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Diviser pour mieux régner semble être le mot d'ordre !

Après avoir déjà attaqué le statut de la fonction publique, le gouvernement s'apprête à mettre en place un dispositif encore plus destructeur pour libéraliser davantage le monde du fonctionnariat : la rémunération au mérite. C'est une idée lamentable qui promet d'apporter le chaos dans nos services.
Exigeons une juste et légitime revalorisation de notre rémunération basée sur une augmentation significative du point d’indice, la revalorisation de nos carrières et de notre régime indemnitaire.

La circulaire d’Elisabeth Borne du 3 janvier met le feu dans les services informatiques de la DGFIP. En effet, ce document annonce la mise en œuvre d’une politique salariale interministérielle des métiers de la filière informatique qui ne concernera que les recrutements contractuels à compter de 2025 avec des rémunérations beaucoup plus  importantes.
Très surpris de la hauteur des montants annoncés dans cette circulaire, certains collègues commencent à se poser la question de quitter l’administration (démission obligatoire, pas de rupture conventionnelle possible) pour candidater un emploi en tant que contractuel avec les conséquences qui vont avec (perte du statut, aucune garantie de renouvellement, aucune garantie d'être repris, calcul de la retraite sur les 25 dernières années...).

Pour Solidaires Finances Publiques la solution n’est pas dans une hausse de la rémunération des contractuels mais dans la mise en place d’une vraie politique d’attractivité financière au niveau de la fonction publique, et ce dans l’ensemble des sphères métiers.

Urgence salariale !

Le gouvernement vient de raboter le budget 2024 de 10 milliards d’euros. Selon Bruno Le Maire, la baisse des prévisions de croissance économique pour 2024, oblige l’État à « se serrer la ceinture ». Les premières mesures annoncées montrent une fois de plus de quelle ceinture il s’agit : celle de l’éducation, du logement et de la transition environnementale en particulier. Plus globalement, ce sont tous les budgets des ministères qui sont amputés et, pour la DGFiP, ce sont 108 millions de moins.

Alors que le gouvernement n’a de cesse de nous répéter que l’inflation est derrière nous et que les prix sont en baisse, la réalité est tout autre en ce début d’année 2024 (augmentation de l’électricité de près de 10 % au 1 février 2024, augmentations des loyers, des mutuelles, des assurances…). Et l’année 2023 s’est terminée avec une inflation de 4,9 % (dont 11,8 % pour les seuls produits alimentaires). Dans ce contexte inflationniste, l’érosion de notre régime indemnitaire n’a jamais été aussi flagrante, mettant en difficultés de nombreux agents et jouant sur l’attractivité de la DGFIP.
À la DGFIP, c’est l’heure des comptes. Depuis l’automne dernier des négociations indemnitaires se sont engagées. Les propositions apportées sont très insuffisantes.

Elles traduisent le mépris et la non considération des agents. Notre détermination à obtenir une reconnaissance indemnitaire à la hauteur de notre conscience professionnelle et de notre technicité est intacte. Cela fait plus de 10 ans que notre régime d’indemnitaire n’a pas été revalorisé. Cela ne peut plus durer !

LE 19 MARS : ALLONS CHERCHER CE QU'ILS NOUS DOIVENT