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Étrennes 2022

 

Ça n’est pas 1506 € qui sont prévus pour nos étrennes mais bien 1506 emplois supprimés à la DGFIP en 2022.

 

Alors même que les messages de fin d’année ont vu fleurir leur lot de remerciements, la seule réponse de la DGFIP à l’investissement sans faille des agents durant cette crise sanitaire qui n’en finit pas, est de continuer la mise en œuvre d’un plan social qui depuis des années ne dit pas son nom !

La DGFIP a supporté, a elle seule, 7 fois plus de suppressions d’emplois que l’ensemble de la fonction publique ces 5 dernières années ! Plus de 20 000 suppressions en 10 ans (40 000 suppressions en 20 ans) !

 

La seule réalité est que les agents continuent de n’être considérés que comme une variable d’ajustement budgétaire ! Fi de notre « administration d’élites », qualifiée comme telle par les ministres ! Aux oubliettes l’investissement exceptionnel et la conscience professionnelle hors norme des femmes et des hommes de notre direction, qui expliquent en partie la qualité des indicateurs de performance si chers aux équipes de commandement.

À moins qu’il ne faille voir ces suppressions d’emplois uniquement comme la résultante de ce haut niveau de performance ! Soyez en permanence efficients dans vos travaux respectifs pour mieux légitimer l’extrême attention que vous réserve votre direction en détruisant vos propres emplois ! Une traduction très concrète de la reconnaissance de l’engagement et de l’implication sans faille des agents. Un propos totalement inaudible car d’une malhonnêteté et d’une injustice flagrantes !

Cette exemplarité dans la destruction de l’outil de production est absurde dans une administration aussi rentable socialement qu’économiquement !

 

Le Var va devoir supporter 38 suppressions :

6 IDIV HC,

2 A,

15 B,

2 B géomètres,

14 C

et la création d’un poste d’IP.

 

Il faudra expliquer aux agents de tous grades comment faire plus avec toujours moins, comment ils doivent faire face à la surcharge exponentielle de travail, aux incessantes restructurations, sans craquer !

 

Ce n’est pas la mise en place d’un forum innovant qui arrivera à leur donner la motivation nécessaire pour affronter tout cela !

Qui peut d’ailleurs trouver motivation à détruire sa propre force de travail humaine ?

Nous pensons qu’il aurait été fort intéressant d’inscrire ce sujet, à portée philosophique, à ce formidable forum innovant si respectueux du collectif varois.

 

En réalité, « l’ambition » de la DGFiP se borne à une frénétique politique restrictive de réduction des dépenses. Quelle fantastique et innovante source de motivation pour un collectif de travail !?

Il s’agit là d’une politique d’un autre temps, d’une politique passéiste en somme !

Vous semblez vous en contentez, nous pas ! Nous pensons qu’il est grand temps de changer le logiciel des têtes pensantes de notre administration afin que notre politique soit enfin tournée vers la recherche parallèle d’une augmentation des recettes.

La comparaison avec le monde du secteur privé, si cher à vos yeux, s’arrête là car il faut bien reconnaître qu’aucune entreprise bridant son activité n’est prospère !

 

Les services sont exsangues. La perte de sens et de repères pour les personnels qui les composent sont d’une édifiante réalité qu’il est temps d’affronter, de voir en face.

À titre d’exemple, qui peut se satisfaire d’un retard de plus d’un an quant à la publication des actes ? Le marché immobilier a explosé, porté notamment par le contexte sanitaire et les mutations sociétales induites par la montée en puissance du télétravail, sans pour autant que le niveau des emplois des SPFE ne soit réajusté en conséquence.

Résultat, une pression excessive est déployée sur les équipes concernées, laissant croire aux plus crédules que le niveau de productivité explique à lui seul l’état de délabrement dans lequel se trouvent ces services alors qu’une politique responsable aurait voulu qu’une attention toute particulière soit portée à la recherche de véritables solutions de sortie de crise par la création d’emplois notamment.

Et ce n’est pas le rafistolage retenu, par la création d’entité de soutien ou bien encore de nouvelles méthodes organisationnelles internes, qui permettra de résorber cet énorme retard dans le traitement des actes. De par cette politique restrictive, combien de temps va-t-il falloir pour retrouver un niveau acceptable du délai de publication ? Combien d’agents va-t-on démotiver, va-t-on user avant de prendre de véritables décisions structurelles ?

L’incidence d’un tel retard affecte l’ensemble de la chaîne de travail de la sphère foncière et au-delà celle relevant de la gestion des missions des SIP, des SIE et même des services de contrôle fiscal.

 

En première ligne, les CDIF voient donc leurs travaux impactés. L’accomplissement des missions qui leur sont dévolues s’effectuent en mode très dégradé puisque la mise à jour des bases foncières s’effectue avec un décalage inacceptable aux yeux d’une « clientèle », pour le moins insatisfaite, qui n’a d’autre choix que de subir les affres de cette lenteur administrative.

In fine, l’image de la DGFiP est écornée par une politique organisationnelle interne désastreuse et totalement inefficace.

Et l’on entend ici et là, la rumeur d’une fusion des SPFE et CDIF varois qui conduirait à la création d’un unique pôle foncier départemental !

À croire que la concentration des difficultés en un seul même lieu va résorber le problème ! Est-ce vraiment sérieux ?

 

C’est pourquoi vos élus SOLIDAIRES au CTL n’ont pas participé au CTL « emplois » des 11 et 14 janvier 2022.

Trouve en pièce jointe les documents préparatoires où apparaît le fléchage des suppressions d’emploi service par service.

 

Enfin, n’hésitez pas à nous communiquer toutes difficultés rencontrées au quotidien.

 pdfAnnexe_PLF_2022.pdf             pdfetrennes_2022.pdf