Nous étions 16.75 % à faire grève le 10 mai en Meuse.
 
L'intersyndicale Solidaires Finances Publiques et CGT avait organisé un rassemblement devant la cité administrative pour informer les usagers du démantellement de notre administration, provoquant une dégradation du service rendu.
 
 
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Voici l'article paru dans l'Est Républicain suite à cette action :
 
Grève aux Finances publiques : contre la déconnexion de proximité
 
Les syndicats Solidaires Finances publiques et CGT regrettent que la mise en place de plateforme nationale pour répondre aux usagers les éloigne des spécificités locales. Une conséquence supplémentaire, selon les grévistes, des suppressions de postes et fermetures de trésoreries.
 
« On représente moins de 4,2 % des agents de l’État et pourtant on représente 42 % des suppressions de poste. Et ce sont les usagers qui trinquent. » Ce n’est pas la première fois que s’exprime Ève Cultot , secrétaire départementale du syndicat Solidaires Finances publiques, s’exprime. En 10 ans, la Meuse a perdu 85 postes selon elle. Avec une dizaine de militants Solidaires et de la CGT venant de Bar-le-Duc ou de Verdun, elle participait à la grève nationale ce lundi 10 mai, au pied du centre des finances publiques de Bar-le-Duc.
Dans le collimateur d’Ève Cultot, les centres de contact. Rien de moins que des plateformes téléphoniques. Elle craint « à terme que le service devienne privé ». « L’accueil a toujours été considéré comme une charge » pour la Cégétiste Agnès Creusat. Une gréviste : « On ne répond plus aux locaux mais à des appels nationaux. » Alors qu’il existe des spécificités géographiques, notamment pour les territoires transfrontaliers. « Les conventions internationales (Ndlr : avec la Suisse, le Luxembourg ou l’Espagne) sont toutes différentes », lâche un autre militant. Et un agent lorrain connaît mieux le Luxembourg qu’un agent pyrénéen… « C’est au détriment des usagers » appuie la syndicaliste de Solidaires.
Agnès Creusat pestait aussi contre les fermetures des petites trésoreries. « Avant quand les gens avaient besoin d’un renseignement, par exemple dans les Côtes de Meuse, ils allaient près de chez eux à Vigneulles. Puis à Saint-Mihiel. Ils font de plus en plus de route. » En relevant que la trésorerie de Saint-Mihiel fermera le 1er  janvier 2022. « Ce qui nous met en colère, c’est l’espèce d’hypocrisie du gouvernement. Dire que les Maisons France Service donnent des renseignements… en donnant un poste informatique. »
Cette baisse de la qualité du service rendu aux particuliers, les agents le vivent mal selon l’intersyndicale : « Ils sont découragés, désabusés. » « Et on n’a pas de visibilité » sur notre travail, lâche un autre. « On sait qu’on va dans le mur », souffle encore Agnès Creusat.
En Meuse, la grève a été suivie par 17,24 % des agents.