350 000 manifestant·es le 10 septembre, 1 million le 18 septembre : la mobilisation s’amplifie. Sébastien Lecornu, le nouveau Premier ministre, a reçu l’intersyndicale qui lui avait fixé un ultimatum. Alors que celui-ci a expiré, il n’a pas répondu aux revendications. Elles sont pourtant largement majoritaires dans le pays. Pour imposer la rupture, l’intersyndicale appelle à une nouvelle journée de grève et de manifestations le 2 octobre.
Pour renverser l’injustice, Solidaires Finances Publiques propose quelques mesures pour tendre vers la justice fiscale, sociale et environnementale :
- Augmenter le nombre de tranches et le taux marginal de l’impôt sur le revenu afin de lui redonner une véritable progressivité et, supprimer l’imposition forfaitaire des revenus des placements financiers (PFU) à 12,8 % ;
- Instaurer la taxe Zucman qui prévoit d’imposer, à hauteur de 2 %, les 1 800 ultra-riches ayant un patrimoine de plus de 100 millions d’Euros. Cette taxe rapporterait 20 milliards d’euros dans les caisses de l’État ;
- Rétablir l’Impôt Sur la Fortune en élargissant son assiette pour imposer l’ensemble du capital des plus riches ;
- Rendre progressif le taux d’impôt sur les sociétés qui pèse de la même manière sur les petites et grandes entreprises et a été abaissé de 33,3 % à 25 % par Macron ;
- Mettre en place un taux spécifique pérenne de 20 à 40% sur la part des bénéfices excédant 110% de la moyenne des bénéfices des trois dernières années ;
- Mettre fin à la baisse des impôts de production sur les sociétés, qui a engendré une chute de recettes de plus de 33 milliards d’euros depuis 2021 et une perte d’autonomie financière toujours plus grande pour les collectivités locales ;
- Passer en revue l’ensemble des niches fiscales pour supprimer les plus injustes, comme le Crédit Impôt Recherche, puisque de nombreuses études montrent qu’il n’a pas prouvé son utilité alors qu’il a coûté 7 milliards d’euros à l’État rien qu’en 2023 ;
- Repenser les taux de la TVA et instaurer une TVA à 0 % pour les produits de première nécessité ;
- Instaurer une fiscalité locale progressive qui tienne compte du niveau de revenus des particuliers et de la richesse produite par les entreprises. Assurer une plus grande péréquation territoriale ;
- Instaurer une fiscalité environnementale qui soit une vraie fiscalité comportementale et non de nouvelles taxes sur la consommation qui touchent plus fortement les plus pauvres ;
- Donner de réels moyens humains, techniques et juridiques à l’administration fiscale pour lutter efficacement contre la fraude et l’évasion fiscales qui s’élèvent entre 80 et 100 milliards par an.
Manifestations du 2 octobre 2025
- Calais: 9h15, place de la Mairie
- Lens: 9h30, place du Cantin
- St-Omer: 9h, rond-point des Bruyères