Bonjour à toutes et à tous,

Trois jours à peine après sa prise de fonction, le DG s'est rendu en Meuse. Vous trouverez ci-après le compte-rendu de l'entretien que nous avons eu hier :

Compte-rendu de l’entretien avec M. FOURNEL, directeur général.

Après avoir rapidement rappelé les suppressions d’emplois et les réorganisations – en nombre – subies par notre direction depuis plusieurs années, nous avons détaillé les craintes et les attentes des agents sur leur devenir professionnel.

La géographie déconcentrée n’a pas été dévoilée, elle le sera bientôt, très bientôt. Aucune donnée plus précise en ce qui concerne le calendrier mais rien d’inquiétant.

Cette dernière répondra donc à plusieurs objectifs, cibler les personnes les plus en difficulté sur le territoire, augmenter le nombre de points de contact (1 par canton qui pourra prendre plusieurs formes : MSAP, Maison France Service, permanence dans une poste ou une mairie etc…) et gagner en productivité. Il faudra faire preuve d’agilité, toujours absolument rien d’inquiétant.

La perte de missions ? La crainte des agents de devoir changer d’administration avec notamment la création des agences comptables ? La DGFIP est le cœur régalien de l’Etat, elle ne risque rien. L’idée est de faire rayonner ses compétences au-delà de la seule DGFIP, au lieu de créer une bulle qui risque de l’isoler. Plus nous montrerons à l’extérieur que nous sommes compétents, plus nous attirerons des missions, et plus on nous donnera les moyens de fonctionner. Quant à la création des agences comptables et le détachement d’office des agents vers les collectivités locales, il y a tellement peu de candidats, qu’il n’y a vraiment pas d’inquiétudes à avoir.

Quand nous l'avons interrogé sur le devenir de la Meuse en tant qu’unité territoriale, le directeur général a cité une note du premier Ministre, réaffirmant l’échelon départemental comme primordial. Là encore, la DDFIP de la Meuse n’a aucune inquiétude à avoir, même si quelques mutualisations ou coopérations sur certaines missions pouvaient cependant exister ça ou là. Et puis la DGFIP est à l'échelle départementale une des plus grosses administrations, aucun risque.

Les 3000 emplois supprimés dans la sphère du contrôle fiscal qui font tâche avec la volonté affichée de vouloir plus que jamais lutter contre la fraude ? Aucune inquiétude, le contrôle fiscal a été sanctuarisé, et des officiers de police fiscale sont en train d’être recrutés.

Bien que nous ayons répété que les conditions de travail se dégradent dans tous les services, pour tous les agents de toutes catégories, que les agents estiment que le rythme des réformes est trop soutenu, qu’ils ont perdu tout sens en leur travail, qu’il devient intenable de travailler sans aucune visibilité, qu’ils craignent pour leur avenir, et que le seuil critique des suppressions d’emplois a été atteint depuis longtemps, le directeur général s’est voulu rassurant.

Rassurant mais peu convaincant.

Bonne journée,

Manu Martinez