Le service public des Finances est aujourd’hui malmené du fait, en particulier, de la volonté de dématérialiser à outrance, dans le but ultime de supprimer nos missions et réseau.

Pourtant, nos dirigeant(e)s s’entêtent à nier l’évidence. Ainsi, nous avons relevé quelques apophtegmes de notre DDFiP sur le sujet : davantage d’« accessibilité pour nos usagers », les services à distance « intéressent une majorité grandissante des usagers qui souhaitent trouver à la DGFiP un service à l’état de l’art et disponible sans se déplacer », « renforcer la proximité (de la DGFiP) avec ceux qui en ont besoin », « en 2021, la fréquentation de nos guichets a baissé de 62 % pendant la période déclarative et de 40 % pendant la campagne des avis ».

Sur ce dernier point, cela semble évident compte tenu de la restriction des horaires d’ouverture de nos guichets et des fermetures de postes et services dans ce département…

À rebours des assertions prononcées à l’envi par des dirigeants se comportant tels des perroquets, la Défenseure des droits a publié un rapport intitulé « dématérialisation des services publics : trois ans après, où en est-on ? » qui démontre la fausseté absolue de ces arguments (en pièce jointe).

Vous trouverez jointe une fiche résumant les principales conclusions tirées de ce rapport.

Accès dégradé aux services publics, « maltraitance institutionnelle », part significative de la population n’ayant plus accès aux services publics du fait de cette dématérialisation à « marche forcée », etc.

Le constat est sans appel.

Parmi les principales recommandations de ce rapport figure la nécessité de laisser le choix à l’usager quant à son mode de relation avec l’Administration : ainsi, selon la Défenseure des droits, la proximité et le contact humain avec des fonctionnaires suffisamment nombreux sont une nécessité pour les usagers qui en ressentent le besoin.

Soit la politique inverse de celle menée par la DGFiP avec la complicité active et zélée de la Direction locale.

Solidaires Finances Publiques partage entièrement les préconisations de la Défenseure des droits et persistera à lutter pour un service public des Finances réellement de proximité, délivré par des fonctionnaires formé(e)s, qualifié(e)s rémunéré(e)s à leur juste valeur et en nombre suffisant pour répondre aux demandes de nos concitoyennes et concitoyens.

pdfrapport_défenseure_des_droits_dématérialisation_des_services_publics.pdf

pdfddd_rapport-dematerialisation-2022_20220207.pdf