Hier s'est tenu un accueil « sauvage » devant le Centre des Finances Publiques de Verdun. La même action aurait pu être réalisée devant les (désormais rares) SIP de Meuse, la situation étant la même partout.
Trente-quatre contribuables sont donc venus chercher des renseignements à propos de leurs déclarations d'impôts mais aussi sur la nouvelle obligation télé-déclarative liée à GMBI (Gérer Mes Biens Immobiliers). Tous étaient ravis de cette initiative, certains nous ont demandé si nous serions là tous les après midi !
Il s'agissait essentiellement d'usagers peu familiers avec l'outil informatique, ne disposant souvent pas d'ordinateurs chez eux. Certains se sentent dépassés par la quasi-obligation qui leur est imposée d’utiliser des moyens de communication dématérialisés. Ce n’est pourtant pas à eux de s’adapter au service public mais au service public de s’adapter à eux !
Notre directeur s’était fendu la veille d’un article dans l’Est Républicain, dans lequel il indiquait les canaux à disposition des usagers : téléphone, messagerie sécurisée, France Service et rendez-vous en ligne.
Le téléphone ? Un moyen dématérialisé, des agents difficiles à joindre sur les numéros locaux tant leur charge de travail est lourde, un numéro national devant être renforcé par les personnels des SIP alors que ceux-ci ont été vidés de leurs effectifs pour créer les centres de contact…
La messagerie sécurisée ? Encore un canal dématérialisé, alors que beaucoup d’usagers ont besoin d’une présence physique et qu’ils ne maîtrisent pas tous l’outil informatique.
France Service ? Des créneaux tenus par les agents DGFiP extrêmement réduits, et là encore rien de bien nouveau, des permanences étaient organisées auparavant dans les communes.
Les rendez-vous en ligne ? Ils étaient quasi complets jusqu’au 26 mai alors que la date limite de dépôt des déclarations papier est fixée au 22 mai 2023. Comme par hasard, au lendemain de l’article annonçant notre action, huit nouvelles demi-journées d’accueil sur rendez-vous ont été mises en place. Si nous nous félicitons de cette nouvelle possibilité d’accueil, elle se fera forcément au détriment d’autres taches, les effectifs des SIP étant exsangues. En effet, en dix ans, plus de 100 postes ont été supprimés en Meuse, soit presque 30 % des effectifs.
Nous revendiquons des moyens humains supplémentaires pour fournir un service de qualité et des horaires d’ouvertures plus larges, adaptées aux besoins des usagers !