Le 26 juin dernier, nous avons rencontré Mme Verdier de passage pour l’attribution du label service public plus au centre de contact.
Solidaires Finances Publiques 59 était la seule organisation syndicale présente à cette audience. Nous tenions néanmoins à être présents pour réaffirmer notre attachement au dialogue social. C’était également l’occasion d’interpeller notre directrice à nouveau sur la situation des services sur le terrain.
Nous sommes revenus tout d’abord sur la réforme des PCE et plus largement sur le rythme des réformes de structures. En effet, alors que Mme Verdier elle-même avait évoqué la nécessité d’une pause dans ces réformes, une nouvelle restructuration est sortie des cartons : celle des PCE.
Cette réforme impactera en premier chef les PCE mais également les SIE et les services de contrôle fiscal.
Mme Verdier a souligné que cette réforme devrait se faire avec douceur et concertation. M. Mordacq a, de fait, rappelé que cette restructuration n’interviendrait donc pas sur le terrain avant… le 1er septembre 2026.
Nous avons également évoqué les SGC et la nécessité d’une stabilisation de ces structures. Mme Verdier a assuré qu’aucun regroupement de ces structures ou nouveau changement n’était prévu à ce stade. Elle a néanmoins nuancé son propos en évoquant les très petites structures (moins de 5 agents) dont la pérennité pose question.
Elle s’est engagé sur le fait qu’aucune nouvelle restructuration n’interviendrait (hors PCE) en 2025 et 2026...ce qui nous laisse une grande visibilité sur le devenir de nos services à moyen terme…
Nous avons ensuite évoqué le volet emploi en rappelant la situation à la DRFIP 59 : services exsangues, difficultés à assurer les missions, plantages applicatifs, taux de décroché alarmant ...
Nous sommes, en outre, toujours en attente de l’année blanche promise initialement pour 2025 en matière de suppression d’emplois.
La réponse de Mme Verdier est sans appel : il y aura bien des suppressions d’emplois en 2026.
L’avenir de la DRFIP 59 s’annonce donc radieux !
Nous avons donc logiquement embrayé sur la situation déficitaire des effectifs du Centre de Contact, sujet central de sa visite dans notre Direction, et l’aberrant « délestage » sur les SIP.
Nous avons, en effet, appelé l’attention de Mme Verdier sur la surcharge créée par ce délestage dans des SIP déjà surchargés et l’incompréhension des collègues qui ont eu à supporter dans un passé très récent des suppressions pour alimenter...les centres de contact.
Mme Verdier nous a assuré que ce service devrait voir ses vacances comblées au mouvement 2025 ce qui permettra, par ricochet, de décharger progressivement les SIP du renfort au numéro national.
Nous avons ensuite abordé la situation du SDIF : emplois en berne (-16), applicatifs défectueux, recours massif aux contractuels et EDR … Nous avons insisté sur les difficultés liées au module SURF (gestion des taxes d’urbanisme) qui ne fonctionne toujours pas et génère des retraitements en série d’anomalies.
La situation des emplois ne semble pas émouvoir notre directrice pour qui le recours aux EDR et contractuels ne paraît pas soulever d’interrogation...voir est encouragé.
Sur le plan des applicatifs, la situation ne semble pas en passe de s’améliorer puisque le serveur contenant les dernières mises à jour aurait été endommagé par une inondation, retardant, de fait encore la correction du module SURF…
Mme Verdier relève que « l’attente est forte sur les SDIF mais ce n’est pas une bonne année ».
Compte tenu de l’évolution de la DGFIP, la vraie questione est : y-aura-t-il vraiment de bonnes années ?
L’audience a ensuite pris fin sans que nous puissions évoquer la totalité des sujets que nous souhaitions aborder : la réforme de l’affectation des A, les conséquences de la RGP, la facturation électronique, le SIP de demain, la situation de Lille Amendes, l’explosion des RPS, le volet indemnitaire…
Impossible, en effet, d’évoquer l’ensemble des thématiques en 30 mn …