La journée de grève Fonction Publique de mardi a réuni des milliers de manifestants à travers le pays avec des taux de grève particulièrement élevés, notamment dans les ministères économiques et financiers (27,35%). A la DGFiP, faut-il s'en étonner compte-tenu de la situation passée, présente et à venir, le taux de gréviste est de l'ordre de 33 % et 1 agent sur deux n'était pas au travail hier.

10 octobre 2017

Par cette participation particulièrement importante les fonctionnaires ont voulu signifier au gouvernement qu'ils refusent d'être la variable d'ajustement d'orientations budgétaires tournées quasi exclusivement au profit de la finance et des profits des « déjà »  nantis. Lui signifier tout autant qu'il était insupportable que leurs missions, leurs emplois, leur statut, leurs carrières et rémunérations et aussi leurs conditions de travail soient perpétuellement bafoués.

A la DGFiP, au-delà de ces raisons communes s'ajoute l'exemplarité permanente de notre direction qui est la vache à lait de tous les gouvernements sur

les suppressions d'emplois. Nous en avons marre d'être exemplaires et marre d'être le laboratoire de la Fonction Publique d’État en matière de concentration des services, de déréglementation des règles de gestion, d'industrialisation des missions de l'administration,...

Nous en avons marre d'être considérés comme des sous représentants du Service Public.

C'est ce qu'on dit plus de 45% de grévistes de la DDFiP du Tarn.

Avec 45,77 % % de grévistes, le Tarn est une nouvelle fois dans la frange haute d'un mouvement de grève des directions de sa taille. C'est la marque d'un refus collectif des reculs que l'on veut nous imposer. Et c'est particulièrement vrai dans les départements essentiellement ruraux comme le notre.

Le taux de grève dans les SIP, SIE, SIP-SIE, CDIF et PRS dépasse les 61 % ! Le message est on ne peut plus clair : trop, c'est trop, nous n'en pouvons plus.

Il nous faudra sans doute poursuivre ce mouvement parce que ce que l'on nous promet pour les prochaines années est véritablement catastrophique, alors que ce que nous avons déjà n'est vraiment pas réjouissant. Comment ? Ce sera à vous de le dire et à nous toutes et tous d'agir, parce que si les syndicats peuvent proposer, il n'y a que par un engagement massif que les choses peuvent bouger.