Le taux de grève en Meuse pour la journée du 4 février s'établit à 8.15%.

Voici un article traitant de la manifestation s'étant déroulée à Bar le Duc :

https://www.estrepublicain.fr/politique/2021/02/04/l-heure-de-la-demobilisation-a-la-manif-barisienne

Le nombre de manifestants était faible, mais nous étions présents pour afficher notre désaccord avec, notamment, la politique de casse des services publics menée par le gouvernement.

 

Voici la prise de parole que nous avons effectuée pour l'Union Syndicale Solidaires Meuse :

 

L’assassinat d’une conseillère de Pôle emploi la semaine dernière a sidéré la France entière. Beaucoup craignaient pourtant la survenue d’un tel évènement. En effet, la violence de cet acte est le reflet de la violence de la politique de nos gouvernements successifs. De nombreux salariés et employés se rendent sur leur lieu de travail avec un sentiment de peur ou d’insécurité.

Les multiples restructurations et les multiples suppressions de postes conduisent inévitablement à la dégradation des conditions de travail et du service public rendu.

Ce sentiment d’insécurité et d’épuisement, nous sommes nombreux à le connaître, que ce soit dans le public ou dans le privé.

Quand le salarié ou l’employé est considéré comme un coût et non comme une ressource, on essaie de rationaliser, de restructurer, de supprimer.

Peu importe si cela conduit à une augmentation de la charge de travail, une augmentation du stress, une augmentation de la souffrance au travail, une inquiétude légitime pour l’avenir.

Peu importe car cela conduit à une hausse des profits des entreprises et à une redistribution de dividendes pour leurs actionnaires.

Peu importe car cela conduit à des privatisations possibles, comme se sont déjà déroulées celles de La Poste, France Télécom, avec les conséquences que l’on sait.

Les plans de licenciements, les suppressions d’emplois seraient inéluctables, nous disent-ils. On assiste à une avalanche de plans de licenciements dans le commerce, l’automobile, l’aérien, le tourisme... dont les patrons nous disent qu’ils sont totalement liés à la crise économique. Mais ils sont surtout le résultat de leur choix de préserver et maintenir leurs niveaux de profits avant tout !

La crise économique, conséquence de la crise sanitaire et de sa gestion catastrophique par le gouvernement, fait des dégâts considérables dans la population avec une explosion du chômage et de la précarité. Aujourd’hui, en France, plus de 10 millions de personnes vivent sous le seuil de pauvreté. La jeunesse, la culture, les intérimaires et saisonnier.es sont sacrifié.es. Pendant ce temps, les milliardaires s’enrichissent.

Près de 800 plans sociaux ont été enregistrés depuis le début de la crise, alors que les milliards d’aide publique bénéficient avant tout aux grandes entreprises, sans contrepartie. Nous constatons que le plan de relance du gouvernement, comme nous l’avions dénoncé lors de son annonce, ne vise pas les personnes les plus fragiles.

Il a tout juste permis un saupoudrage pour les plus précaires avec notamment la revalorisation misérable du Smic inférieure à 1 %, la continuation de la réforme de l’assurance chômage, le versement d’une prime exceptionnelle aux intermittents de l’emploi mais avec des conditions d’accès très restrictives et un montant souvent loin des 900 € annoncés.

Leur politique favorise les acteurs économiques les plus riches en leur offrant une fiscalité sur mesure ; une politique qui réduit les dépenses publiques et les droits sociaux.

Cette politique a mené beaucoup de Services publics, dont celui de la santé, au bord de l’abîme. Elle a augmenté la précarité.

Les Services Publics contribuent à la cohésion de notre société, à la redistribution des richesses, à une diminution des inégalités. Ils ne sont pas un coût pour la société mais participent à son bon fonctionnement, pour l’intérêt général.

Les services publics, plus que jamais indispensables, subissent aussi des coupes délétères et sont sous menace de privatisation.

Redonner des moyens aux Services publics, c’est renforcer notre défense collective face à la crise, en solidarité avec les plus fragiles. Reconnaître les agents publics, c’est faire le choix d’une fonction publique forte au service de la population œuvrant dans l’intérêt général, à l’opposé de la loi de transformation de la fonction publique, qui organise le détricotage du statut par la contractualisation à tout-va, flexibilise, précarise et génère l’assujettissement de la fonction publique au politique, conduisant à des risques de népotisme et de corruption.

Il y a des mesures urgentes à prendre.

- Arrêter les licenciements et les suppressions d’emplois, avec au contraire une création massive d’emplois dans les services publics, que ce soit dans les secteurs de la santé, de la sécurité sociale et de l’aide sociale, de la justice, des finances publiques, de l’enseignement, du service public de l’emploi et de la culture.

- Conditionner les aides aux entreprises à des contreparties sociales et écologiques, ainsi qu’en terme d’emplois et en interdisant des délocalisations,

- Développer et recruter massivement dans les services publics,

- Réduire et partager le travail en instaurant les 32 h pour lutter contre le chômage de masse et pour libérer du temps de vie,

- Partager les richesses, avec des revalorisations salariales, notamment du SMIC, et une revalorisation du point d’indice.



Solidairement,
Eve

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