Aux naïfs qui pensaient qu’il y aurait « naturellement » un Après crise du Covid 19, forcément très différent de l’Avant, que ce Gouvernement et son Président, prendraient conscience de leurs errements passés, l’ordonnance du 15 avril vient cruellement les ramener à la réalité !

En dépit des promesses larmoyantes du Président de la République tenues le 16 mars : «  le jour d’après, quand nous aurons gagné, ce ne sera pas un retour au jour d’avant » ; en dépit des louanges faites aux agents publics, ce gouvernement est toujours en guerre contre les fonctionnaires…

Par une ordonnance du 15 avril, il vient en effet de prévoir une ponction de 10 jours de RTT ou de congés pour les agents en autorisation d’absence exceptionnelle dans la période du 16 mars au 11 mai et une possibilité d’imposer 5 jours de congés ou de RTT aux agents en télétravail du 17 avril au 11 mai ! S'ajoutent à ces mesures le fait que ces congés n'ouvrent pas droit aux 2 jours de congés supplémentaires pris hors période et que les agents en ASA perdent un jour de RTT tous les 19 jours ce qui représente un total de 3 semaines de congés au total pour eux.

Il s’agit tout simplement de déposséder les agents de leurs congés ! Nos congés ne leur appartiennent pas !

Non content de mettre nos vies en danger, ce gouvernement prend le prétexte de cette épidémie pour pénaliser à nouveau les agents publics !

Après le gel du point d’indice, après le démantèlement du statut de la fonction publique, après la réforme des retraites… Rien n’a changé…

Décidément, ils oseront tout… C’est même à ça qu’on les reconnaît !

Car enfin revenons aux raisons pour lesquelles nous sommes confinés et placés en autorisation spéciale d’absence !

Nous sommes d’abord tous confinés face à l’inconséquence de l’Etat, l’imprévoyance de ces irresponsables, incapables de fournir les instruments de protection à l’ensemble de la population, masques, gants, gel hydroalcoolique…

Nous sommes ensuite confinés parce que les politiques d’austérité de ces trente dernières années ont affaibli l’hôpital public et plus généralement l’ensemble du système de santé au point qu’il n’est pas en capacité d’accueillir l’ensemble des malades potentiels.

Nous sommes enfin confinés parce qu’on nous l’impose et qu’il revient à chacun de tout mettre en œuvre pour ralentir la propagation du virus.

Restez chez vous…

Pourquoi une majorité d’agents est-elle alors placée en autorisation spéciale d’absence ?

Certains doivent assurer la garde des enfants suite à la fermeture des écoles et collèges décidée par ce Gouvernement ; d’autres, souffrant de pathologies chroniques demeurent particulièrement fragiles face au virus et sont contraints de prendre des précautions supplémentaires. D’autres enfin, non empêchés, ne peuvent télé-travailler faute pour l’administration de leur fournir le matériel adéquat ! Et cet état de fait résulte des décisions prises par ce Gouvernement et ces prédécesseurs et non de la responsabilité des fonctionnaires qui le subissent depuis trop longtemps déjà !

Les agents n’exerçant pas des missions prioritaires au sens du PCA ont reçu l’ordre de rester chez eux.

Et ils ne sont pas en vacances mais en résidence surveillée, et ne peuvent librement vaquer à leurs occupations !

Alors s’il faudra bien un Après, radicalement différent du Avant, c’est aux agentes et aux agents de le construire et plus largement à l’ensemble des travailleuses et des travailleurs de ce pays pour se débarrasser de ces nuisibles qui s’ingénient à détruire tous les conquis sociaux.

D’ores et déjà nous réfléchissons collectivement à la réponse à apporter à cette nouvelle attaque.

Vous pouvez déjà signifier par mail à votre chef de service et copie à la direction drCette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser. que vous refusez de vous voir ponctionner 10 jours de congés. Vous pouvez également faire part de votre colère lors des audioconférences organisées.

Le déconfinement s’annonce riche en mobilisations !