Le Ministre des Comptes publics Olivier Dussopt est venu hier matin dans le Devoluy pour inauguer la Maison France Service du Devoluy, puis signer la charte du Nouveau réseau départemental des Finances Publiques au siège du Conseil départemental.

Surprise de dernière minute, Jérôme Fournel, le Directeur Général en personne, avait fait le déplacement pour figurer sur la photo avec les élus du Département, à l'exception du Maire de Gap, qui avait décidé de boycotter l'évènement. ( Gap ayant déposé sans succès sa candidature pour accueillir des services relocalisés de la DGFIP) .

Sous le soleil, et les paysages enneigés, le cliché fut réussi, bien loin de la réalité quotidienne des services et de nos territoires. Le DG a pu entendre ( rapidement cependant ) dans le Devoluy les agents des trésoreries et Sip, qui ont fait part de l'ensemble des problématiques en un temps d'écoute limité. ( effectifs, moyens humains, formation, accueil ......).

La visite s'est poursuivie en Préfecture, où deux conseillers du Ministre ( Olivier Dussopt ) et du Secrétaire d'Etat ( Joel Giraud) ont reçu l'Intersyndicale, avec un comité d'accueil regroupé aux abords du Conseil Général. ( cf photos en PJ).

Solidaires a abordé la question des effectifs, le mirage des Maisons France Service, la problématique du NRP renforcée par le contexte de la crise sanitaire, la fracture territoriale, le sort des usagers dans un département de montagne avec une population âgée, l'absence de concertation en local, et le sort des personnels à travers la situation de Briançon notamment.

Devant un discours convenu et rôdé, de la part des conseillers du Ministre, le fossé semblait béant entre les théories venues de Paris, et notre réalité au quotidien.

Un fossé tellement large, que le conseiller du Secrétaire d'Etat est tombé dedans. Aux interrogations posées par Solidaires sur la situation de Briançon, le conseiller a répondu devant une assitance médusée, qu'une attention particulière serait portée sur le site de..... Besançon. Un lapsus malencontreux , mais révélateur du grand écart constaté entre nos élites, et nos réalités. Les deux ministres ( non visibles ) le savaient sans doute pertinemment, eux qui avaient décidé de quitter bien avant le département , sans pour autant "filer Doubs ".