Motion de soutien aux collègues de Haute-Garonne injustement mis en cause
Une quarantaine de nos collègues de Haute-Garonne est convoquée ce mercredi 3 avril au tribunal
administratif pour avoir participé à des actions de blocage. Ces actions locales étaient organisées en
intersyndicale et pleinement inscrites dans la stratégie intersyndicale nationale visant à défendre les
missions et les agent.es de la DGFiP et, plus largement, le service public, c’est-à-dire son rôle, ses
principes, son utilité économique et sociale, etc. Elles résultaient toujours par ailleurs d'un vote
démocratique sur les sites par la totalité des agent.es présent-es y compris, quand il y avait une
demande, à bulletins secrets. Et la décision ainsi prise a toujours été respectée et les piquets, levés
ou pas, mis en place en cas de rejet par la majorité des agent.es.
Lors de deux journées de blocage, la présence d’un huissier avait pourtant été présentée par la
direction locale et par la Centrale comme n’ayant aucune visée de nature disciplinaire ou judiciaire.
Or, nos collègues ont été prévenus individuellement ce lundi, pour une partie au bureau au milieu de
leurs collègues, pour d'autres à leur domicile devant voisins et/ou enfants, de leur convocation au
tribunal administratif moins de 48 heures après.
Cette procédure est choquante à plus d’un titre.
Sur la forme, elle n’a jamais été présentée clairement aux collègues, voire elle a été fortement
minimisée. Et ce mode de répression met aujourd’hui plusieurs des collègues concerné-es dans un
état de stress marqué. Elle vise en outre à donner l'autorisation au DRFiP de requérir la force
publique pour dégager des piquets de grève...qui n'existent plus, et ne vaut pas pour de futurs
blocages. Elle pourrait donc être purement et simplement suspendue.
Sur le fond, elle apparaît clairement comme une manoeuvre d’intimidation pouvant être apparentée
à une procédure bâillon, inédite à la DGFiP. Elle constitue en effet une exception dans notre
administration où les actions sont nombreuses sans qu’aucune dérive ne soit à déplorer.
Circonstance aggravante pour l’administration : celle-ci n’a jamais donné de suite à la proposition,
dès les premiers jours, d’organiser une audience intersyndicale avec la direction locale en présence
de la centrale et des OS nationales, ce qui aurait incontestablement été utile…
Nous dénonçons la tentative d’intimidation de l’administration et des pouvoirs publics. Nous
apportons notre soutien total à nos collègues injustement mis en cause. Nous appelons les agent.es
des finances publiques à manifester leur soutien, à poursuivre et intensifier leurs actions pour la
défense du service public.