Aujourd'hui 31 janvier, 4ème journée de mobilisation dans le Tarn, les agents sont dans l'action. Certains sont devant le Centre de Finances Publiques de Castres, au contact des usagers, tandis que d'autres se donnent rendez-vous ce soir, place du Vigan à Albi, pour distribuer des tracts au public.
Nos actions ont une portée médiatique, locale et nationale :
En ce même jour, des collègues sont en grève dans les Landes, dans le Lot-et-Garonne, en Haute-Garonne, dans les Centres Prélèvement Service. Des actions sont menées dans le Pas-de-Calais, à Paris. Beaucoup de sections s'emparent de l'appel intersyndical Finances Publiques "Agir maintenant" et entendent mener des actions et des grèves à partir de la semaine prochaine.
Des HMI ont été déposées pour demain, 1er février, à 10h pour les Centres des Finances Publiques de Gaillac, Mazamet, Albi et Castres : avec ou sans militants syndicaux, il est important que les agents se réunissent et échangent entre eux sur tout ce qui se passe et sur les modalités d'action.
Certains pensent peut-être que les blocages et la grève ne sont pas utiles : c'est faux, et j'en veux pour preuve le relai médiatique dont nous bénéficions. Même si nous pouvons le déplorer, notre société est ce qu'elle est : pour attirer l'attention, il faut des images fortes. Et quand, je dis fortes, il va de soi que nous sommes très loin de toute forme de violence que nous réprouvons et condamnons. Ainsi, en cas de blocage, les agents ont toujours à cœur d'accueillir les usagers à l'extérieur et de les renseigner. Mais parfois, il nous faut être le grain de sable pour rappeler que la machine tourne grâce à nous.
Certains se disent peut-être qu'il faut laisser le temps au Grand Débat National. Que pouvons-nous en attendre ? Le Président de la République l'a écrit dans son courrier : les Français veulent moins d'impôts, donc il y aura moins de services publics. Mardi 29 janvier, Olivier Dussopt, secrétaire d'Etat à la Fonction Publique, a rappelé que le gouvernement respectera son engagement de supprimer 120 000 fonctionnaires, dont 50 000 dans la Fonction Publique d'Etat. Qui pourrait croire que notre administration ne sera pas concernée par les suppressions d'emplois ? Et pendant ce temps, la DG poursuit son chemin en tenant un groupe de travail sur les agences comptables.
Le chantier de démolition est lancé et ce n'est pas notre direction locale qui va l'empêcher. Ceux qui ont participé à l'action du 24 janvier peuvent en témoigner : si le Directeur avait des informations telles que chiffrage des suppressions d'emplois à venir, plan de restructuration… nous les communiquerait-il ? NON ! La loyauté s'exprime à sens unique, vers le haut. Pire : la direction locale a décidé de faire de l'obstruction active à nos actions ! Ainsi, ils s'interposent dans les sas d'accueils pour éviter que les agents en grève bloquent l'accès au public. Cela nous permet au moins de constater que ces gens-là n'ont pas grand chose à faire de leurs journées et, au vu de leurs rémunérations, que la DG accepte de mettre des moyens financiers pour maintenir les accueils ouverts !... au moins le temps que le Prélèvement A la Source se mette en place…
Moralité : agissons maintenant !