le 2 avril 2019 à 14h, les représentants syndicaux convoqués en CTL, s'y sont rendus accompagnés d'une quarantaine de collègues déterminés à obtenir de la direction des informations concrètes sur leur avenir.

Ils ont posé des questions à la directrice après lui avoir lu cette déclaration commune :

"Madame la Présidente,

Nous venons aujourd’hui ensemble vous poser la question qui taraude tous les agents et les agentes de la DRFIP :

quel projet avez-vous fait remonter à la DG, puisque nous savons maintenant que les directeurs et directrices ont toutes et tous déposé un projet ?

Le contexte général de réforme de la fonction publique ne cesse de nous inquiéter.

En témoigne la forte mobilisation des collègues lors des trois dernières journées d’action du mois de mars.

Vous n’avez pas manqué d’analyser comme nous ces chiffres qui démontrent que tous les sites et tous les grades se sentent concernés.

Vous faites également le tour des services afin de recueillir la parole des agents.

Le médecin de prévention a-t-elle été associée à cette démarche comme elle l’avait souhaité ?

Cette réforme est mortifère pour le service public, pour l’indépendance des fonctionnaires dans l’exercice de leurs missions, pour l’égalité de traitement des citoyens.

Elle n’est mise en œuvre que pour des considérations purement dogmatiques et électoralistes, réduire la dépense publique et le nombre des fonctionnaires d’ici la fin du quinquennat.

En ce qui concerne sa déclinaison à la DGFIP, elle détériorera également gravement les conditions de travail des collègues, les éloignera de leurs lieux de vie, voire de leur collectif de travail.

Savoir à quoi ressemblera leur avenir, la géographie du département et garder ces informations par-devers vous à l’instar du tour de France de notre ministre, qui dévoile ses plans au gré de ses pérégrinations, est ressenti comme une absence totale de considération et d’empathie.

Nous vous demandons donc une fois encore de nous communiquer la cartographie revisitée du département du Bas-Rhin".

Dans le couloir pendant plus d’une heure, nous avons écouté ses « explications », demandé des précisions, et insisté sur les inquiétudes légitimes des agents.

Voici quelques éléments :

Elle ne peut nous communiquer ses propositions, car elles ne sont pas entérinées. Impossible de lui faire dire le détail du projet.

Ses propositions sont suspendues au nombre de suppressions d’emploi et à leur cadencement (à savoir combien par an sur les 3 ans à venir).

La directrice considère que ça pourrait être pire et qu’un plan sur 3 ans nous donne de la visibilité : cf le discours d’Olivier Dussopt qui soutient aussi que c’est mieux que si c’était pire !

Elle confirme les grandes lignes que nous connaissons déjà :

— les services seront regroupés, et seront composés de 50 personnes au maximum.

— la répartition en front et back office est confirmée, ce qui signe la fermeture de toutes les « petites trésoreries ».

— « dans un premier temps », il restera des antennes jusqu’à « évaporation naturelle » (c’est-à-dire jusqu’à ce que les agents prennent leur retraite).

Dans ce cas il s’agira de travailler à distance dans un espace dédié (contrairement au télétravail qui se pratique à domicile).

- Une agence comptable va-t-elle être mise en place dans le département ?

Pour l’instant aucune collectivité n’est candidate

- Un service de l’Eurométropole sera-t-il délocalisé ?

On ne sait pas, un service venu d’ailleurs peut aussi s’installer dans une campagne bas-rhinoise.

- Sur les nouvelles règles de gestion RH, « on essayera de faire aux mieux », c’est-à-dire au cas par cas.

Nous sommes loin de nos revendications de règles claires ne laissant aucune place à l’arbitraire. Ca risque de faire du vilain si, comme prévu, les implantations se raréfient.

Ce qui est sûr c’est que les restructurations se feront progressivement sur 3 ans,

Il semble que nous aurons des informations précises fin avril, permettez-nous d’en douter.

Merci aux collègues qui se sont mobilisés pour cette action.