Vendredi 10 avril se sont déroulés 2 points d'information avec la Direction locale (un en mode CHSCT, l'autre avec les organisations syndicales représentatives). Vous en trouverez joints les comptes-rendus. Vous pourrez vous apercevoir, à leur lecture, de la gabegie généralisée dans ce département du fait de l'inaction et de l'irresponsabilité de cette direction locale. Cette situation dans la période difficile que les agentes et agents subissent, notamment celles et ceux qui travaillent au quotidien en présentiel, est inacceptable !
Après avoir porté avec zèle toutes les contre-réformes impulsées par la Direction Générale depuis 15 ans, voilà que nos dirigeants locaux méprisent l'essentiel : la santé des femmes et des hommes qui œuvrent au quotidien pour le service public des Finances ! Il nous faut par conséquent impérativement réagir ! D'abord, par la mise en place de gestes barrières :
- Porter des gants et un masque de protection avant de jeter à la poubelle toute mesure visant à promouvoir le "Nouveau Réseau de Proximité", le "zéro cash", l'e-administration, le contrôle allégé en partenariat, le compte financier unique,...(liste malheureusement non exhaustive).
- Garder ses distances de sécurité dès qu'un cadre supérieur de direction singera les palinodies habituelles qui consistent à supprimer des structures pour augmenter l'accueil des "clients", des postes de fonctionnaires pour "moderniser" le fonctionnement des Finances Publiques ou encore de favoriser l'"outil numérique" pour accompagner les évolutions de la "société 2.0" et rendre les services publics plus "accessibles".
- Si un collègue manifeste sa sympathie envers pareilles thèses, l'isoler immédiatement et contacter un militant de Solidaires Finances Publiques !
- Rester confiné(e)s dans nos postes et services. En particulier, il convient d'éviter impérativement la fréquentation des foyers d'infection que sont les "Maisons France Service", "Maisons de Services Au Public" ou autres fiscaux-bus.
Dès aujourd'hui et après la période de confinement, la section de l'Aude de Solidaires Finances Publiques préconise l'auto-organisation des agentes et agents dans les postes et services. Nous, agent(e)s, sommes seul(e)s utiles et essentiel(le)s à la Nation, pas nos cadres supérieurs de Direction ! Qui permet aujourd'hui le paiement des salaires des fonctionnaires, notamment hospitaliers, et de l'ensemble des dépenses du secteur public ?
Qui permet aujourd'hui l'encaissement au quotidien des recettes sans discontinuité ?
Qui permet l'accompagnement des PME et TPE, particulièrement touchées par les mesures actuelles de confinement ?
Qui permet aujourd'hui le nettoyage des locaux tous les jours pour éviter la propagation du COVID-19 sur nos lieux de travail ?
Ce sont les agentes et agents du département de l'Aude, y compris les berkani, que les directions locale et nationale traitent de si immonde façon depuis des années ! Sont-ce les brillants esprits parasitaires surpayés qui jargonnent habituellement sur la "démarche de contractualisation", la "modernisation des partenariats", "la nouvelle relation de confiance" ou autre "feuille de route stratégique DGFIP" qui ont une quelconque utilité pour nos concitoyennes et concitoyens ?
Nous n'avons que faire des remerciements intéressés des ces dirigeants malfaisants, hypocrites et faisant preuve d'une telle duplicité, qu'ils proviennent de Darmanin, du DGFIP ou de notre DDFIP par intérim (quoique nous n'ayons pas encore été destinataires des siens contrairement aux chef(fe)s de service de Cour qui ont eu droit à plus d'égards que les manants que nous sommes) !
Il nous appartient dès aujourd'hui de déterminer collectivement quelles missions doivent être exercées, avec qui et avec quels moyens. Il nous appartient dès aujourd'hui de jeter définitivement aux orties les "process" définis par nos pseudo-élites et ainsi, d'élaborer nous-mêmes les méthodes de travail les mieux adaptées. Cela avec un seul objectif : le service public des Finances.
Si Nous le voulons, Nous le pourrons.
"Avant qu'une révolution arrive, elle est perçue comme impossible ; après cela, elle est considéré comme inévitable." (Rosa Luxemburg)
