Mercredi 1er juin, le Directeur a présenté aux organisations syndicales la grande opération de communication du DG sur le prochain Contrat d'Objectif et de Moyens (COM), appelée "remue-méninges". On évite le recours à l'anglicisme "brainstorming", mais on risque fort de se prendre la tempête malgré tout.
 
Cette "démarche participative inédite", selon les mots du DG, est supposée permettre à chacun et chacune de dire ce qu'il pense de la DGFiP, de ses missions, de ses conditions de travail... Une véritable opportunité nous dit-on ! Nous avons donc rappelé au Directeur que des milliers d'agents donnent leur avis, depuis 10 ans, dans le baromètre social, qui ne cesse de se dégrader d'année en année sans que cela n'émeuve personne. Nous donnons aussi notre avis dans le cadre des enquêtes informatiques et on peine à trouver des évolutions positives en la matière. 
 
Les organisations syndicales, légitimement élues, avec des taux de participation à faire pâlir les politiques, relaient aussi les paroles des agents dans toutes les instances, devant tous les élus. Notons qu'au niveau national, elles ont découvert l'opération "remue-méninge" en même temps que tous les agents, sur Ulysse, ce qui a conduit au boycott du CTR du 23 mai.
 
Bref, le doute est permis quant au résultat de cette grande consultation... Souvenons-nous que le COM actuel contient (objectifs et moyens) les restructurations liées au NRP, les suppressions d'emplois... Le prochain contiendra donc en creux les réformes à venir... ou pas ? En effet, si on "adhère" à cette "démarche participative", en toute logique, nous devrions en déduire que les propositions qui remonteront pèseront forcément sur les décisions futures ! Alors, chiche !
 
Nous vous proposons donc de faire votre "liste des courses" et de la renvoyer (cf. mail direction du 23 mai) ou de l'exprimer lors des réunions qui auront lieu les 15 et 17 juin :
  • arrêt des réformes : maintien et renforcement de l’ensemble de nos missions, refus des externalisations ;
  • arrêt des restructurations et retour à un service public de proximité, renforcé, de plein exercice, qui accueille l’ensemble des usagers et usagères selon leurs besoins ;
  • exigence d’un service public de qualité avec des agentes et agents sous statut, formés et protégés ;
  • arrêt des suppressions d'emplois et comblement des vacances d'emploi par le recrutement de fonctionnaires sur concours ;
  • exigence d'une rémunération à la hauteur de notre technicité et de notre engagement collectif ;
  • refus de la rémunération au mérite ;
  • exigence de moyens pour l'entretien de nos bâtiments et pour leur rénovation dans le cadre de la transition écologique ;
  • exigence de moyens pour l'amélioration de nos conditions de travail ;
  • exigence de moyens pour une informatique digne d'une administration du 21ème siècle et développement de nos applications en interne...
et nous nous arrêtons là, même si chacun et chacune pourrait continuer en proposant tout ce qui serait de nature à stopper la baisse de la qualité que nous pouvons constater dans l'exercice de nos missions.
 
Si vous avez un peu de temps (!), si vous êtes (désigné) volontaire pour participer aux réunions, nous vous invitons donc à être utopistes et à rêver d'un monde où la parole des travailleurs et travailleuses serait prise en considération, pour une DGFiP qui soit enfin la nôtre et celle de nos usagers, et non plus une vitrine de la "start-up nation", déconnectée du réel et des besoins de nos publics.