Le 19 janvier, la France descendait dans la rue pour manifester son désaccord envers une nouvelle réforme désormais qualifiée de brutale, injuste et injustifiée. Elle l'était dès le début.

3 mois plus tard, c'est une colère encore contenue, mais si peu, qui fait encore descendre massivement les français dans la rue, 11 déferlantes d'un mouvement social hurlant non plus son désaccord mais bien son désaveu d'un gouvernement en naufrage.

Une réforme qui éloigne le repos mérité des plus âgés, une retraite que plus encore ne verront pas, promesse de davantage de pauvreté, de précarité, une vie entière à trimer toujours plus longtemps, pour toujours moins, et pour les générations futures, un avenir qu'on leur arrache encore un peu plus...

Le président, et son gouvernement, l'aura accouchée aux forceps. Un dialogue qu'il aura littéralement réduit au minimum légal, et c'est à réellement très peu qu'il l'aura pu.

Au cri du peuple réplique le vacarme des LBD. Dans les métropoles, répression n'est pas un terme galvaudé : manifestants, syndiqués, passants, jeunes, vieux, tous et peu importe, tous terroristes selon le sinistre Darmanin car il faut bien cela pour légitimer la violence déployée.

 

3 mois que nous tenons, 3 mois que plus des deux tiers des français réclame l'oreille du président Macron. Mais nous avons bien compris que s'il entend, il n'écoute pas.

Mépris, arrogance, dédain, violence des mots, violence des actes. Μelon 1er sait, seul, envers et contre tous.

Désormais, la contestation dépasse la seule réforme des retraites. Des années à supporter des mesures injustes, sur le dos des mêmes, au profit des mêmes et une jeunesse à l'avenir sacrifié. Une colère sourde couve, une rage sous pression que le mouvement des gilets jaunes n'aura qu'à peine libérée.

Désormais, quel autre choix que l'autoritarisme pour se maintenir ? Quelle issue face au plus grand nombre ? Assumer ? Nous attendons plus qu'un mot trop dévoyé...Le gouvernement ne tient que dissimulé derrière les hauts murs des palais parisiens et des rangs de CRS militarisés... Mais peut-être aussi par la retenue improbable du peuple souverain.

 

Nous sommes le peuple,

Nous sommes l'Etat,

Nous sommes légitimes !

 

Le 14 avril, le Conseil Constitutionnel peut offrir un début de résilience en désavouant la loi retraite. La démocratie n'en sortira certainement pas indemne, mais le retrait de cette loi est un préalable essentiel et incontournable au dialogue.

Le 13 doit voir la France entière dans la rue, retentissant d'une clameur, ébranlant nos institutions, réclamant notre avenir!

 

 

Retour sur 3 mois de lutte :

19/01

31-01

07/02

11/02

15/03

16/03, jour du 49.3 sous les fenêtres du Préfet

18/03

21/03 Paris

23/03 Paris

28/03

06/03