Dans la suite des évolutions de nos missions et de nos structures, nous subissons un nouvel épisode du NRP avec la fermeture du SGC de Valence d’Agen au 1er septembre 2025, même si c’est traduit en antenne pour une année.
La DG avait dit « pas de suppression d’emploi en 2025 ».
On se trouve avec - 6 postes sur le département.
Prochain chantier : objectif PUC.
Rappelons que le PUC n’est qu’un nom. En effet, administrativement ce sont bien trois services distincts qui le composent : BCR – BDV – PCE (3 identités - 3 codes SAGES - 3 SIRET actifs).
Justement, parlons du PCE...
Nationalement, la Direction Générale se décide enfin à tomber le masque sur ce qu’elle appelle l’évolution des PCE : Une note de service consacrée aux lignes directrices sur les 3 missions de programmation, de contrôle et d’expertise issues des PCE est sortie le 15 mai dernier.
Et, sans être des oiseaux de mauvais augure, la fin des PCE est programmée.
Dans cette note, la DG fixe un cadre général d’organisation des missions articulé autour de la programmation, de l’expertise, du contrôle fiscal externe et du renforcement du contrôle sur pièces des professionnels.
Si le cadre est fixé au niveau national, les modalités et le rythme des évolutions à mener relèvent des directions locales, précise la note. Cependant, il est également indiqué que le retour de l’expertise en SIE et l’arrivée de la facturation électronique ( déploiement dès 2026) nécessiteront des transferts d’emplois depuis le PCE ou structure équivalente...
Le timing semble de facto cadencé !
Solidaires Finances Publiques dénonce une énième restructuration qui ne dit pas son nom et les nombreux impacts sur les agents. Mais comme toujours, l’humain n’a pas été au coeur des préoccupations.
Quant aux missions, il semble bien que, conformément à son habitude, la DGFiP ait anticipé les desiderata politiciens en pratiquant une première revue de missions.
Localement, si cela concerne essentiellement les PCE, sont également impactés par ricochet les services de gestion et de contrôle.
Et comme toujours, et sans tirer les leçons des expériences passées, la DGFiP anticipe l’arrivée de nouveaux outils (facturation électronique) ou le développement de l’analyse de données (aux effets encore très incertains) pour sabrer ses services et démotiver un peu plus ses agents…
L’expérience du fiasco GMBI n’a t-elle pas servi de leçon?
Pour Solidaires Finances Publiques, sont tout aussi inquiétants le désengagement de la DG dans l’organisation de ses services et les latitudes laissées aux potentats locaux pour créer de nouvelles structures... les PUC, par exemple.
En définitive, cette nouvelle manière de pratiquer est surtout révélatrice d’une incapacité à faire face aux 30 000 suppressions d’emplois subies depuis 2008 et aux incessantes coupes budgétaires.
Si, à la sortie du GT national, des interrogations subsistaient, la note du 15 mai 2025 lance les nouvelles opérations de destruction du réseau.
Le National a tranché, le Local doit suivre ! La désorganisation du contrôle fiscal est lancée ! Et se généralise.
Au profit de qui ? Certainement pas des agentes et agents, ni même de la lutte contre la fraude et l’évasion fiscales.
Allons-nous continuer à accepter l’inacceptable ?
Monsieur le Président, cette instance sera pour nous l’opportunité de porter les inquiétudes et la voix des agents. Plus que jamais, les élus du personnel de Solidaires Finances Publiques 82 mettront tout en œuvre afin d’assurer la défense des agents, l’équité fiscale, ainsi que notre vision du service public.
Nous vous avions interpellé en CSAL du 19/06/2023 lors de la création du PUC, sur la problématique du glissement des missions, craintes et revendications sur le rôle et les missions de chacun de ces trois services : complémentaires OUI mais PAS de substitution entre eux. Aujourd’hui, nous réitérons notre alerte espérant que vous y veillerez.
À l’ordre du jour, entre autres, le TBVS et l’observatoire interne :
Derrière le satisfecit de la DG concernant le taux de participation et de certains indicateurs, la dégradation des conditions de travail, la perte de sens au travail, les difficultés d’exercice de nos missions sont, une nouvelle, fois criantes !
Alors certes, certains indicateurs comme le nombre de participants ou l’optimisme des agents évoluent positivement en passant de 30 % à 33 % sauf pour le Tarn-et-Garonne qui n’est qu’à 26 %. Dans le même esprit, 36 % des agents déclarent une motivation stable ou en hausse contre 77 % à la Fonction Publique d’État.
Le niveau de stress reste élevé, avec une note moyenne de 7 sur 10, et la moitié des répondants (46%) évalue leur stress entre 8 et 10 sur l’échelle. Dans ce contexte, seuls 18 % des agents de la DDFiP82 se sentent acteurs des changements qui les concernent, contre 52 % en moyenne dans la Fonction Publique d’État !
Le message est clair : les réformes se poursuivent, descendantes et imposées, sans réel espace de discussion ni de réappropriation collective.
Qu’il est désolant alors, de revenir sur l’attractivité de notre administration dans le cadre de la fiche sur la Formation Professionnelle. Tous les efforts en la matière sont ruinés par les faits. Avant d’aller dans les écoles et les salons vanter les mérites de la DGFiP employeur et la variété de nos métiers, peut-être faudrait-il d’abord ne pas dégoûter celles et ceux qui y travaillent actuellement !
Les éléments cités plus avant se recoupent avec le ressenti en local : Les agents ne supportent plus le manque de moyens et les vagues incessantes de suppressions d’emplois. Les quelques très légères améliorations, que n’a pas manqué de mettre en lumière la DG, ne pèsent pas lourd face à la persistance du désarroi de nos collègues.
Si l’on s’en tient aux moyennes, le tableau peut sembler s’éclaircir. Mais ce serait une lecture trompeuse. Derrière les chiffres, obtenus par le biais d’un questionnaire fermé, ce que les agents expriment, c’est moins une satisfaction qu’une lassitude persistante, un besoin de reconnaissance et une exigence de sens face à des transformations subies. La progression de la participation ne reflète pas une adhésion mais bien une volonté d’être entendus. Une volonté qui se heurte à un mur. Car, à la DGFiP, l’écoute reste trop souvent un simulacre : les enquêtes se multiplient, les indicateurs s’accumulent, les temps thérapeutiques augmentent, mais rien ne bouge sur le fond.
L’observatoire interne ne rapporte pas le nombre de suicides (10 suicides au 1er semestre 2025 et 7 tentatives de suicide) au sein de notre administration.
Ce que révèle l’Observatoire, c’est l’usure d’un mode de gestion autoritaire où les décisions sont prises sans les personnels, puis maquillées d’un vernis participatif. Un système où l’on consulte sans jamais vraiment tenir compte, où l’on affiche des chiffres sans jamais interroger ce qu’ils disent du vécu au travail et donc sans aucune analyse.
Alors oui, les collègues répondent. Mais ils répondent pour faire entendre ce qu’on refuse de voir :
- que les conditions de travail se dégradent,
- que les collectifs sont fragilisés,
- que le sens au travail se délite.
La question n’est pas de savoir si les tendances sont "meilleures" mais de savoir quand la DGFiP mettra fin à cette logique de pilotage sourd et assumera enfin un véritable dialogue, une vraie politique de prévention sur la santé, la sécurité et sur l’amélioration des conditions de travail capable de transformer les conditions concrètes d’exercice des missions.
Nous ne lâcherons rien !
Pour finir sur ces quelques observations positives, nous nous interrogeons sur ce que nous qualifierons de conflit d’intérêt.
La DRH, l’Idiv RH et l’inspectrice RH positionnées comme assistantes de préventions sur Signalfip,peuvent elles l’ être sans juges et partie ?
Notons par là-même qu’il faudra 3 cadres A et A+ pour remplacer un excellent B.