Une vingtaine d’agents des finances publiques étaient rassemblés ce lundi matin devant les locaux de la Direction Départementale des Finances publiques (DDFIP), à Saint-Brieuc. Ils réclament des réponses concrètes sur le projet de réorganisation des services et souhaitaient ainsi interpeller leur direction départementale.

Semblable à celui du mois de février, un rassemblement symbolique était organisé ce lundi 20 mai, à Saint-Brieuc, devant les bureaux de la Direction départementale des Finances publiques (DDFIP), à l’appel des syndicats FO, CGT, CFDT et Solidaires. Ils s’inquiètent des conséquences de la réorganisation de leurs services prévue dans le cadre du programme Action publique 2022.

En premier lieu, ils déplorent le manque d’informations précises et de dialogue social sur le projet dit de « géographie revisitée ». « On nous promet des entrevues mais elles ne viennent pas. Les agents ne sont pas associés », dénonce David Cocault, secrétaire départemental de Solidaires Finances publiques. Pour cette raison, les syndicats ont d’ailleurs décidé de boycotter le comité technique local qui se tenait ce lundi « avec un ordre du jour dérisoire par rapport aux enjeux qui se dessinent » soulignent-ils.


Des trésoreries en danger


Selon les syndicats, le projet qui concerne leur administration consiste en une concentration des services existants sur quelques sites. Les trésoreries, les services aux particuliers et aux entreprises en seraient impactés. « La vingtaine de petites trésoreries qui existent encore dans le département disparaîtraient pour ne conserver que trois structures principales où tout le travail sera fait. Dans les communes où les fermetures interviendront, le relais sera pris par des maisons de services publics mais ne sera pas assuré par des agents de la DDFIP, mais par La Poste par exemple », avance David Cocault. « On se profile vers un démantèlement de nos services ».


Une mobilité « forcée » des agents


À la dégradation de la qualité du service rendu aux usagers et la perte de proximité s’ajouterait, selon l’intersyndicale, un impact fort sur les emplois. « Pour les agents, cela entraînera une mobilité géographique forcée et-ou de postes, voire la perte de leur emploi », dénonce Marianne Le Scourt, pour la CFDT. « Car c’est bien là l’objectif caché, supprimer des emplois ! ».

Les représentants syndicaux de gauche à droite : David Fouquet (CFDT) ; Bruno Hervé (FO) ; Sylvie Le Gall (FO) ; Marianne Le Scourt (CFDT) ; David Cocault (Solidaires). (Le Télégramme/Gwenaelle Le Ny)

Bruno Hervé, de FO, rappelle au passage « le lourd tribut » versé par la DDFIP, dans le contexte global des suppressions d’emplois dans la fonction publique. « Dans le département, une vingtaine de postes ont été supprimés ou non remplacés suite à des départs à la retraite, chaque année, depuis dix ans ». Le département des Côtes-d’Armor compte actuellement 800 agents.

Combien de postes seront concernés ? Pour quel calendrier ? Quels sites seraient fermés ? Autant de questions qui demeurent à ce jour. « On demande des réponses concrètes et rapides, de la part de la direction ». Sans quoi les syndicats se disent prêts à reconduire ce genre d’action.