« C’n’était pas la peine,
C’n’était pas la peine,
Non pas la peine, assurément,
De changer de gouvernement ! »
Le 15 juin 2024, les organisations syndicales appelaient à des manifestations partout en France contre l’extrême-droite, et contre les idées véhiculées par l’extrême-droite. Après des élections législatives qui ont confirmé la division du pays en trois ensembles sensiblement de même poids électoral, mais où l’extrême- droite est, en nombre de députés, le groupe le moins important, ce même pays se retrouve avec un Premier ministre qui veille à ne pas gêner l’extrême-droite dans ses expressions. Ceci augure très mal de la politique qu’il va mener.
L’Union Nationale Interprofessionnelle des Retraitées et Retraités Solidaires (UNIRS) appelle les personnes retraitées à participer partout aux manifestations organisées par la CGT, Solidaires et la FSU.
Avec ce gouvernement, les menaces sont claires à l’égard notamment des personnes retraitées :
- Gel des pensions dès l’année prochaine, dans la prochaine Loi de Financement de la Sécurité Sociale, car il faut faire des économies, dès lors que le gouvernement continue de maintenir les exonérations de cotisations sociales en faveur des entreprises, exonérations qui coûtent chaque année environ 75 milliards d’euros aux budgets publics.
- Menace de suppression de l’abattement de 10 % pour le calcul de l’impôt sur le revenu des personnes qui perçoivent une retraite, car il faut améliorer l’équilibre du budget de l’État pour répondre aux injonctions de Bruxelles et aux pressions des agences de notation et des spéculateurs financiers, dès lors que le gouvernement va poursuivre ses cadeaux fiscaux énormes à l’égard des multinationales et des plus riches dont les moyens d’échapper aux taxations continueront d’être facilités par la bienveillance pratiquée à l’égard des paradis fiscaux et de leurs utilisateurs.
- Menaces sur les prises en charge des affections de longue durée (ALD) par l’assurance maladie, toujours pour « faire des économies », et là sur le dos, la santé, et parfois la vie des personnes malades, dont souvent des personnes âgées.
- Poursuite de la politique de fermeture de services publics et du recours accéléré au « tout numérique » qui déshumanise les contacts avec les administrations et les rend parfois très difficiles, tout ça pour réduire « le train de vie de l’État », sans qu’il soit envisagé de toucher au train de vie des très riches.
Avec leurs enfants et leurs petits-enfants, les personnes retraitées manifesteront encore une fois partout en France. À Paris, la manifestation partira à 14 heures de la Place Denfert-Rochereau pour aller Place de la Bastille.