ROND ACTU 50

La direction générale des Finances Publiques (DGFiP) est née sous le quinquennat de M.Sarkozy en avril 2008 de la fusion de deux administrations : la Direction générale des Impôts (DGI) et la Direction générale de la comptabilité Publiques (DGCP). Elle a été motivée à l’époque pour des raisons fallacieuses selon lesquelles des doublons existaient entre ces 2 administrations et pour apporter une soi-disant simplification pour l’usager en lui proposant le guichet fiscal unique.

Ce jugement a été basée sur une méconnaissance des missions de la part d’un ancien Ministre de l’économie et des Finances mais surtout prétexte à poursuivre les suppressions d’emplois déjà bien engagées depuis 2002, accélérées avec la révision générale des politiques publiques entre 2007 et 2012 et poursuivies sous le quinquennat de Monsieur Hollande : la Direction Générale des Finances Publiques aura ainsi perdu 9 634 emplois entre 2012 et 2017 sur un total entre 2002 et 2017 de 37600 emplois supprimés.

Missions dégradées et présence territoriale amoindrie ; telles sont les conséquences des choix consécutifs des baisses drastiques des moyens de la DGFiP.

Pour absorber ce mouvement de baisse des moyens, l'ensemble des missions est marqué depuis des années par des réorganisations incessantes et une dématérialisation à marche forcée tant pour les agents que pour les usagers, en témoigne l’obligation de télédéclarer les revenus qui s'instaure désormais depuis quelques années ou de télépayer.

Solidaires Finances Publiques ne s'est jamais opposé à un développement des nouvelles techniques mais leurs mises en place souvent précipitées et concomitantes aux suppressions d'emplois n'apportent pas les appuis attendus aux usagers ni aux agents.

A l’heure d’un véritable « dynamitage » du statut et des droits de fonctionnaire et alors que se profilent les orientations préparées par le « comité d’action publique 2022 » (Cap 22), il est indispensable de revenir sur le rôle et les missions de la DGFiP. Car au-delà de la question du statut général des fonctionnaires, dont la remise en cause obéit à un dogme plus qu’à une nécessité, la démarche du Cap22 visant explicitement à transférer, privatiser et/ou abandonner des missions, c’est bien à une profonde remise en cause de l’action publique que nous risquons d’assister.

pdf20180301_Avis_de_tempete_DGFIP.pdf