncé dans votre message diffusé à l’ensemble des agent.es

« Vous pouvez compter sur moi pour ne jamais oublier que la maison DGFiP repose avant tout sur l’engagement et le professionnalisme des femmes et des hommes qui la composent »

Car oui, Madame la Directrice Générale, les agent.es de la DGFiP ont toujours une conscience professionnelle remarquable malgré le manque de reconnaissance en terme de rémunération (nous nous opposons à la rémunération au mérite, chaque agent·e, élément de l’équipe, est méritant·e), malgré le manque de moyens (et l’amputation de 108 millions d’euros des budgets DGFiP), malgré des conditions de travail qui se dégradent (la semaine en 4 jours n’est pas une solution)

Le discours de M Macron lors de la convention managériale de l’État annonçant aux cadres de l’État qu’il faut acquérir une culture de résultats, ne répond aucunement aux suppressions d’emplois, aux restructurations incessantes, à la dégradation de nos missions et conditions de travail.

 SOLIDAIRES Finances Publiques 62 réaffirme son combat pour

une DGFiP renforcée, reconnue et réhumanisée

au service de l’intérêt général, de la justice fiscale, sociale et environnementale !

 

Mme VERDIER répond aux liminaires en précisant qu’elle était en poste depuis peu mais attachée au dialogue social.

Sa venue n’est pas un hasard, elle souhaitait être présente dans le Pas-de-Calais pour un hommage à notre collègue assassiné en novembre 2022.

Elle a affirmé que les structures ne bougeraient pas et les prochaines réformes ne seraient pas de la même ampleur que celles du NRP.

Elle a cependant atténué ses propos, prenant en considération l’amputation du budget, en indiquant que la masse salariale ne serait quasiment pas touchée.

Elle a précisé qu’en ce qui concerne la rémunération au mérite, cette décision ne relevait pas de sa compétence puisqu’elle concernait la Fonction Publique.

Elle a rappelé que des négociations budgétaires étaient en cours à la DGFiP et portaient sur la rémunération pérenne, tout en rappelant les contraintes budgétaires qui ne facilitaient pas la revalorisation.

Elle a évoqué l’expérimentation de la semaine en 4 jours à la DGFiP, en précisant que celle-ci se ferait sur la base du volontariat. Nous n’avons pas eu l’opportunité de demander s’il s’agissait du volontariat des directeurs et directrices ou des agent·es.

L’audience étant chronométrée par la Directrice Générale, celle-ci a commencé à se lever et ne nous a pas laissé le temps de poser une dernière question, indiquant « c’est un manque de respect pour celles et ceux qui m’attendent ».

Solidaires Finances Publiques comprend l’agenda contraint de la Directrice Générale mais dans l’autre sens, les cinq minutes de retard au début de l’audience ne sont pas rattrapées.

Nos deux questions de fin restent donc en suspens

« Qu’en est-il de la sécurité informatique à la DGFiP, alors que ces derniers jours, les tété-travailleur.ses n’ont pu se connecter ? »

« En raison ds coupes budgétaires, et bien que l’administration affirme que les structures ne bougeront pas, qu’en sera-t’il des immeubles en location à la DDFiP62? »

Solidaires Finances Publiques 62 ressort de cette audience avec un ressenti que la Directrice Générale est venue pour la communication, et non pas pour le dialogue social.

ci-dessous, complément sur le discours de M Macron du 12 mars:

https://solidairesfinancespubliques.org/le-syndicat/media/presse/6049-le-president-deteste-la-fonction-publique.html

 

 

 

 

Un CSAL a été réuni le 22 février, en voici le compte rendu.

Bonne lecture,

 

pdfCR_CSA-22_février_2024_mis_en_page.pdf

pdfProjet_calendrier_année_2024.pdf

 

2024 03 14 17 58 41 affiche Remplissable 19 mars 2024.pdf Adobe Acrobat Reader 32 bit         2024 03 14 18 15 23 AppelIS19Mars.pdf Mozilla Firefox

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Le gouvernement vient donc de raboter le budget 2024 de 10 milliards d’euros. Selon Bruno Le Maire, la baisse des prévisions de croissance économique pour 2024, oblige l’État à « se serrer la ceinture ».

Les premières mesures annoncées montrent une fois de plus de quelle ceinture il s’agit : celle de l’éducation, du logement et de la transition environnementale en particulier. Plus globalement, ce sont tous les budgets des ministères qui sont amputés et, pour la DGFiP, ce sont 108 millions de moins.

10 milliards de moins, c’est encore et toujours moins pour les fonctionnaires, les services publics et donc pour la majorité de la population. Sans oublier que cette austérité, dont le gouvernement n’ose dire le mot, sera accentuée avec 12 milliards de moins d’ores et déjà annoncés par le gouvernement pour la future loi de finances 2025.

Un taux croissance en baisse... la faute à qui ?

Cette coupe budgétaire de 10 milliards résulte d’un taux de croissance beaucoup plus faible qu’attendu par le ministre Bruno Le Maire : moins de 1 % au lieu du 1,4 % espéré pour élaborer la loi de finances. A croire qu’il n’aurait pas perçu le problème de pouvoir d’achat rencontré dans ce pays et son impact négatif sur la consommation. Cela ne nous surprend guère pour un ministre de l’économie qui nous dit tous les 3 mois que l’inflation est derrière nous et que les prix à la consommation vont baisser. Mais cette coupe budgétaire est surtout faite pour répondre aux injonctions de l’évolution du déficit budgétaire et du taux d’endettement de la France à quelques jours de la prochaine évaluation de sa solvabilité par l’agence de notation S&P Global Ratings.

D’autres choix sont possibles !

Sans surprise, le gouvernement continue sa politique à base de vieilles recettes libérales : s’attaquer aux dépenses publiques, en s’attaquant aux fonctionnaires et aux services publics. Mais un gouvernement qui ne veut surtout pas augmenter les recettes en particulier en taxant plus les patrimoines et les revenus des plus riches qui ont vu exploser en 2023 leurs profits. Et encore moins augmenter les salaires, les retraites et les minimas sociaux.

L’austérité qui vient nous donne 10 milliards de raisons supplémentaires d’être en grève le 19 mars, pour la journée de grève intersyndicale Fonction publique. Exigeons une juste et légitime revalorisation de notre rémunération basée sur une augmentation significative du point d’indice, la revalorisation de nos carrières et de notre régime indemnitaire.