GEOGRAPHIE REVISITEE=HISTOIRE D'UN RESEAU MASSACRE

POMMADE OU VASELINE POUR LA FAIRE PASSER ?

Après diverses tergiversations, la Direction nous a conviés hier dans la précipitation à une réunion d'information sur la « géographie revisitée » pour ce matin à 11h . (la directrice nous a quittés au bout de 45mn, une fois son message officiel délivré) !

Pour planter le décor, l'information destinée aux agents au travers de leurs représentants passe après les élus à 8h et les cadres à 9h !

1) Le visage de la DRFIP 67 post géographie revisitée :

- Il ne reste que 4 SIP et 3 SIE

SIP : Wissembourg spécialisé dans les frontaliers et uniquement les frontaliers

Saverne (Haguenau, Schiltigheim, Wissembourg, Sarre union, Saverne)

Sélestat (Erstein, Illkirch, Molsheim, Sélestat)

Strasbourg (Est et Ouest)

SIE : Haguenau ( Schiltigheim, Saverne, Haguenau)

Molsheim ( Molsheim, Illkirch, Sélestat)

Strasbourg (Est et Ouest)

- Les 22 trésoreries sont supprimées au profit de 3 « Services de Gestion Comptable », implantées à Haguenau, Saverne et Selestat.

- Les 6 trésoreries « dédiées » sont :

Eurométropole, SDEA, paieries départementale et régionale, HUS, 1 trésorerie hospitalière (probablement à Haguenau) englobant Abreschwiller et Sarrebourg.

NB : la gestion des hôpitaux de Sélestat et Obernai partirait à Colmar

- Le conseil aux collectivités sera assuré par un ou plusieurs cadres par EPCI.

- la trésorerie amendes ne bouge pas pour l'instant, (en attente de la réforme sur le recouvrement forcé)

- Le contrôle fiscal se recentrerait sur Strasbourg Simonis (PCE? BDV, PCRP)

- Tout le foncier déménagerait à Molsheim (PELP, cellules foncières, PTGC)

- Des « points de contact » seront créés dans des communes (voir la carte qui sera diffusée par l'administration). Il s'agira de maisons de service au public, ou de maisons France Service, ou de contacts dans les mairies.

Les collègues seront éventuellement appelés à s'y déplacer ponctuellement.

Le recours au « fiscobus » n'est pas exclu.

2) Notre analyse :

Cette réforme s'inscrit dans un but purement éléctoraliste, pour feindre de répondre à l'équation impossible : « moins d'impôts, plus de services publics ».

Celles et ceux dont le consensus est recherché sont en priorité les élus locaux.

Il s'agit aussi de convaincre les citoyens qu'ils seront mieux pris en compte par les élites,en particulier dans les territoires ruraux.

- Dans ce contexte, les agentes et agents, sont très clairement sacrifiés.

De nombreuses questions demeurent :

- Combien d'emplois supprimés ?

La directrice dit ne pas connaître le volume de suppressions d'emplois ; or lors de l'envahissement du CTL, elle disait qu'on ne pouvait mener une réforme de cette envergure sans le connaître.

Mais elle ne dément pas un chiffre autour de 12 %, qui se répartirait inégalement selon les services.

- Subsistera t il des antennes ou annexes jusqu'à ce que les collègues partent à la retraite ?

- Les EDR auront ils encore leur raison d'être ?

- Le travail à distance ou « déporté »  ( expression employée par la direction!), est mis en avant par la direction comme solution miracle à la mobilité :

- avec quel encadrement ?

- des collègues qui travaillent à distance sur un même site feront ils chacun une mission différente ?

Quid du collectif de travail ?

Trés clairement les personnes qui travailleront en point de contact ne seront pas des agents de la DGFIP : leur tâche est comparée à celles des « services civiques ».

3) La riposte :

Elle a commencé avec les actions de début d'année, grève, distributions de tracts, communiqués de presse, courrier aux élus etc

On y reflechit avec vous, en intersyndicale, localement et nationalement.