Bonjour à toutes et à tous,
Vous trouverez en PJ un article du journal les échos (sur la réforme numérique de l'Etat), dans lequel un chroniqueur se désole de la lenteur de la révolution numérique de l'Etat. Pour développer son argumentaire, il prend l'exemple de... la DGFIP, qui selon lui, n'a pas suffisammment réduit ses effectifs !
"A titre d'exemple, au sein de la DGFIP, l'administration qui s'occupe des finances publiques, l'effectif ne s'est réduit en vingt ans que de 130.000 à 104.000 fonctionnaires alors que l'informatisation battait son plein."
Lorsque l'on manie des chiffres, il faut le faire avec pécision : 130 000, ce sont les effectifs de la DGFIP... en 2008, à sa création. Nous avons bien perdu 40 000 emplois depuis 2000 (effectifs ex DGI plus ex DGCP).
Pour effectuer sa comparaison, ce chroniqueur prend l'exemple de l'IRS états-uniens qui a un effectif de 71 000 agents au niveau fédéral.
En effet, comme chacun sait les Etats-Unis sont un état... fédéral ! Et donc il y a une administration fiscale dans chaque état qui administre au niveau local... Que je sache nous n'avons pas d'administration fiscale européenne qui gère une fiscalité européenne pour alimenter un budget européen...Non ! Nous avons des états européens qui ont leur propre fiscalité et qui apporte chaucun une contribution pour alimenter essentiellement les fonds de péréquation financière.
Toute comparaison est donc totalement arbitraire et idéologique : non la DGFIP n'est pas un "département" !
Mais admettons que la comparaison soit possible : si on aditionne les effectifs des états fédérés et ceux de l'Etat Fédéral, ça donne quoi ?!
D'autre part, le périmètre de l'IRS n'est pas le même que celui de la DGFIP. Si nous voulions faire des comparaisons, il faudrait le faire à périmètre égal, tant au niveau des missions que des effectifs qui y sont alloués.
Bien sûr les syndicats représentatifs en prennent pour leur grade, "les syndicats ont tôt fait de dénoncer la énième « casse des services publics »". On voit bien que les gens qui critiquent ne travaillent pas à l'accueil d'un SIP du 93, ne sont pas confrontés aux conséquences sociales désastreuses du néolibéralisme...
Vous l'aurez compris : les libéraux veulent nous tuer, nous les empêchons d'accroître les inégalités. Et ce sont eux qui murmurent à l'oreille de nos gouvernants.