Le 17 mars était la date de la première convocation du Comité Social d'Administration de Réseau (CSAR) (vous trouverez la liminaire nationale intersyndicale plus bas). Suite à son boycott une deuxième convocation sera envoyée.
Nous avons donc officiellement connaissance des suppressions d'emplois à la DGFiP en 2025.
Elles vont s'élever à 550 au niveau national.
Si on regarde uniquement les chiffres des directions territoriales
+1 Administrateur de l'Etat, - 3 A+ , +350 A, -125 B, -26 B Géomètre, -619 C Solde -398
Pour les Côtes d'Armor, la facture s'élèvera à - 3 emplois : -2B, -3C et création de 2 emplois de A.
La déclinaison par service nous sera communiquée ultérieurement.
Ces nouvelles suppressions d’emplois sont pour nous illégitimes, puisque le Cadre d'Objectif et de Moyens planifiait une pause dans les suppressions cette année en raison des très nombreux départs en retraite.
Elles sont, de plus, totalement infondées, à l’heure où la Cour des Comptes souligne que le déficit se creuse du fait d’une contraction conséquente des recettes.
Enfin, elles sont inacceptables par des personnels épuisés, démotivés mais qui continuent tant bien que mal de tenir la maison et n’ont droit qu’à quelques mots de félicitations en guise de reconnaissance. Elles vont fragiliser, une fois de plus, une fois encore, une fois de trop, l’exercice de nos missions et accentuer la dégradation des conditions de travail des personnels.
Déclaration liminaire CSAR du 17 mars : Notre colère face au mépris de l'administration !
Face à l'absence de dialogue social et au refus de la DG d’entendre et de considérer les revendications des agent·es, Solidaires Finances Publiques, la CGT Finances Publiques et F.O.DGFiP dénoncent des politiques menées au détriment des personnels et expriment notre colère face à la poursuite des suppressions d’emplois injustifiées et au mépris croissant envers les agent.es et leurs représentant.es.
Du jamais vu à la DGFiP !
Amélie Verdier , Directrice Générale de la DGFiP a ce matin au CSAR “emplois-budget” innové dans le mépris des représentantes et représentants du personnel. Nous avions en effet décidé de venir lire une déclaration liminaire intersyndicale et de ne pas siéger au vu de la thématique du CSAR et du dialogue social dégradé. Nous voyant debout, elle nous a invité à nous asseoir par “respect mutuel pour ses équipes” et si tel n'était pas le cas, elle ne nous permettait pas de lire notre déclaration ! Du jamais vu à la DGFiP ! La période est décidément inédite ! Solidaires Finances Publiques, la CGT Finances Publiques et F.O.-DGFIP sommes donc partis !
Amélie Verdier aura beau s'ériger en arbitre des élégances, au regard de la situation des services et du mal-être des agentes et des agents et nonobstant le respect que nous portons aux équipes d'administration centrale, nous avons mieux à faire qu'à respecter les convenances. Le mépris c'est de réussir l'exploit de ne pas respecter deux fois la même promesse sur les emplois, de continuer à tailler dans les budgets et de prendre des décisions unilatérales. S'offusquer de notre liberté de ton n'y changera rien. Notre légitimité réside dans la confiance que nous portent les personnels.
Madame la Directrice générale,
Si nous sommes venus avant l’ouverture de ce CSAR « emplois-budget », ce n’est évidemment pas pour y siéger.
Les dernières déclarations en lien avec le contexte actuel ne laissent aucun doute sur une austérité qui va encore s’abattre dans des proportions inédites sur le monde du travail, la fonction publique et la DGFiP.
Aujourd’hui plus que jamais, les 550 nouvelles suppressions d’emplois sont pour nous illégitimes et sonnent comme une véritable provocation alors que 2025 avait été annoncée comme une année blanche en termes de suppressions d’emplois.
Infondées, à l’heure où la Cour des Comptes souligne que le déficit se creuse du fait d’une contraction conséquente des recettes.
Elles sont inacceptables par des personnels épuisés, démotivés mais qui continuent tant bien que mal de tenir la maison et n’ont droit qu’à quelques mots de félicitations en guise de reconnaissance. Elles vont fragiliser, une fois de plus, une fois encore, une fois de trop, l’exercice de nos missions et accentuer la dégradation des conditions de travail des personnels.
Il est donc pour nous inenvisageable d’être associés de quelque façon que ce soit à ces politiques de réduction des moyens alloués à la DGFiP. Désormais, qui plus est, ce point est inscrit à l’ordre du jour, ici et dans les CSA locaux, pour simple information comme si la question de l’emploi était désormais devenu un sujet accessoire ou secondaire alors qu’elle est au coeur de toutes nos problématiques. Jusqu’à quand continuera-t-on d’adapter l’exercice de nos missions aux moyens qu’on nous refuse au nom de l’exemplarité, de la responsabilité, du contexte sanitaire, de la compétitivité, de la stabilité et demain peut être au nom de l’effort de guerre ?
Outre le ridicule d’un Gouvernement qui feint de s’interroger publiquement sur ce que font les différentes administrations, nous n’attendons pas grand-chose de positif des résultats d’une énième revue des dépenses dont les résultats doivent être remis ces jours-ci. Si au moins celle-ci pouvait être enfin l’occasion de mettre en avant la diversité et la richesse des métiers de la DGFiP trop souvent réduite à la partie visible de ses attributions fiscales.
Si nous sommes venus aujourd’hui, c’est donc également pour vous exprimer notre colère :
Colère face à une prétendue stabilité dont on sait désormais qu’elle n’est que la continuation de politiques publiques qui affaiblissent depuis des décennies le service public et continuent à être déroulées à la DGFiP contre les agents qui n’en peuvent plus.
Colère face à une bien curieuse conception du dialogue social. Lors de votre prise de fonction il y a 1 an, vous nous aviez assuré de votre attachement à un dialogue social respectueux et constructif. Force est de constater que nous n’avons pas la même définition d’un dialogue social respectueux et constructif.
Est-ce respectueux et constructif que la présidente de la FSR méprise les représentantes et représentants de l’instance, leur coupe la parole et décide unilatéralement de ce qui doit être ou non discuté ?
Est-ce respectueux et constructif de refuser obstinément à cette instance, l’impulsion d’une stratégie nationale pour améliorer la politique de santé, de sécurité et des conditions de travail à la DGFiP et de prendre à la légère les trop nombreux suicides de nos collègues. ? Il n’est en particulier pas entendable que l’administration réfute d’emblée tout lien avec le travail, y compris lorsqu’un événement dramatique se déroule sur le lieu de travail
Est-ce respectueux et constructif quand nous apprenons sur Ulysse, à l’occasion de vos vœux, la mise en place du concours national à affectation locale suivi d’un GT vide d’informations ?
Est-ce respectueux et constructif d’imposer la fin des mouvements locaux pour les cadres A via une note fin janvier, alors que ce sujet n’était pas à l’ordre du jour du GT ni même des LDG qui on été présentées en CSAR ?
Est-ce respectueux et constructif de ne répondre à aucune des interpellations des organisations syndicales ?
Est-ce respectueux et constructif de ne pas disposer avant son ouverture des éléments d’informations complémentaires qui vous ont été demandés à l’occasion de ce CSAR ?
Est-ce respectueux et constructif quand le DGA dénigre allègrement, dans toutes les directions locales où il se déplace, la communication des organisations syndicales ?
Est-ce enfin respectueux des personnels de multiplier les mesures restrictives de remboursement de frais de déplacement et notamment pour tout ce qui a trait aux actions de formation ou qui motive la remise en cause subreptice des équipes départementales de renfort ?
Non ! Le passage en force des réformes accentuant la dégradation des conditions de travail, impactant tant nos vies professionnelles et personnelles est inacceptable !
Si pour vous un dialogue social respectueux et constructif se traduit par un rouleau compresseur de réformes dont vous avez la charge de nous informer, en faisant fi des impacts sur les agents et le service public, alors ce sera désormais sans nous !
Solidaires Finances Publiques, la CGT Finances Publiques, F.O.DGFiP, sont attachés au service public et à représenter les agentes et les agents qui le rendent tous les jours. Ils méritent plus de considération dans les politiques qui sont menées. Ils méritent davantage de respect. Cela passe aussi par l’écoute de leurs représentants syndicaux et que les instances ne servent pas simplement à l’administration de considérer que la formalité du dialogue social est satisfaite.
Il vous arrive, Madame la Directrice Générale, de déplorer notre absence dans les instances dites de dialogue mais pour le dire comme La Rochefoucauld : « Il faut écouter ceux qui parlent si on veut en être écouté. »
Un proverbe français nous rappelle aussi qu’à l’approche de l’orage : « quand il tonne, il faut écouter tonner. »
Solidaires Finances Publiques 22 organisera plusieurs réunions d'informations (HMI à poser sur Sirhius) sur la Protection Sociale Complémentaire, avec la participation d'Odile ACCART Militante du Morbihan, détachée syndicale, qui avec les camarades de la fédération Solidaires Finances est allée négocier le contenu de la protection sociale complémentaire qui s'imposera à chaque agent du ministère des Finances au 01/01/2026.
Ces réunions d'information se dérouleront, début janvier 2025 selon le calendrier suivant:
Matinée: De 10h à 11h30 sur les sites extèrieurs à St Brieuc, jusqu'à 12h pour St Brieuc (nous démarrerons un peu plus tard afin d'accueillir des collègues d'autres sites)
Après midi: De 14h à 15h30
La réunion d'information du jeudi 9 janvier à St Brieuc se fera sous la forme d'une HTI. Pour les personnels de St Brieuc, vous pouvez choisir la date et le site.
Nous invitons les collègues :
de Lamballe à nous rejoindre sur St Brieuc le jeudi 9 janvier ou le vendredi 10 janvier
de Rostrenen à nous rejoindre sur Loudéac le mercredi 8 janvier
En attendant de vous rencontrer en janvier prochain, toute l'équipe de Solidaires FP 22 vous souhaitent de Joyeuses Fêtes!
LE 8 MARS, JOURNÉE INTERNATIONALE DE LUTTE POUR LES DROITS DES FEMMES !
Faisons la grève au travail, la grève dans nos foyers (des tâches ménagères, des courses…), dans les écoles et les universités ! Interrompons toute activité productive et reproductive, formelle et informelle, rétribuée et gratuite. Participons partout aux actions et manifestations. Réapproprions-nous tous les espaces publics !
Dix raisons (et pas limitatives…) de faire la grève féministe le 8 mars :
- Les inégalités salariales persistent et les inégalités au travail restent légions : temps partiels, congés parentaux essentiellement pris par les femmes, carrières moindres, métiers féminisés dévalorisés avec les salaires les plus bas…
- Les inégalités à la retraite s’aggravent au fil des réformes régressives… et le gouvernement envisage de nouvelles réformes sur les droits familiaux et conjugaux ! Vers la fin des mesures compensatoires et les pensions de réversion ?
- Pour le droit à choisir d’avoir un enfant ou pas : l’avortement est menacé de par le monde, et en dégradant les services publics, en publiant un décret contraignant pour les sages-femmes qui veulent pratiquer des IVG instrumentales, ce gouvernement limite de fait l’accès à l’IVG. Dans le même temps il nous parle de « réarmement démographique »… Au lieu de politique nataliste au relent vichyste, le gouvernement devrait prendre à bras le corps la question des inégalités femmes/hommes, et des manques de crèches !
- Stop aux injonctions contradictoires sur les corps des femmes ! Trop couvertes ou pas assez, trop minces, grosses, grandes, etc., c’est le contrôle permanent !
- Au quotidien, les femmes et minorités de genre subissent les violences sexistes et sexuelles en plus des violences économiques. Les doubles discours sur la lutte contre les violences sexistes et sexuelles continuent (cause nationale… et soutien d’agresseurs sexuels).
- Les femmes sans papiers sont confrontées à la surexploitation et aux discriminations, épuisées par les conditions de travail dans lesquelles elles exercent leurs métiers et la loi immigration va considérablement aggraver leur situation.
- Les femmes handicapées subissent d’autant plus toutes ces violences et inégalités.
- Les femmes doivent souvent « souffrir » en silence… avec des traitements médicaux inadaptés et un vide sur la recherche médicale quant au genre.
- Les discours de l’extrême droite et réactionnaires gagnent du terrain : discours de haine qui pointent les étrangers comme boucs émissaires des violences faites aux femmes, une petite musique sur le retour des femmes au foyer.
- Des groupes réactionnaires stigmatisent toutes les tentatives d’éducation non sexiste et/ou à la sexualité, seule manière de combattre le patriarcat à la base !