Depuis la mise en place du "confinement" le 30 octobre 2020, le télétravail est "dorénavant la règle pour l'ensemble des activités qui le permettent" (circulaire du 29 octobre 2020 relative à la continuité du service public dans les administrations et les établissements publics de l'État dans le contexte de dégradation de la situation sanitaire).
Par ailleurs, les activités "télé-travaillables" doivent être réalisées 5 jours par semaine et le ou la chef(fe) de service doit veiller à prévenir les risques liés à l'isolement du télétravailleur(se) par un accompagnement approprié.


Or, dans le département de l'Aude, il s'avère que selon les postes et services, l'application de cette circulaire est faite à géométrie variable :
- des agent(e)s qui souhaitent télé-travailler en sont empêché(e)s aux motifs d'une nécessité du présentiel, d'une absence de matériel disponible ou autres prétextes abscons.
- Des agent(e)s qui ne désirent pas télé-travailler sont obligé(e)s de le faire par leur chef(fe) de service, 5 jours sur 5 de surcroît.
- Des télétravailleur(se)s ne sont jamais contacté(e)s par leur chef(fe) de service, ne bénéficient pas des informations relatives à la vie au quotidien du collectif de travail et - pire - certain(e)s d'entre-eux(elles) sont tenu(e)s de rédiger quotidiennement un compte-rendu de leur activité...
- Des agent(e)s bénéficiant de certificat médical attestant de la nécessité de télé-travailler en sont empêché(e)s et doivent revenir en présentiel.

Tous ces dysfonctionnements intolérables ont fait l'objet de remontées au Directeur Départemental des Finances Publiques de l'Aude, par l'intermédiaire du CHSCT pour les situations collectives, par la section Solidaires Finances Publiques pour les cas individuels.
Nous attendons toujours les mesures correctives et les sanctions des chef(fe)s de service qui désobéissent de la sorte aux consignes ministérielle et de la DGFIP.
Qu'on songe à la situation où un(e) agent(e) s'exonèrerait des directives directionnelles, nous souhaiterions voir si une telle mansuétude serait accordée aux récalcitrant(e)s...
Il est vrai que l'intéressé semble plus préoccupé d'imposer à marche forcée le "Nouveau Réseau de Proximité" dès le 1er janvier 2021 que de permettre de limiter la diffusion de la COVID-19 en milieu professionnel comme son devoir l'exigerait.
Pourtant, l'intersyndicale des Finances Publiques avait proposé, par une adresse envoyée au DDFIP le 2 novembre 2020, de repousser l'ensemble des instances et réformes prévues prochainement afin que la Direction puisse se consacrer entièrement à la protection des agent(e)s du département : une fin de non recevoir nous avait été opposée.
Précisons qu'une infime minorité de chef(fe)s de service est concernée par de telles pratiques et l'immense majorité adopte une attitude bienveillante qui devrait être de mise dans la période anxiogène que nous vivons.

Monsieur Demonet, il est désormais temps de vous ressaisir et de troquer votre costume de Désinvolte Départemental des Finances Publiques pour celui de Directeur ("personne chargée de diriger, d'administrer une entreprise, une société, un établissement scolaire, un club, un service important, etc... d'en coordonner les opérations et de les conduire pour atteindre l'objectif visé" selon le Larousse) !

N'hésitez surtout pas à saisir la section Solidaires Finances Publiques si vous êtes victime de tels agissements.