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Quand le gouvernement va-t-il prendre en compte à sa juste valeur la perte de pouvoir d’achat combinée à l’inflation qui entraîne de trop nombreux mois où le reste à vivre pour les fonctionnaires est insuffisant ? Ce ne sont pas les annonces du jour qui vont améliorer la situation financière des fonctionnaires et au cas particulier de celles et ceux de la DGFiP.

1,5 % au 1er juillet ! Voilà l’aumône qui nous est faite quant à la revalorisation du point d’indice ! Cette augmentation est largement insuffisante au regard du contexte actuel. Quant aux 5 points pour tout le monde à partir du 1er janvier 2024, ce sont seulement 24,61€ bruts pour toutes et tous. Ça ne paiera pas un panier de courses !

La prime pouvoir d’achat annoncée de 300 à 800€ est dégressive et elle ne sera pas pour tout le monde puisque soumise à condition de revenus, et dans la fonction publique territoriale à discrétion des collectivités...

Les grilles indiciaires vont elles aussi évoluer pour faire la course au SMIC : 1 à 9 points d’indice pour les échelons les plus bas dans les grilles. Le tassement des grilles va encore s’accentuer, ce qui conduit de plus en plus d’agents à se retrouver payés au niveau du SMIC ou très légèrement au-dessus. Il réduit de plus le différentiel salarial lié à l’ancienneté et nuit, à terme, à l’attractivité du secteur public.

En outre, le remboursement du forfait pour l’utilisation des transports collectifs à compter de septembre évoluera de 50% à 75% de son coût. Le prix de rachat des jours CET et les frais de mission seront améliorés. Ce ne sont que des mesurettes qui ne sont pas satisfaisantes et dont on ne connaît pas encore le niveau

Les organisations syndicales ont revendiqué une révision de cette copie qui ne couvre en rien l’inflation à près de 10 %, ni le gel du point d’indice pendant une décennie.

Décidément les années se suivent et se ressemblent, puisque la GIPA (garantie individuelle de pouvoir d’achat) est reconduite, preuve que la revalorisation est insuffisante et que nos rémunérations stagnent.

Ces annonces ne sont en rien à la hauteur des enjeux de la période et des attentes des agentes et agents publics. Il ne faut pas s’étonner que la fonction publique rencontre un problème d’attractivité !

Solidaires Finances Publiques revendique et exige :

  • une revalorisation de la valeur du point d’indice à la hauteur des pertes intervenues durant les 10 ans de gel du point, ce qui correspond à près de 20%,
  • l’attribution de 85 points pour toutes et tous, mesure permettant une véritable réduction des inégalités,
  • l’indexation de la valeur du point d’indice sur l’inflation,
  • la reconnaissance des qualifications des agent-es publics,
  • la revalorisation des carrières,
  • au niveau indemnitaire un abondement de l'IMT (indemnité mensuelle de technicité) et une revalorisation de la valeur du points ACF et un abondement du nombre de points ACF (allocation complémentaire de fonction).
 
 

Solidaires Finances Publiques a interpellé ce jour le Directeur Général quant au prélèvement des jours de grève lié à la mobilisation contre la réforme des retraites. En effet, un énième dysfonctionnement des applicatifs RH conduit à prélever toutes les journées en une seule fois au moyen de la procédure d'indu. Cela est inadmissible !

 

 

A Paris , le 7 juin 2023

Monsieur le Directeur Général,

Nous nous permettons de vous interpeller à nouveau concernant la question du prélèvement des journées de grève lié à la mobilisation contre la réforme des retraites.

Nous avons des remontées du terrain selon lesquelles suite à un dysfonctionnement de l’applicatif permettant la transmission des informations paye entre les services RH locaux et le CSRH, les jours de grève n’ont pu être prélevés au fur et à mesure notamment dans le département du Vaucluse.

Ainsi des collègues qui ont parfois fait plus de 12 journées de grève et pour lesquels aucun jour n’a encore été prélevé, verraient leur situation régularisée en une seule fois au moyen de la procédure d’indu de rémunération.

Ceci entraînerait sur la paye de juin :

  • la régularisation totale sur la paie de juin jusqu’à 10 jours prélevés sinon prélèvement jusqu’à la quotité saisissable, si celle-ci est atteinte.
  • l’étalement sur juin/juillet/août si plus de 10 jours de grève non encore prélevés

Telles sont les mesures de "bienveillance" accordées nationalement.

Solidaires Finances Publiques estime que ces mesures dites de bienveillance ne sont pas suffisantes dans la mesure où les collègues ne sont pas responsables des dysfonctionnements répétés des applicatifs et de la chaîne RH et n’ont pas à en subir les conséquences. Nombreuses et nombreux d’entre eux se sont inscrits dans la mobilisation contre la loi retraite dans un contexte d’inflation et de crise du pouvoir d’achat parce que ce combat est plus que légitime et pour défendre leur droit à la retraite.

Cette forme de régularisation des prélèvements pour jours de grève va aggraver leur situation financière et les mettre dans de graves difficultés. Aussi Solidaires Finances Publiques vous demande de faire le nécessaire afin de permettre la réparation du dysfonctionnement applicatif dans les meilleures conditions pour nos collègues. Nous vous demandons de permettre pour toutes et tous un étalement large du prélèvement des jours de grève au-delà des régularisations proposées sur 3 mois. A titre gracieux cela doit être possible.

Solidaires Finances Publiques en appelle à une réelle bienveillance dans le règlement de ce dossier.

Pour Solidaires Finances Publiques
Anne GUYOT WELKE
Secrétaire générale

FS

 

Pour les questions de sécurité,  vous disposez :

  • dans chaque bâtiment, d’un registre santé et sécurité au travail (souvent placé à l’accueil) où vous pouvez signaler un problème. L’administration est tenue de répondre aux observations qui y sont portées et ce document, ainsi annoté, est régulièrement présenté lors de la FS du CSA-SCR.

 

  • dans certaines directions locales à services déconcentrés (DGFiP, Douanes, INSEE), ces registres papier sont complétés d’une application dédiée accessible à partir des intranets locaux.

 

  • en administration centrale, ils sont complétés d’une application dédiée « Hygie ». Elle est accessible à tous les agents d’administration centrale, à partir de l’adresse https://hygie.alize.finances.rie.gouv.fr/hygie.

 

Si vous considérez que votre sécurité ou votre santé est menacée, vous pouvez exercer votre droit d’alerte assorti ou non d’un droit de retrait (c'est-à-dire quitter votre poste de travail). Il faut pour cela que vous ayez un motif raisonnable de penser que votre situation de travail présente un danger grave et imminent pour votre vie ou votre santé. Vous devez alors alerter sans délai votre employeur ou un représentant des personnels qui viendra constater puis signalera la situation et la consignera dans un registre spécial dit « de danger grave et imminent ».

Votre employeur doit prendre les mesures nécessaires pour faire cesser le danger et mettre le ou les agents concernés en sécurité.

Si ce droit a été exercé légitimement, aucune sanction ni retenue de traitement ne peut être prise à l’encontre du ou des salariés concernés.

 

 

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FS