Le gouvernement a décidé d'imposer le port du masque en permanence sur notre lieu de travail à compter du 1er septembre. La déclinaison départementale de ces mesures doit être effectuée par la mise en place d'un protocole sanitaire élaboré par la DDFIP.

Or, à ce jour, aucun document de ce type n'est disponible : les représentants Solidaires Finances Publiques au CHSCT de l'Aude ont donc demandé ce jour au DDFIP, également Président de cette instance, une réunion d'urgence afin d'élaborer et discuter du protocole sanitaire. En effet, malgré les promesses initiales de "dialogue" avec les représentants du personnel, ce dernier se comporte en autocrate en méprisant la dite représentation.


Concernant les mesures gouvernementales, si Solidaires Finances Publiques n'est pas opposé par principe à l'obligation de porter un masque, il convient toutefois de nuancer fortement.
En effet, il est indispensable a minima que le CHSCT soit réuni au préalable afin d'adapter au plus près du terrain les mesures décidées nationalement, sans concertation aucune. Par ailleurs, la communication gouvernementale et scientifique sur le sujet est pour le moins équivoque : ainsi, l'ancien Premier Ministre Édouard Philippe déclare le 13 mars 2020 que "le port du masque, en population générale dans la rue, ça ne sert à rien."
Aussi, nous considérons que le port du masque pour les agent(e)s présent(e)s dans un bureau collectif permettant le respect de la distanciation physique et/ou doté de parois en plexiglas n'a pas à être imposé par l'Administration.
D'autant plus, que cette obligation, notamment avec les fortes chaleurs qui s'annoncent dès la fin de la semaine, peut provoquer davantage de troubles de la santé que d'avantages...
En effet, des experts japonais expliquent qu'avec l'augmentation de la température, le masque peut rendre la respiration plus difficile : les muscles respiratoires sont stressés, ce qui entraîne un essoufflement, ce qui facilite l'accumulation de chaleur du corps et le risque de déshydratation.
De plus, pourquoi le 31 août, était-il vertueux de ne pas porter de masque en respectant toutefois les gestes barrières et le 1er septembre est-il irresponsable de maintenir pareil comportement ?
Comprenne qui pourra !
Pour ce qui concerne les autres mesures, il semblerait que désormais, les agent(e)s considéré(e)s comme fragiles ne puissent plus bénéficier d'ASA à ce titre : Solidaires Finances Publiques réclame le maintien en position d'ASA de ces agent(e)s.
Au cas où celles-ci et ceux-ci seraient contraint(e)s de revenir au travail, ils ou elles devront être placé(e)s en télétravail. Au cas où ils ou elles doivent ou veulent être présent(e)s physiquement au bureau, leur poste de travail doit être aménagé avec en particulier, la possibilité d'être installé(e)s dans un bureau individuel.
Enfin, la question des personnels qui seraient contraints d'assurer la garde de leur(s) enfant(s) se pose également : en effet, l'on parle déjà de "clusters" (de foyers d'infection en français que nos technocrates managériaux devraient pourtant maîtriser) possibles voire probables dans l'Éducation Nationale. En conséquence, ces personnels devront être placés en ASA dans ce cas d'espèce et non devoir prendre des jours de congés et d'ARTT. A défaut, et sur la seule base du volontariat, en situation de télétravail.
Solidaires Finances Publiques se déclare très inquiet de l'instrumentalisation de la crise sanitaire actuelle par nos gouvernants pour, en particulier, rogner les droits syndicaux.
C'est ainsi que la journée d'accueil des nouveaux arrivants dans le département de l'Aude prévue pourtant de longue date les 1er et 2 septembre a été purement et simplement annulée le.....31 août à 12H30 pour des motifs sibyllins !
Il est donc urgent de réagir vertement à ces politiques.  Aux conséquences humaines de la crise sanitaire, s’ajoutent des mesures régressives portées par le gouvernement. Celles et ceux qui travaillent et produisent les richesses, dont les salariés qui ont été particulièrement exposés et mis à contribution pendant le confinement, sont les premiers à payer les velléités d’employeurs qui annoncent licenciements et délocalisations. Pendant ce temps, ils maintiennent le versement de dividendes pour les actionnaires et exigent de nouvelles exonérations de cotisations sociales et des baisses d’impôts.   
C'est ainsi que les 12 et 17 septembre auront lieu des journées d'action et de protestation  (en pièce jointe le tract intersyndical) : soyons nombreuses et nombreux à participer !

pdfCommuniqué_unitaire_pour_le_17_septembre_2020-1.pdf