La direction a présenté son projet de géographie revisitée aux organisations syndicales. Seul le tableau dont vous avez tous eu connaissance a été présenté et commenté. Rien sur le calendrier prévisionnel des opérations ni sur le volume des suppressions d'emplois contrairement à ce qu'ont fait d'autres directions de la région. Suite à nos protestations, le directeur s'est engagé à fournir le calendrier dans les prochains jours (1 semaine est presque déjà passée) mais ne veut rien dire sur les suppressions d'emplois. La présentation ne concerne que les services à compétence départementale, les services supra départementaux (CPS, SLR, SFACT, PNSR, SLR…) sont également concernés par les restructurations mais c'est la DG qui gère ces opérations.
Suppressions d'emplois.
Les départements de la Loire et de la Haute Savoie ont dit que les suppressions d'emplois seraient de l'ordre de 10 % à 15 % du volume actuel. Ces directions n'ayant que peu ou pas de services supra départementaux, cela veut dire que dans le Rhône il faut s'attendre à un minimum de 300 suppressions d'emplois ! (actuellement il y a 2 400 agents à la DRFIP).
Les services.
GESTION PUBLIQUE.
Trésoreries locales : C'est très simples, elles sont presque toutes supprimées ! Celles qui demeureront n'auront plus que la comptabilité sauf celle de St Genis Laval qui se transformera en SIP. Sur Lyon il ne restera que Lyon métropole et la fusion des pairies départementale et régionale.
Trésoreries hospitalières : Il n'en restera que 2 une à Lyon et une à Bron avec éventuellement le maintien d'une antenne au Vinatier.
Le conseil aux collectivités sera assuré par un seul agent A+ ou A (21)
GESTION FISCALE.
SIP : Les 2 SIP qui resteront à la Part Dieu seront délestés d'une bonne partie de leur tâches qui seront exportées sur les autres sites. Actuellement 195 agents travaillent dans les SIP de Lyon , demain ce sera 100 (taille maxi de 50 agents par SIP). En clair, hors suppressions d'emplois c'est quasiment un agent sur deux qui devra quitter Lyon.
SIE : Le SIE de Givors doit disparaître et sur Lyon même mayonnaise : 100 agents maxi dans les 2 SIE restant à sur le site de l'HDF pour 174 agents actuellement sur les services concernés !
Contrôle Fiscal : Les brigades, les PCE et les PCRP (plus de 200 emplois) seront répartis sur 2 sites Bron et Dardilly. On retrouve cette organisation sur les projets d'autres directions ce qui augure d'une prochaine réforme globale de la sphère contrôle ce qui est murmuré par des directeurs moins timorés que les nôtres. Curiosité : la BCR qui travaille en étroite collaboration avec le contrôle ira… à l'HDF ?!
ACCUEILS DE PROXIMITE.
Ils seront assurés par aucun agent DGFIP implanté. En clair ce seront soit des personnes étrangères à notre administration qui recevront les contribuables et transmettront les questions posées à nos services soit des agents qui iront de temps en temps sur place pour faire de la réception sur rendez-vous (pas des permanences).
SERVICES SUPRA DEPARTEMENTAUX.
Leur situation est gérée par la DG mais surtout pas épargnés non plus, puisqu'ils ne sont pas en prise directe avec les contribuables. A titre d'exemple la directeur nous a confirmé qu'en 2020 le CPS sera transformé en Centre de Contact mais que rien ne dit qu'il sera implanté à Lyon. On peut même ajouter que rien ne dit qu'il sera implanté sur le Rhône !
N'oublions pas que la mise à sac des règles de gestion entamées depuis quelques années par la DGFIP (nomination au département pour tous dès 2020, obligation de suivre la mission, délais de séjour...), va trouver son apothéose avec la nouvelle loi sur la fonction publique. Il ne sera plus question de maintien sur la commune mais de transferts entre les différents pans de la fonction publique voire parfois de licenciement.
A Lyon, nombre d'agents viennent en transports en commun et notamment en train pour une somme raisonnable. Demain, les nouvelles implantations, Dardilly, St Genis n'étant pas couvertes par le métro ou le tram ils devront prendre leur voiture , voire en acheter une. Comble de l'hypocrisie, l'administration prétend que c'est pour leur bien alors que dans bien des cas, même si la nouvelle résidence est plus proche de leur domicile (donc avec une prime de restructuration minimale), les trajets seront plus longs et beaucoup plus coûteux !
On ne parle pas non plus des dégâts collatéraux : licenciements à prévoir au RIL par exemple.
Vous comprenez mieux pourquoi la direction n'est pas très disposée à donner plus d'informations. Comme nous , comme vous, elle saisit bien l'ampleur du cataclysme qui se profile. Personne ne sera épargné !
NOUS N'AVONS PAS LE CHOIX, IL FAUT RÉAGIR ET CONSTRUIRE UNE MOBILISATION FORTE FACE A CETTE DÉCLARATION DE GUERRE.