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Après la lecture des liminaires, le président a cédé suite aux interventions successives de la CGT, puis de la CFDT, et enfin de Solidaires sur la demande d’accorder un jour d’autorisation d’absence aux agents de la CAE à qui on avait annoncé qu’ils devraient se mettre en télétravail forcé.

La réunion a commencé par le 1er sujet de l’ordre du jour :

Examen du budget de la DRFIP69.

Une question brûlait toutes les lèvres : quelle serait la participation de sacrifice budgétaire de notre direction aux 10 milliards d’euros d’économie que doit faire notre pays après les erreurs de prévisions du ministre de l’Économie. La réponse est tombée pendant la réunion : 10 millions d’euros pour l’ensemble de la DGFIP à répartir sur les directions hors centrale. Il est précisé que c’est une contribution de 5 % de la part « agent » du budget, à savoir les dépenses des personnels non permanents. Cette aide souvent bien utile dans nos services saturés sera donc amputée cette année à cause d’une petite imprécision budgétaire à Bercy…

 

Création d’un Centre de Gestion Financière.

Nous avons dénoncé que le principe de séparation ordonnateurs-comptable soit sacrifié au nom de l’industrialisation de la dépense de l’État. Nous avons également souligné que le dossier présenté ne comportait pas les éléments requis par la création de ce service (absence de plan, d’éléments RH sur les agents entrants à la DGFIP dans ce service, des règles d’affectation des collègues transférés des services de la dépense de la direction…) et rappelé fort utilement que tous avaient potentiellement droit à l’indemnité d’accompagnement à la mobilité fonctionnelle. L’ensemble des organisations syndicales ont voté contre ce projet qui à ce stade était trop lacunaire pour pouvoir en apprécier toutes les conséquences, tant métier, que transverse.

 

Le bilan de l’accueil 2023  a été l’occasion pour le président de rappeler à quel point les résultats de l’accueil téléphonique étaient mauvais à la DRFIP 69 et qu’il s’agissait d’un axe politique prioritaire pour faire baisser la présence physique des contribuables à l’accueil. Une piste a été évoquée par le président montrant la caricature de sa réflexion : s’inspirer d’une société de recouvrement qui consacre 7 minutes en moyenne par appel !

Solidaires a continué de déplorer l’absence cruelle d’analyse des causes de cette carence qui repose sur une diminution des effectifs face à une demande qui ne faiblit pas. Nous avons eu droit à un festival d’interprétations inappropriées comme un « plébiscite » des canaux numériques par les usagers. Il est certain qu’un sondage fait par des canaux numériques risque peu de recenser les avis des victimes de la fracture numérique. Par ailleurs, à défaut d’être binaire, reconnaître l’intérêt de la messagerie sécurisée n’exclut en rien le besoin de contact physique pour des problématiques complexes et/ou multiples, qui nécessiteraient de trop nombreux échanges pour être traitées.

Croire qu’en réduisant l’offre de service public de réception physique fera baisser la demande, c’est s’enfermer dans une vision dogmatique vouée à l’échec.

 

Bilan de la campagne IR.

Après avoir reconnu l’impact négatif des déboires de GMBI, la direction a tablé sur des renforts pour cette année, émanant d’un partenariat avec l’université Lyon III. Ce renfort ne devrait pas être impacté par les réductions budgétaires, car ces étudiants ne sont pas rémunérés et devraient affluer pour la qualité de cette expérience professionnelle. Dans un contexte de manque d’attractivité de la fonction publique, il va falloir envoyer nos meilleurs ambassadeurs convaincre les étudiants de Lyon III qu’un bénévolat de deux semaines dans les SIP est un formidable tremplin pour leur avenir.

Les problèmes de gestionnaire de file d’attente ont été évoqués pour Saint Genis-Laval avec le constat qu’il n’existait pas de solutions. Chez Solidaires, nous en voyons une toujours une à chaque problème : c’est de prévoir, d’analyser finement, et d’anticiper avant de décider, et pas l’inverse ! Pour clore sur le sujet de la campagne, le président a insisté sur le fait que la présence de vigiles, bien que légitime en période « vigipirate-renforcée », avait peu d’efficacité. Du téléphone ou du numérique, qu’on vous dis !!!

 

Questions diverses 

Une demande de ticket-restaurants pour la période de déménagement de la CAE pendant la fermeture du RIL a fait l’objet d’un refus car trop compliqué à mettre en œuvre. Devant l’insistance à apporter des solutions concrètes, le président a déclaré être prêt à étudier des solutions alternatives comme la livraison de repas, en insistant sur le fait qu’il ne garantissait rien, vu les délais contraints. Il est vrai que le déménagement a été décidé très récemment.

 

En bref, vous l’aurez compris, Solidaires a dénoncé durant toute la réunion le manque d’analyse et d’anticipation de la direction, qui semble de plus en plus incapable de penser aux impacts sur les agents dans toutes ses décisions de gestion.