Le 03/11/2020 nous étions conviés en CTL afin « d’adouber » la mise en place de notre NRP local, alors même que l’annonce d’un pseudo confinement était encore toute chaude !

     Il va de soit que nous avons boycotté cette instance, que nous désapprouvons aussi bien dans le fond que dans la forme. Nous ne reviendrons pas sur le NRP, nous avons déjà maintes fois dénoncé les conséquences de cette réforme, couplée à celle de la fonction publique… nous continuerons à la combattre autant que faire se peut.

     Alors même que nous étions en droit de penser qu’on ne pourrait pas faire pire, ou difficilement, voici que dame nature nous rappelle de manière on ne peut plus brutale que nous lui sommes toujours inféodés, quoiqu’on en pense ! Et donc de nous voir ainsi confrontés à une crise sanitaire dont l’ampleur est mondiale.

     C’est donc dans ce contexte, alors que la pandémie regagne en intensité, touchant durement la France, qu’on nous lance à la figure le calendrier de mise en place et une convocation à un soit-disant dialogue social. Alors même que le gouvernement se montre incapable de prendre des mesures efficaces, continuant à vouloir à la fois sauver l’économie et enrayer l’épidémie galopante sans obtenir ni l’un, ni l’autre, nous voilà sommés de mettre en place cette réforme et de surcroît veiller au respect de consignes sanitaires incohérentes. L’impossibilité d’appliquer ces consignes se traduit donc au niveau local par l’expectative : si le télétravail doit être la règle, encore faut-il les postes, et la dotation est encore bien loin de ce que l’état lui-même exige du privé. Encore faut-il l’accepter, pour rappel, on ne peut contraindre quelqu’un au télétravail. Encore faut-il être personne vulnérable, certes, mais qui ? Quid de cette liste réduite, retoquée, ré-étudiée ? Le soin est laissé aux chefs de services de faire au mieux, avec semble-t’il, pour seules informations les même que nous avons tous eues au travers des communiqués du gouvernement… Autant de questions auxquelles ni nos dirigeants, ni nos directions ne se sont donnés la peine de répondre. J’entends déjà poindre la responsabilité individuelle pour se dédouaner !

     Le NRP fera donc ses premiers pas dans un tel fatras ? Comment la santé et la sécurité des agents peut-elle être assurée dans de telle conditions ? Peut-on réellement croire que les bouleversements qu’impose la mise en place du NRP, dans un tel contexte, ne constituent pas un risque pour les agents comme pour les contribuables ?

     A minima, cette réforme doit être repoussée ! Révisée ? Ce serait souhaitable… Abandonnée, assurément !

     Cette crise nous démontre à quel point les services publics, tous confondus, sont importants et en minimisent l’impact, notamment sur les plus précaires. La leçon voudrait qu’en lieu et place de les détruire lentement mais sûrement, nous les développions et les renforcions.

 

Ci-joint, la liminaire de Solidaires 24 du 03/11/2020 et les liens des articles de presse de Sud Ouest et France Bleu suite à l'interview donnée par l’intersyndicale le lundi 09/11/2020, ainsi que celui de la Dordogne Libre en pdf.

 

https://www.sudouest.fr/2020/11/09/dordogne-les-syndicats-denoncent-la-reforme-du-service-des-finances-publiques-8058672-1980.php

 

https://www.francebleu.fr/infos/societe/finances-publiques-en-dordogne-l-inquietude-ses-syndicats-face-a-une-restructuration-1604929307?fbclid=IwAR0tgTO-tTkuKnB_k59TDYfDPbDCx0klEDqqMT5SZbZwc6yF-gXbjyV_f70

 

pdfliminaire_CTL_du_05_novembre_2020-1.pdf pdfArticle_DL.pdf