La position de la direction locale est claire à ce sujet et n'a pas varié depuis la dernière audioconférence (voir notre compte-rendu du 14 mai) : les consignes nationales, très pénalisantes pour les agents, seront appliquées A LA LETTRE dans le Bas Rhin (ce qui ne sera pas le cas dans d'autres départements, mais cet argument, curieusement, a été balayé dans la seconde).
Pour résumer, les agents ont quand même eu l'immense privilège de bénéficier d'autorisations d'absence (on espère que vous débordez de gratitude), alors on ne va pas non plus leur offrir des congés qu'ils n'ont pas mérités, non mais…
Plus précisément :
- il nous a été confirmé que les télétravailleurs, « pouvant justifier d'un réel travail avec retour d'activité auprès des chefs de service » nous a t il été précisé !, ne seront pas touchés par ces mesures.
- Se faire retirer les jours de report 2019 non utilisés à la place de congés 2020 ? La direction a laissé la porte ouverte… n'hésitez donc pas à en faire la demande si vous êtes concernés.
En revanche , la possibilité d'utiliser les jours de reports de 2019 après la date limite du 3 mai ?: c'est non. La réflexion n'est d'ailleurs toujours pas aboutie quant à la réouverture possible des CET 2019 pour les y intégrer.
- les modalités de calcul du nombre de jours de congés retirés ? Un simple prorata sera effectué, affiné à la demi-journée près, et ce de manière favorable à l'agent
Autres questions RH liées au Plan de Reprise d'Activité:
- pas de nouvelles consignes pour les personnes dites « vulnérables » qui restent en AA à partir du moment où elles ont fourni le fameux « certificat d'arrêt de travail » qui n'est donc pas, rappelons-le, un arrêt de travail, même si le terme peut prêter à confusion… Vous suivez toujours ?.
Les ordinateurs portables libérés par les agents de retour au bureau leur seront attribués en priorité.
- les consignes relatives aux écrêtements sont confirmées : si vous avez été écrêtés, les heures seront réinjectées. A rappeler à certains chefs de service étourdis…
- la question du remboursement des frais de repas pour les services disposant habituellement de tickets restaurant :
Après quelques atermoiements ces dernières semaines, la réponse du responsable du Pôle RH a été extrêmement claire cette fois : ces services peuvent prétendre aux frais de repas jusqu'au 11 mai 2020, aux mêmes conditions que les collègues n'ayant pu accéder à la restauration collective (avec bien sûr, renonciation aux tickets resto pour les jours concernés) .
Les demandes doivent être déposées dans l'application FDD. Là encore, faites valoir vos droits, et contactez-nous si ça coince, à quelque niveau que ce soit.
La reprise de l'accueil physique sur rendez-vous
Il a déjà été expérimenté cette semaine à Sarre Union, à l'initiative du responsable de service, dans le respect des consignes sanitaires édictées dans la fiche-réflexe dédiée diffusée cette semaine. 5 personnes ont été reçues.
9 rendez-vous sont d'ores et déjà programmés pour la semaine prochaine ; 2 à Sarre Union, 1 à Molsheim, et 6 à Erstein.
La direction a encore une fois rappelé que l 'accueil physique devait rester exceptionnel, uniquement sur rendez-vous à l'initiative des agents (et non pas de l'usager) et toujours dans le respect des gestes- barrière. Donc pas de zèle…
Les plexiglas ont été installés quasiment dans tous les accueils. Les masques lavables (3 par agent) sont en cours de livraison.
Indicateurs et Objectifs
Solidaires n'a eu de cesse, ces derniers temps, d'appeler à la vigilance sur ce point : des abus en la matière, inacceptables en tout temps, le seraient encore plus en cette période de reprise, après 2 mois éprouvants pour tous, tant physiquement que moralement.
La Direction s'est à chaque fois dite attentive à ce sujet et nous a notamment assuré, lors du dernier CHSCT, que « les indicateurs n'avaient pas leur place dans le PRA ».
Il faut croire que la bonne parole directoriale ne s'est pas encore propagée dans tous les services : nous avons encore une fois été contraints de signaler l'indélicatesse d'un chef de service, qui n'a rien trouvé de mieux que de gronder ses agents par courriel pour leur manque de productivité.
Solidaires a souligné que ce genre de pratique contribuait à démotiver les agents et à installer un climat délétère dans certaines unités de travail, et a rappelé qu'il était plus que temps de reprendre la réflexion en cours sur l'accompagnement des chefs de services qui n'ont pas tous un talent inné pour l'encadrement et la communication. Les aider à progresser sur ce plan ne peut être que profitable à tout le monde.