Bonjour à toutes et tous,
La directrice s’est engagée à nous transmettre désormais quotidiennement les informations en lien avec le PCA (nombre d’agents présents au bureau, de télé-travailleurs… etc)
Au 9 avril 2020, 302 personnes étaient présentes, pour 483 agents positionnés sur des missions prioritaires.
Les OS ont demandé des précisions sur certaines structures a priori similaires, mais dont le nombre de présents est sensiblement différent d’un site à l’autre .
Concernant le télétravail : la Directrice indique qu’un maximum de personnes sera doté d’ordinateurs portables. Une commande devrait arriver cette semaine. Ceux fournis par l’ENFIP ont été intégralement déployés.
Le PCA évolue. Désormais les AVISIR (informations dématérialisées sur la vie des entreprises, gérées par les SIE) sont à traiter. La direction prétend cependant qu’ils vont disparaître au fur et à mesure car il n’y a pas de création d’entreprises dans la période ( il n’y a pas de quoi se réjouir malheureusement)! A voir….
Les OS sont également revenues sur la situation des agents de plus de 60 ans et ont rappelé la position à ce sujet du médecin de prévention: ces collègues devraient faire l’objet d’une attention et d’une protection toute particulière. Quand bien même ils n’auraient pas de problème de santé identifié, ils présentent, de par leur âge seul, une résistance moindre par rapport à des agents plus jeunes.
Actuellement, environ 20 % de l’effectif a plus de 60 ans soit environ 284 personnes pour le département ( notamment des chefs de service)
La directrice a d’abord balayé la question en nous répondant que dans ce cas elle-même devrait être chez elle et ne pas revenir ! Belle pirouette, mais qui ne nous a pas satisfaits. Nous avons donc insisté: pour elle, il n’y a pas lieu de distinguer cette catégorie de personnel au niveau de la prévention, ce serait même de la « discrimination à l’âge ». (Nous ne savions pas que la prévention différentiée était de la discrimination… ). A ce jour, donc, seuls les plus de 60 ans ayant un problème particulier sont identifiés , au même titre que les autres agents déclarés « fragiles ».
Il nous a en revanche été bien précisé que les agents déclarés ou identifiés « fragiles » (ils sont à ce jour 152) ne devaient pas venir au bureau et que les chefs de service ont bien été sensibilisés sur ce point.
Solidaires a toutefois souhaité qu’une communication spécifique soit faite auprès des collègues sexagénaires, afin qu’ils ne censurent pas et osent se signaler si besoin.
Concernant les collègues partant prochainement à la retraite et à qui il reste des congés à poser: pas de sujet pour la Direction, ils doivent les poser pour les solder. Pour ceux qui en auraient « trop » et ne peuvent ni se les faire payer, ni les tous les apurer la question a été remontée en Centrale : pas de réponse à ce stade.
Concernant le sujet sensible de la Campagne IR: le principe est donc acté d’une partie de la campagne en mode « confiné » puis d’une seconde partie en mode « déconfiné ».
Beaucoup de nos interrogations restent en suspens, le flou étant total pour la deuxième partie de la campagne.
Ce que nous savons:
* pendant le confinement, le démarrage se fera avec un petit nombre d’agent, probablement autant de présents qu’ actuellement.
* dans tous les cas, le plafond strictement déterminé (à ce jour) par la DG de personnes mobilisables sera de 40 % de l’effectif.
* compte tenu du service restreint de la Poste et du fait que les déclarations papier arriveront plus tard, la direction estime que les appels se feront dans un premier temps vers les centres de contact et plus tardivement vers les numéros des centres locaux. Là encore, à voir…
* une fiche « réflexe » est en cours de préparation pour rappeler les consignes de sécurité à respecter . Mais , comme souvent, la Direction locale attend quand même les instructions de la DG avant de la diffuser. On ne sait jamais, une initiative malheureuse pour préserver la santé des agents est si vite arrivée…
* La direction compte s’appuyer sur des services disposant d’outils de télétravail (Direction, PCRP, brigades de vérification) pour des tâches de soutien.
* pour les SIP, du travail à distance pour gérer les e-contact sera possible. En revanche, il n’est pas question de transférer les appels téléphoniques sur les téléphones personnels des agents, comme cela a été fait pour le CPS. Des téléphones portables professionnels ont été commandés (enfin!) mais quand arriveront-ils?
* l’accueil post-confinement : la date officielle de déconfinement ne signifiera pas l'ouverture de l'ensemble des accueils de façon pleine. Il a bien été précisé que la campagne post confinement ne se déroulera pas selon les modes traditionnels. Il y aura une organisation progressive et adaptée
* les vitres de protection ont été commandées pour les accueils (tiens! depuis le temps qu’on en demandait). Elles devraient être installées dès lors que l’ouverture au public sera effective. Encore faut-il qu’il y en ait assez et qu’elles soient livrées à temps.
Concernant la question, elle aussi très sensible, de la protection des agents. Nous sommes extrêmement mécontents des (non) réponses de la Direction . Pour nous, les moyens déployés pour l’hygiène des locaux et pour la sécurité des agents sont largement insuffisants!
Pour résumer :
- pas de modification du marché national quant au nettoyage quotidien dans les locaux, alors que la situation sanitaire le justifierait amplement. Un marché en en train d’être monté par l’inter région pour la désinfection mais entre les intentions et les actes…. ce ne sera pas pour tout de suite. Dans les faits, débrouillez-vous avec vos lingettes.
A propos de lingettes, justement, le chef de la Logistique nous a informé que des paquets de lingettes auraient été mises à disposition le 2 avril dans tous les sites. Si vous n’en avez pas vu la couleur, il convient de se solliciter votre gestionnaire de site, qui les réclamera à la Direction.
- les masques: ils sont seulement prévus pour les personnes en contact avec du public à raison de deux par jour et par personne. En revanche pour la protection dans les transports en commun, si vous êtes amenés à les utiliser pour vous rendre sur votre lieu de travail, vous pouvez vous brosser. Après avoir déployé des trésors d’imagination pour nous convaincre que notre demande de masques supplémentaires était inutile, (notamment l’argument imparable « il n’y a plus d’heures de pointe » ) la directrice a fini par concéder son impuissance : « je ne peux donner ce que j’ai, et pour les transports j’en ai pas » et par nous lancer « donc on va privilégier les agents qui ont une voiture ». Alors non, nous ne sommes pas satisfaits: un employeur est responsable de la sécurité des agents qu’il emploie et il doit s’en donner les moyens. Le maintien des missions essentielles de l’Etat ne doit pas justifier la mise en danger des agents à qui on demande d’aller au front.
Nous l’avons fait savoir et nous le ferons respecter !