Philippe PRANDO vient de nous quitter. Comment te laisser partir sans le témoignage de quelques copines et copains qui ont vécu avec toi des instants intenses à travers des périodes de luttes, de joies, de peines….Solidaires, c'est avant tout « les copains d'abord ».

Tu es parti, bien trop tôt et tu me laisses démunie et triste.

Bien sûr je pense d’abord à tes enfants Cora et Samuel, à ta compagne Annie.

Mais également à tout tes amis et collègues, à tes copains militants que tu n’as jamais abandonnés, bien au contraire.

Tu es un homme de convictions et de valeurs et tu nous l’as prouvé tous les jours.

Ta présence, même pendant toute la durée de ta maladie, que ce soit au travail, en manifestation, en siégeant en Capl, en envahissant la direction, tes prises de parole toujours justes et argumentées.

Philippe, je t'ai rencontré en 1988 au CDI Lyon 1er, tu travaillais à l'époque comme agent sur le secteur de Tolozan, après une carrière dans le privé comme couvreur ( tu n'avais pas le vertige). Puis nous étions ensemble au CDI Lyon Ouest sur le secteur Arbresle en 1989, tu as décidé d'adhérer au SNUI, de militer et d'intégrer le bureau de section.

Quand tu as réussi le concours de contrôleur tu as été affecté au CDI Lyon 9, dont tu es devenu un pilier et un référent. Tu arrivais à conjuguer, ce qui n’est pas facile, ta position de contrôleur de secteur, de formateur à l'IR et tu siégeais pour défendre les adhérents en Capl B.Ta gentillesse, ta patience et ton écoute ont fait l’admiration de tous.

Je vois encore ton anniversaire surprise pour tes 50 ans dans ta maison, organisé par Cora ; nous avons pu trinquer ensemble, et partager un moment de bonheur. Comme la journée des élus de la capl B, à Montanay ou nous avions chanté, joué de la guitare autour d'un repas vietnamien...Les copains pour toi, c'est essentiel.

Puis tes qualités ont enfin été reconnues ; tu as été promu inspecteur. Affecté au SIP de Vénissieux , tu as continué à aider et à former les jeunes agents de ton service. Tu as poursuivi ton engagement syndical car, tu es encore à ce jour correspondant pour Solidaires Finances Publiques pour ton SIP.

Tu vas arriver d'une seconde à l'autre pour nous aider, encore, défiler avec nous, pour lutter toujours pour plus de justice et de droit.

J'ai dans ma tête l'image de l'éternel jeune homme sur son vélo, avec son sourire en bandoulière, que tu resteras pour toujours.

VG

Mon Fifi,

 

Nous nous sommes connus il y a à peine 4 ans dans le cadre du travail.

4 ans c’est long et c’est court en même temps.

Le temps passe vite, trop vite parfois.

D’un collègue de travail tu es devenu un ami.

Toujours présent et disponible au boulot, toujours le bon mot pour aider et pour réconforter quand il le fallait.

D’une honnêteté sans égale et la main sur le cœur, des comme toi, on fait plus.

Alors oui, tu vas laisser un (grand) vide dans nos vies.

On s’était promis d’aller faire le tour des bars pour boire un coup et me faire découvrir les bières que tu aimais tant.

Et si la vie en a décidé autrement, tant pis, je boirai quand même à ta santé ; alors, en ce triste jour, si je dois trinquer seul, ce sera en ta mémoire mon Fifi.

Santé l’ami.

 

CL.

Ma ''poule'',

Quoi ça ! Tu laisses un vide immense.

Restent ces petits plaisirs de vie minuscules qui faisaient qu'à tes cotés on était bien. Ces insultes en wallisien et caldoche que seuls nous deux pouvions comprendre et que nous aimions agrémenter de temps à autre nos conversations en souvenir d'un voyage  merveilleux. Une petite dernière'' manou pia''.

Ces coups de coude que nous nous donnions discrètement lors des CAP locales lorsque nous étions en désaccord avec l'orateur. Ces formations assurées en binôme où tu excellais (on a même pardonné au poca qui nous avait mis une évaluation de m...). 

Ces instant passés à boire avec modération une topette en terrasse où tu devenais tour à tour ambassadeur des vins de bourgogne des grandes bières belges et surtout ambassadeur de la vie, tout le contraire d'un gros trou.

J'oubliais la musique, ''ônculé'',(autre signification) tu en parlais si bien de ton blues que tu donnais envie de jouer et ce même avec deux mains gauches. La musique te faisait pétiller les yeux et te portait ; tout comme tu bonifiais les gens que tu côtoyais .

Je suis fin colère de te savoir barré, mais j'aime à penser que ton âme voyage entre Lyon, la Bourgogne, la Nouvelle Calédonie et jette un regard protecteur sur ceux que tu aimais.

Pensées pour Cora, Annie et Samuel, tu étais tellement fier, à juste titre, de tes enfants et de ta douce.

Allez, tata ma poule.

JLG