1. LIMINAIRE AU CTL DES ALPES DE HAUTE PROVENCE

  2. du 01 juillet 2019

Madame la Directrice,

 

Après des mois d’attente et d’inquiétude, les agents des Finances publiques des Alpes de Haute Provence ont découvert, en ce début juin 2019, l’avenir que vous avez envisagé pour eux.

Au mépris de toute considération pour la population, les élus et les agents de notre ministère, le gouvernement a décidé unilatéralement des transformations de ce service public et leurs délais de mise en place.

S’il est un fait, que nombre des membres du gouvernement et le Président de la République lui-même, ont une base d’études littéraires, il est fort curieux de constater que la définition courante du mot « concertation » leur échappe.

 

Selon les différentes versions de dictionnaires, cela donne :

- CONCERTATION  (nom féminin) :

  • Pratique qui consiste à faire précéder une décision d’une consultation des parties concernées.

  • S ‘accorder, se consulter pour mettre au point un projet commun.

  • Échanges d’idées, d’avis, entre plusieurs personnes de manière à s’entendre sur une attitude commune, un projet commun.

  • Action, pour plusieurs personnes, de s’accorder en vue d’un projet commun.

  • .. ( nous pourrions en citer bien d’autres...)

Apparemment, ce n’est pas la même définition dans le dictionnaire de « l’élite » ...

 

Cela fait des mois que Solidaires Finances Publiques, au niveau national comme au niveau départemental, vous demandait de la clarté et un « parler vrai ».

Plusieurs fois, nous avons dénoncé l’omerta qui a régné nationalement et localement depuis la présentation par le ministre de son projet de démantèlement de la DGFiP nommé « déconcentration de proximité ».

Au plan local, certains directeurs ont eu le courage de donner quelques informations. Mais la plupart se sont « loyalement » tus. Vous en faites partie même si vous nous aviez donné quelques pistes floues en ce qui concernait les SIP, SIE et trésorerie hospitalière. (Etait-ce pour nous calmer en attendant la sortie de la carte et de la « casse » du secteur SPL ?)

 

Le gouvernement ne peut valablement prendre le prétexte d’un contexte difficile, dans lequel sa responsabilité est clairement engagée, pour justifier ce silence.
Le mouvement dit des Gilets jaunes dans lequel l’injustice fiscale et sociale et le besoin d’un service public de proximité s’expriment et le « grand débat national » n’auront pas servi à grand-chose : le gouvernement maintient ses orientations et s’apprête à mettre en place un service public « low cost » qui, pour la DGFiP, est synonyme d’un affaiblissement inédit.
Et ce, sans compter son attaque frontale contre la Fonction publique et les fonctionnaires.

Les directeurs locaux, dont vous faites partie, pas plus que l’ancien Directeur Général, ne peuvent valablement prendre le prétexte de la loyauté pour justifier leurs silences.

Tout comme lui, ils ont oublié qu’ils sont des fonctionnaires en charge avant tout d’une mission de service public et qu’à ce titre, la première des loyautés est celle qu’ils doivent aux citoyens.
Mais ils ont oublié aussi qu’ils sont en charge de personnels sous leur responsabilité et qu’à ce titre, la première des loyautés est celle de la vérité qu’ils devaient aux agents et à leurs représentants sur leurs projets.

 

Aujourd’hui, Solidaires Finances Publiques 04 est venu ici chercher toutes les informations que les agents attendent et non ouvrir un débat.

  1. Solidaires finances Publiques 04 exige aujourd’hui l’ensemble des informations (missions, structures, moyens humains et de fonctionnement, règles de gestion…) de vos projets destructeurs d’une administration dont les missions sont pourtant centrales au cœur de l’État. C’est la seule base valable d’un éventuel dialogue social local.

Cependant, Solidaires finances Publiques 04 sait que les éléments d’une concertation locale relèvent au préalable d’un cycle de discussions nationales qui reste à ouvrir.

En effet, votre attitude dans l’attente du feu vert du ministre le démontre, c’est bien à Bercy que les décisions sont prises avant de l’être à Digne-les-Bains ou ailleurs.