Le 4 mars dernier, M. Dussopt, ministre délégué en charge des comptes publics, nous a gratifié de sa présence à l'occasion d'une visite du nouveau service relocalisé à Bergerac, le SAPF, et de son inauguration. Concrètement, Monsieur le ministre était en campagne de com' pour son Seigneur et Maître, il n'aura d'ailleurs pas manqué d'en faire la promotion en affichant clairement ses intentions de votes.
Bien entendu, c'est avec fébrilité que la direction s'est attachée à rendre une copie parfaite. Et c'est durant une bonne semaine que moults soins furent prodigués au Centre des Finances de Bergerac ! C'est qu'il fallait un SAPF reluisant, rangé, désencombré, le parcours savamment tracé pour éviter les écueils et des figurants triés sur le volet. Surtout ne pas dévoiler la réalité de terrain désormais propre à tous les services de la DGFIP et lui mettre sous le nez les conséquences des réformes auxquelles il contribue.
C'est donc animé de la volonté de faire tomber le masque que Solidaires 24, en intersyndicale avec la CGT-FO-CFDT, est allé accueillir M. Dussopt... ou du moins nous avons tenté...
Personne n'est dupe de la mascarade, ni l'intéressé, ni la brochette d'élus en tous genres, la direction ou les spectateurs ! Pas assez nombreux pour attirer l'attention du ministre, nous avons été conviés à une entrevue avec une conseillère visiblement peu au fait des problèmatiques DGFIP (notre directeur adjoint était en "soutien technique"). Il en ressort une discussion stérile sur le NRP dont la conclusion fut "de toute façon c'est en cours, il faut bien vous y faire"... On appréciera le dialogue social.
Notre objectif cependant, était d'opposer un contre-discours à celui du ministre, principalement à l'attention des contribuables. Et cela via la presse, présente pour l'occasion. C'est finalement M. Prioleaud, Maire de Bergerac, qui nous offrira cette tribune en venant échanger avec nous, après le départ du ministre. Si la venue du SAPF présente pour lui un avantage en terme d'habitants et d'attractivité pour la ville, il déplore la dégradation générale du service public et la mise en place des France Services. Si nous ne le contredirons pas à ce sujet, on peut tout de même s'interroger sur l'inertie de la plupart des élus. Et cela malgré nos avertissements.
Vous trouverez ci-joint, les articles de presse évoquant cette visite. Résultat mitigé...
