Malgré une période tendue en matière de dialogue social lié à l’annonce du choix de l’opérateur ALAN en matière de complémentaire santé, nous avons tenu à siéger au CSAL du 27 juin 2025 pour porter les demandes remontées par les collègues.
SIP de demain : Armentières, Denain et Lille 2
Il s’agit de l’avant-dernière vague avant celle touchant les SIP d’Hazebrouck et de Roubaix.
Comme à l’accoutumée, de nombreux collègues nous ont interrogés sur le sens de cette réforme sur fond d’inquiétude.
La Direction maintient que cette réforme est à destination des usagers (interlocuteur fiscal unique).
Si l’intention est louable, c’est parfois la réalisation et surtout les moyens qui pêchent.
Ainsi, au SIP de Lille 2, 11 vacances (pour un effectif total de 33) sont à pourvoir pour septembre. C’est donc plutôt la situation des effectifs qui conditionnera la réussite de ce SIP de demain.
La Direction est ensuite revenue sur la notion de polycompétence au cœur de cette réforme. Ils ont réaffirmé qu’elle s’apprécie au niveau de l’équipe et non de chaque agent. Ils n’attendent donc pas des collègues qu’ils soient compétents sur tous les domaines.
Le développement des compétences de chacun se fera donc progressivement, de même que la mise en place du SIP de demain.
Les collègues des SIP concernés se sont positionnés sur le pôle de leur choix.
Sur le SIP d’Armentières qui connaît peu de mouvement, le positionnement des collègues est arrêté tandis que pour les deux autres SIP, la décision est renvoyée à cet été après la parution des mouvements.
Dans tous les cas, les chefs de service ont affirmé que la répartition ne serait pas figée et que des changements internes pouvaient intervenir.
Reste le point (sensible) de la formation. Tirant les leçons du passé, la Direction a adapté le calendrier des formations au calendrier des services. Les formations sur site seront privilégiées.
Sur ce point, la Direction indique plus largement que l’ensemble des collègues passés en SIP de demain pourront bénéficier une nouvelle fois des stages qu’ils jugeraient utiles.
Par ailleurs, la mise en place en local d’un stage de pilotage à destination des adjoints est en discussion avec l’ENFIP.
Les représentants de Solidaires Finances Publiques 59 ont rendu un avis négatif sur ce point.
Un premier bilan de la mise en place des SIP de demain sera présenté en fin d’année.
Bilan de la campagne 2024 des évaluations professionnelles
Tandis que la Direction nous a délivré un bilan chiffré de la campagne d’évaluation professionnelle, nous avons rappelé que son utilité est discutable. Les marqueurs d’une campagne d’évaluation réussie ne sont, en effet, pas chiffrables et relèvent plutôt de la sphère qualitative : amélioration du dialogue agents-encadrants, valorisation et motivation des agents, reconnaissance de leur investissement, connaissance et acceptation des points de fragilité, définition « partenariale » des objectifs de l’année...des éléments trop souvent perdus de vue par les notateurs.
Cette année encore, trop d’agents ont vécu leur entretien d’évaluation comme une perte de temps, une discussion à sens unique … voir nous remontent des propos reçus comme « violents ».
Si l’entretien est nécessairement le moment d’évoquer les points de fragilité, il est anormal pour Solidaires Finances Publiques 59 que ces points n’aient, dans certains cas, jamais été évoqués auparavant. L’exercice ne doit en aucun cas se transformer en « règlement de compte ».
La Direction a indiqué communiquer chaque année sur la nécessité de mener l’entretien avec pédagogie, d’expliquer les objectifs et résultats, d’instaurer une compréhension mutuelle et de faire preuve de bienveillance.
Les représentants de Solidaires Finances Publiques 59 sont également revenus sur la possibilité pour le notateur de communiquer un compte-rendu prévisionnel en amont de l’entretien.
Dans les faits, peu de notateurs ont utilisé cette possibilité et la plupart ont opposé des refus aux collègues demandeurs.
La Direction précise toutefois n’avoir donné aucune consigne aux notateurs.
Solidaires Finances Publiques reste opposé au système d’évaluation individuel qui divise les collectifs et hiérarchise sur des critères discutables le « mérite » des agents. Ce système ne doit en aucun cas devenir la base de notre déroulé de carrière et de notre rémunération.
Présentation des résultats de l’observatoire interne 2025 pour la DRFIP 59
La Direction a décliné les résultats de l’observatoire interne pour la DRFIP 59.
Et sans surprise, certaines données sont alarmantes et traduisent la démotivation des agents, le regard négatif qu’ils portent sur l’évolution de leur administration et leur manque de confiance sur leur avenir en son sein.
Ainsi, seuls 16 % des agents estiment l’évolution de la DGFIP positive et 71 % n’ont pas confiance en l’avenir.
La Direction n’apporte aucune réelle réponse sur les mesures envisagées pour répondre à cette perte de sens globale et désastreuse… elle précise néanmoins faire au mieux avec ce qui lui est imposé.
Voilà qui ne risque pas d’améliorer le moral des agents de la DRFIP !
Les représentants de Solidaires Finances Publiques 59 ont insisté sur la nécessité que ces résultats soient réellement pris en compte par la Direction et plus largement la DGFIP et que des mesures soient rapidement déployées pour faire face à la démotivation des agents.
L’observatoire interne ne présente aucun intérêt si les problématiques qui en ressortent sont « balayées sous le tapis ».
Questions diverses
-La Direction a fait un premier retour sur la vague de recrutement des A sur fiches de poste pour septembre : 138 entretiens ont été tenus (pour environ 260 candidatures déposées), 7 collègues extérieurs au département non retenus sur fiches de poste seront affectés ALD pour pouvoir candidater aux prochaines fiches. Les postes libérés par les candidats « internes » retenus seront prochainement proposés en fiche de poste.
- Les représentants de Solidaires Finances Publiques 59 ont demandé un examen des conditions de fonctionnement (matériel, acoustique, pause, formation…) des plateaux téléphoniques.
Il est indispensable pour nous que tous les agents assurant l’accueil téléphonique bénéficient de conditions de travail identiques et optimales.